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MONNAIES GAULOISES
LEMOVICES / BITURIGES,
INCERTAINES (II
e
- I
er
siècle avant J.‑C.)
405.
Quart de statère à la lyre et au triskèle, I
er
siècle
avant J.‑C.
, (El, Ø 12,5 mm, 4 h, 1,5 g).
A/
Anépigraphe
. Vestiges de tête à gauche.
R/
Anépigraphe
. Cheval à gauche, une lyre au-dessus de la
croupe et un triskèle entre les jambes.
Quart sur un flan large, avec un avers bien identifiable mais
frappé avec un coin usé. Le revers est de frappe vigoureuse
et bien net. Métal agréable, avec une patine un peu plus
sombre au droit qu’au revers.
LT.- - DT. 3478A - Nash.manque - Z.- - Sch/L.- - Sch/D.-.
RRR. TB / TTB+
350 € / 600 €
Cette monnaie appartient à la série 1106 du Nouvel Atlas
«Quartsenortardifssansunité-statère»etplusprécisément
au Type III « à la lyre et au triskèle ». Le DT. 3478A, avec
uneillustrationdefaiblerésolution,étaitconsidérécomme
une variété originale !
Cette série semble regrouper des quarts et autres divisions
rares,destyleplusoumoinshétérogène,quines’intègrent
pas aisément dans d’autres séries mais qu’il fallait bien
mettre quelque part... L’origine biturige ou lémovice de
cette monnaie est probable.
Cetexemplaireestfrappéavecuncoindereversentrèsbon
état,maisassociéàuncoindedroitassezusé.Lachevelure
traitée enmèches dites aquitaniques, correspond plus aux
monnaies des Lémovices que des Bituriges.
Les monnaies à la lyre et au triskèle sont principalement
associésàdestypeséduens,aveclasériedeChenôves,maisle
styleesttrèsdifférent!LesauteursduNouvelAtlasmettaient
aussi en référence le statère arverne DT. 3520 qui offre le
même genre de composition au revers, avec un cheval entre
une lyre et un triskèle. Le style est là aussi bien différent.
Pourtant, dans le Dicomon, les auteurs semblent reprendre
un quart de ce cette série sous la référence ARV-3743 en le
prenant pour un statère et en l’attribuant aux Arvernes...
SANTONS / CENTRE-OUEST, Incertaines
(I
er
siècle avant J.‑C.)
Une grande partie du monnayage du Centre-Ouest pose encore
aujourd’huidesproblèmesdélicatsderestitution.Auxattributions
fines, parfois très détaillées des deux siècles précédents (XIX
e
et XX
e
siècles), les historiens de la Gaule, dans une optique
de globalisation, préfèrent se référer à des grands groupes
géographiques. Le plus important aujourd’hui n’est-il pas que
nous soyons en possession de l’objet archéologique lui-même ?
Néanmoins si, dans le futur, l’attitude des découvreurs de mon-
naies, découvertes fortuites ou non, officielles ou pas, alliée à la
bienveillancedenosarchéologuesparfoissoupçonneuxpouvaient
nouspermettre,grâceàunecollaboration(collaborare,travailler
ensemble en latin) étroite et étendue de leurs compétences
respectives, d’avoir une meilleure connaissance des lieux de
découvertes, nous pourrions voir disparaître progressivement
toutes ces attributions « incertaines ceci, incertaines cela »
pour le plus grand plaisir de chacun et la Connaissance de tous.
404.
Denier ARIVOS / SANTONO, c. 60‑50 AC.
, (Ar,
Ø 14 mm, 3 h, 1,85 g).
A/
ARIVOS
. Tête casquée à gauche, légende devant le visage ;
grènetis.
R/
SANTON
. Cheval bridé bondissant à droite ; dessous, un
cercle perlé pointé ; légende devant et au-dessus ; grènetis.
Très beau denier centré des deux côtés, avec un beau portrait et
un cheval vigoureux.Agréable patine grise et irisée de collection
ancienne, avec d’infimes concrétions de surface par endroits.
LT. 4525 - DT. 3266 - RIG. 47 - BN. 4525‑4534 - Sch/L. 853 -
Sch/SM. 209 - Sch/D. 208 - Z.-.
R. TTB+
300 € / 500 €
Cet exemplaire provient très probablement d’un trésor
dispersé très anciennement.
Ces deniers présentent une variété de légendes (au droit et/ou
au revers) et d’éléments décoratifs entre les jambes du cheval.
Sur cet exemplaire, on observe nettement, entre les jambes du
cheval, un annelet perlé et centré.
Les légende ARIVOS SANTON sont complètes au droit
comme au revers.
L’attribution de ce monnayage repose sur l’ethnique du revers,
SANTONOS. En fait, d’après Simone Scheers, il définit peut-être
l’origine du personnage ARIVOS au droit, SANTONOS pour
le Santons et n’apporte pas la preuve que la monnaie ait été
frappéechezcepeuple,(cf.voirlepotinTVRONOS/CANTORIX,
LT. 7011, aujourd’hui attribué aux Séquanes pour Cantorix le
Turon). Pourtant Simone Scheers attribue le type ARIVOS/
SANTONOS à l’Ouest de la Gaule, dans une zone où le denier
est peu répandu. Comme des exemplaires figuraient dans le
trésor de Vernon enfoui vers 45 avant J.‑C., il est contemporain
ou légèrement postérieur à la Guerre des Gaules. L’attribution
aux Santons, d’après Brigitte Fischer, n’est pas confirmée par
la carte des trouvailles. Nous préférons nommer ces pièces, qui
sont directement imitées des deniers romains, des deniers plutôt
que des quinaires comme le fait Simone Scheers. Nous avons
affaire à des deniers sur un étalon gaulois qui équivaut à la
moitié de l’étalon romain. Notre pièce est fortement romanisée
et ressemble, par son style, aux deniers Lingons, Kaletedoy, et
à ceux des Séquanes pour Togirix.
n° 404 A /
4525 Ar