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MONNAIES GAULOISES
GAULE, INCERTAINES
(I
er
siècle avant J.‑C.)
403.
Hémistatère au bige - série « à la fleur», imité de
Philippe,III
e
siècleavantJ.‑C.
,(Or,Ø 15,5 mm,5 h,4,18 g).
A/
Anépigraphe
.Têtelauréeàdroite,imitantlatêted’Apollon.
R/
IPIPIPI
.Bigegalopantàdroite,leschevauxbondissant, ;
l’aurige au-dessus de la roue du char, tient un fouet ; ligne
d’exergue et légende dégénérée au-dessous.
Flan avec un avers bombé et des bord très fins. La frappe
est molle ou les coins utilisés usés. Malheureusement, cet
exemplaire a subit anciennement un nettoyage ou astiquage
qui le rend brillant et assez peu photogénique.
LT.manque - DT. 30 - Sills. 147 - BN. 10270 - Sch/L.- -
Sch/D.- - Z.-.
RRR. TB+
1500 € / 2500 €
LeshémistatèresauxtypesdePhilippesontrares.Plusieurs
monnaiesdecetypefigurentdansleNouvelAtlas ;DT.3005
du « type deMontmorot », DT. 3019 du « type au Xi », DT.
30 et S30A de la série dite « à la fleur ». La composition
de la chevelure est en tous points identique à celle du DT.
30 ! Ce type est repris comme classe 3 du « Serpent Bee »
par J. Sills ; il n’a recensé que trois exemplaires (Viennes
n° 311, DT. 30 et BN 10278). La légende du revers est très
stylisée et déjà presque géométrique.
Aveccepoidstrèsélevé,cethémistatèrecorrespondraitàun
statère de 8,36 grammes, ce qui correspond aux premières
imitations de Philippe datées du milieu du III
e
siècle.
La localisation de la série dite « à la fleur » est au sud-est
de la Belgique actuelle, province de Namur.
402.
Empreinteenplombd’unreversdestatèreàl’esse
et à l’amphore, c. 120‑60 AC.
, (Pb, Ø 18,5 mm, 4,47 g).
A/
Anépigraphe
.Typeincusd’unchevalbondissantàgauche ;
une esse au-dessus de la croupe ; amphore sous le poitrail.
R/
Lisse.
Très intéressante empreinte présentant le type de revers
complet, sur une lame de plomb, vraisemblablement
découpée au burin. Infime défaut de métal au-dessus du
cheval. Revers lisse avec de petits coups anciens.Agréable
patine de plomb, brun clair et bien lisse.
LT.cf.3745, 3758,
3767 et 3774 - DT.- - Bargoin- - Dicomon.-.
RRR. TTB+
750 € / 1500 €
Ce type à l’esse et à l’amphore correspond à plusieurs
séries ; anépigraphe, CAS et VERCINGETORIX !
Ces lames de plomb portant une empreinte en creux ont
été confectionnées à partir de monnaies en circulation.
Pour notre exemplaire, un statère d’or a été pressé sur une
lame de plomb jusqu’à en donner l’empreinte complète
et vigoureuse, en creux. Il est intéressant de noter que
cette empreinte est complète, avec tout le grènetis, ce qui
exige le recours à un statère complet alors même que ces
derniers sont souvent décentrés...
Cesraresvestiges(dontonconnaîtdesexemplesàl’époque
romaine dans le cadre d’ateliers de faux-monnayauer)
auraient pu servir de modèle à un graveur de coins (que
ceux-ci soient réguliers ou irréguliers...).
Curieusement, les statères arvernes fourrés semblent très
rares, ces monnaies auraient-elles été moins contrefaites
que d’autres séries pourtant contemporaines ?
Dans leurarticlesur l’atelierde faux-monnayeurau«Mont
Chyprès », sous Postume, D. Hollard etN. Parisotprécisent
que « la découverte d’une officine monétaire antique n’est
jamais un événement anodin, surtout si son activité procède
d’une industrie ouvertement illégale dont la caractéristique
première aurait dû être la discrétion (...) la grande majorité
des ateliers identifiés sont en relation avec le numéraire
irrégulier » ou contrefait. Cet atelier du Mont Chyprès
(Oise) a livré un vestige comparable, mais réalisé au III
e
siècle, à partir d’un aureus de Pertinax !
n° 402 A/
n° 403 R/