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MONNAIES GAULOISES
4216 et 4217 de la BN ont été découverts dans les environs
de Bourges et du Puy-de-Corent. Une provenance nous a été
signaléesur le territoiredesDurocasses,mais laplupartsont
concentrées sur le territoire des Carnutes, en Eure-et-Loir.
417.
Bronze PIXTILOS classe III à l’oiseau et à la
main, c. 40‑30AC.
, classe 3, (Ae, Ø 15,5 mm, 9 h, 3,32 g).
A/
PIXTILOS
.Têtefémininediadéméeàdroite,lescheveux
longs liés dans la nuque en formant une queue de cheval,
légende devant le visage, grènetis.
R/
[PIXTILOS]
. Main à gauche tenant une branche (de
vigne, de gui ?) sur laquelle est posé un oiseau semblant
se nourrir des baies.
Superbe bronze avec des types bien centrés des deux côtés
et presque complets malgré un flan un peu court. Patine
vert foncé, lisse et brillante.
LT. 7070 -DT. 2467 -RIG. 224d -ABT. 269 -Sch/L.- -Sch/
SM. 319 - Sch/D. 176 - Z.- - BMCC.manque.
RR. TTB+
320 € / 550 €
Cet exemplaire de la classe III est presque complet, avec
seulement la légende PIXTILO en bord de flan au droit
mais avec la légende hors flan au revers. Pour ce type, cet
exemplaire est de loin le plus beau et le plus homogène
que nous ayons proposé à la vente.
S. Scheers explique bien l’évolution de la coiffure d’après
le prototype. « La tête du droit montre une ressemblance
frappante avec le buste ailé de la Victoire du denier de C.
Valerius Flaccus, frappé vers 82 avant J.-C (RRC. 365/1 =
RCV. 288). Les cheveux sont tirés en arrière et noués en un
chignon, à l’exception de deux tresses au-dessus de la tête.
Cettecoiffureapudonnernaissanceà la«queuedecheval»
et au diadème de lamonnaie gauloise.»M.A. de Barthélemy
a fait le rapprochement entre le type de ce bronze et le sujet
d’un bas-relief antique publié par Montfaucon (Antiquité
expliquée, t. II, p. 427), dont voici la description : « Jeune
hommeimberbe,vêtud’unechlamydejetéesurl’épaule,tenant
de la main droite une grappe de raisin, qui est becquetée
par un oiseau posé sur sa main gauche ; entre les doigts
de la même main, on remarque un fruit qu’il est difficile de
déterminer, et, au-dessus de l’épaule droite du personnage,
on lit :DEOBEMILVCIOVI, inscriptiondans
laquelleM.deBarthélemy voit le nom d’une divinité topique. »
415.
Bronze lourd à l’aigle et au croissant, c. 52AC.
, (Ae,
Ø 18,5 mm, 2 h, 3,94 g).
A/
Anépigraphe
. Tête casquée à gauche, grènetis.
R/
Anépigraphe
.Aigle debout de face, les ailes déployées, la tête
tournéeàgauche ;au-dessusdel’ailegauche,uncroissantdelune.
Bronze de qualité avec les types de droit et de revers complets et
centrés. Patine vert foncé et brillante, bien homogène.
LT. 6140 -DT. 2574 -BN. 6137‑6144 -ABT. 245 -Sch/L. 806 -
Z.- -Sch/D.- -Sch/E. 125 -BMCC.S120. -RN.1837,pl.III,n° 11.
R. TTB+
250 € / 450 €
Ce type de module est assez peu fréquent pour les bronzes
gaulois, mais cette série précise est toujours frappée sur des
flans larges et épais, souvent très lourds. Avec seulement 3,94
grammes, ce bronze serait même un peu léger. Curieusement,
cettesériesemblemalaiméedescollectionneurs...Cetexemplaire
est d’une rare qualité pour un bronze de ce type, alors qu’ils
sont souvent de frappe molle.
Le poids moyen des 8 exemplaires de la BN se situe à 6,32
grammes. Le type du droit est copié sur un denier de la Répu-
blique de Marcus Plaetorius M. f. Cestianus daté de 67 avant
J.‑C. (RRC. 409/1 = RCV. 349). L’attribution aux Carnutes est
probable bien que la carte de répartition soit très dispersée. S.
Scheersfaitremarquerqu’uneforteromanisationcaractérisecette
monnaie contemporaine ou postérieure à la Guerre des Gaules.
416.
Bronze au pégase, c. 60‑50 AC.
, (Ae, Ø 17 mm,
9 h, 3,56 g).
A/
Anépigraphe
. Tête stylisée à droite, les mèches tirées en
arrière et bouletées, le nez allongé, grènetis.
R/
Anépigraphe
. Cheval ailé à droite, la crinière perlée ;
au-dessous, une croix cantonnée de quatre points.
Superbeexemplairesurunflanmalgré toutunpeucourt.Les
typessontbiencentrésdesdeuxcôtésavecunefrappevigou-
reuse. Patine sombre et brillante. LT.manque - DT. 2603 -
BN. 4216‑4217 - Sch/L.- - Z.- - Sch/SM. 330 - Sch/D.
RRR. SUP
450 € / 750 €
Au droit, la pseudo légende est particulièrement nette et
complète sur cet exemplaire. Le traitement de la tête du
pégase est très intéressante. Ce type est encore très rare et
cet exemplaire est d’une rare qualité, tant au niveau de la
qualité de frappe que du centrage ou de la conservation !
Sur la quinzaine d’exemplaires que nous avons eu en
Vente sur Offres ou en Boutique, cet exemplaire est de
loin le plus beau et le plus homogène.
Nous sommes en présence d’un monnayage rare du centre
de la Gaule. B. Fischer, loc. cit., p. 101 signalait que « ces
monnaies sont peu nombreuses ». Les quelques trouvailles
recensées se situent chez les Carnutes, les Durocasses et les
Bituriges. L’attribution aux Carnutes ne pourrait «être tenue
pourcertaine».L’exemplairedeChâteaudunaétédécouvert
àLaMéedansledépartementd’Eure-et-Loir.Lesexemplaires