Table of Contents Table of Contents
Previous Page  219 / 260 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 219 / 260 Next Page
Page Background

- 217 -

MONNAIES GAULOISES

Le superbe exemplaire n° 104 de MONNAIES 50, le seul

autre exemplaire que nous ayons vendu, a obtenu 4500€.

Ces deux monnaies sont issues du même coin de droit.

Cette série à la lyre inversée est attribuée aux Carnutes. Il

s’agirait « d’une réplique encore très proche du prototype

macédonien, où l’on discerne surtout au revers les marques

d’un début de celtisation. C’est ainsi que la figure, sous

les antérieures et au-dessus de l’exergue comportant la

légende simulée de Philippe, une petite tête de face très

stylisée, prolongée de chaque côtés par deux « nattes »

(?) relevées à leur extrémité. C’est ce motif qui, perdant

les trois points suggérant les yeux et la bouche et gagnant

trois ou quatre « cordes », se transforme en lyre inversée, et

constituasur laLoireMoyenne l’essentieldumonnayageen

or des Carnutes, cela semble-t-il sans modification notable

jusqu’à la fin de l’indépendance.»

cf. Nouvel Atlas, tome II, série 490 page 124‑125.

414.

Huitième de statère d’or à l’aigle, à la mèche

tombant surle front, I

er

siècle avant J.‑C.

, (Or, Ø 10 mm,

2 h, 0,88 g).

A/

Anépigraphe

. Tête à droite, la chevelure en quatre

grosses mèches.

R/

Anépigraphe

.Aigle à droite, une croix inscrite dans une

rouelleperléedanslesserres ;uncroissantau-dessusdel’aile.

Flan court avec un revers décentré mais présentant un

beau visage. Revers centré et à peu près complet, avec une

cassure de coin sur la rouelle. Or de belle couleur chaude.

LT.- - DT. 2570 - BN.- - Sch/D.- - Z.- - Sch/L.-.

RRR. TTB  / TTB+

 800 € / 1500 €

Cet exemplaire est publié dans le CN 190 de décembre

2011, page 8, fig. 2. Il y est indiqué provenir de Saint-

Laurent-des-Bois (41).

SurlesquatrehuitièmesdestatèresillustrésdansleNouvel

Atlas, cette monnaie correspond au DT. 2570, avec ce

même style de droit et un revers identique.

Ce rare monnayage divisionnaire d’or est bien mieux

connu depuis la parution de l’article de N. Manios dans

les Cahiers de la SENA n° 190 de décembre 2011 « Les

huitièmes de statère à l’aigle carnutes ». Cet exemplaire

y figure pour la série «à la tête stylisée marquée d’une

croix », variante «à la mèche tombant sur le front ».

Pour ce type précis, seulement trois exemplaires ont été

répertoriés ; deux en collection privée et le bga_215699.

Cette série de monnaies d’or à l’aigle se compose d’hémi-

statères, de quarts de statères et de huitièmes de statères. Le

classement proposé dans le Nouvel Atlas comprend quatre

classes.Lapremièreregroupelesmonnaiesaveclajouelisse

etunreversavecl’aigleetla«rosace».Lasecondeclasseest

dite «à la joue lisse et au profil humain » ; ce profil humain

est connu sur la pièce unique du musée de Lyon, n° 761. Le

huitième dont le droit est « l’exacte réduction modulaire »

de la monnaie précédente a pourtant une rosace dans les

serres de l’aigle. La troisième classe ne comprend qu’un

seul hémi-statère, avec la joue marquée d’une croix ; cette

monnaie est celle dumusée de Lyon, n° 762, et n’est connue

qu’avec la tête à gauche. La dernière classe regroupe les

monnaies épigraphes ATIIVLOIB SOLIM-YC.

CARNUTES (Région de la Beauce)

(II

e

 - I

er

siècle avant J.‑C.)

Les Carnutes étaient l’un des peuples les plus importants et

les plus puissants de la Gaule indépendante. Leur territoire

s’étendait entre Loire et Seine sur l’Orléanais, le Blésois et

le pays chartrain jusqu’à Mantes, c’est-à-dire la plus grande

partie des départements actuels du Loiret, du Loir-et-Cher et de

l’Eure-et-LoiretunepartiedesYvelines.Leurcentreéconomique

était situé à Genabum (Orléans), mais leur principal oppidum

semble avoir été Autricum (Chartres). Ils auraient participé à

l’expéditionlégendairedeBellovèsejusqu’enItalie.Ilsformaient

le centre géographique de la Gaule et, bien avant le début de

la Guerre des Gaules, les marchands romains connaissaient le

chemindeGenabum(Orléans),alorsungrandcentrecommercial.

Les Carnutes étaient aussi réputés pour leur forêt où se tenait

l’assemblée annuelle des

Druides.Au

début de laGuerre, César

avait hiverné chez les Carnutes en 57 avant J.‑C. et leur avait

imposé comme roi Tasgetios, qui est assassiné en 54 avant J.‑C.

L’année suivante, ils se soumettent mais au début de 52 avant

J.‑C., ils sont peut-être à l’origine de la révolte qui va soulever

l’ensemble de la Gaule. Il est possible que les conjurés se soient

retrouvés au cours d’une assemblée druidique. Les Carnutes

massacrèrent les colons et les marchands romains de Genabum

(Orléans)souslaconduitedeCotuatosetdeConconnétodumnos.

César vint assiéger la ville qu’il prit, pilla et incendia, marquant

le début des hostilités. Les Carnutes fournirent ensuite un

contingent de douze mille hommes à l’armée de secours afin

de dégager Alésia. Après la chute de Vercingétorix, l’année

suivante, les Romains effectuèrent une nouvelle campagne de

pacification et César punit les assassins de l’année précédente.

413.

Statère d’électrumà la joue ornée et à la lyre, I

er

siècle avant J.‑C.

, (El, Ø 20,5 mm, 1 h, 6,81 g).

A/

Anépigraphe

. Tête laurée imitée de Philippe II, très

stylisée avec la tête luniforme et l’œil en amande, à droite ;

l’oreille ornée d’une boucle à trois brins ; chevelure en

mèches complexes.

R/

Anépigraphe

.Bigeàdroiteconduitparunaurige ; laroue

du char sous la queue des chevaux et une lyre renversée

entre leurs jambes.

Monnaie d’un type exceptionnel, frappée sur un flan un

peu court et irrégulier, de très bas aloi. Le type de droit est

décentré sur la gauche, mais présente un très beau visage.

Le revers est légèrement décentré sur la droite, avec une

faiblesse de frappe sur le cheval. Très agréable patine sur

un métal rose orangé.

LT. 5947 - DT. 2530 - Nash. 266‑268 var. - Sch

/L.cf

. 292

(=DT. 2531) - Sch/D. 76 - Z.-. - MONNAIES 50, n° 104.

RRR. TTB+

 2800 € / 4000 €

Pour cette série de statères à la lyre, plusieurs classes ont

été distinguées. Cet exemplaire correspond à la classe

III au profil luniforme et à la joue lisse. Les quarts de

cette série sont presque l’exacte réduction modulaire du

statère, mais avec un cheval à la place du bige au revers.

Le style du droit et du revers, ainsi que le type de métal

utilisé, rapprochent ces monnaies du statère épigraphe

KABALLOS CONTI.