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- 212 -

MONNAIES GAULOISES

GAULE, INCERTAINES

(I

er

siècle avant J.‑C.)

403.

Hémistatère au bige - série « à la fleur», imité de

Philippe,III

e

siècleavantJ.‑C.

,(Or,Ø 15,5 mm,5 h,4,18 g).

A/

Anépigraphe

.Têtelauréeàdroite,imitantlatêted’Apollon.

R/

IPIPIPI

.Bigegalopantàdroite,leschevauxbondissant, ;

l’aurige au-dessus de la roue du char, tient un fouet ; ligne

d’exergue et légende dégénérée au-dessous.

Flan avec un avers bombé et des bord très fins. La frappe

est molle ou les coins utilisés usés. Malheureusement, cet

exemplaire a subit anciennement un nettoyage ou astiquage

qui le rend brillant et assez peu photogénique.

LT.manque - DT. 30 - Sills. 147 - BN. 10270 - Sch/L.- -

Sch/D.- - Z.-.

RRR. TB+

 1500 € / 2500 €

LeshémistatèresauxtypesdePhilippesontrares.Plusieurs

monnaiesdecetypefigurentdansleNouvelAtlas ;DT.3005

du « type deMontmorot », DT. 3019 du « type au Xi », DT.

30 et S30A de la série dite « à la fleur ». La composition

de la chevelure est en tous points identique à celle du DT.

30 ! Ce type est repris comme classe 3 du « Serpent Bee »

par J. Sills ; il n’a recensé que trois exemplaires (Viennes

n° 311, DT. 30 et BN 10278). La légende du revers est très

stylisée et déjà presque géométrique.

Aveccepoidstrèsélevé,cethémistatèrecorrespondraitàun

statère de 8,36 grammes, ce qui correspond aux premières

imitations de Philippe datées du milieu du III

e

siècle.

La localisation de la série dite « à la fleur » est au sud-est

de la Belgique actuelle, province de Namur.

402.

Empreinteenplombd’unreversdestatèreàl’esse

et à l’amphore, c. 120‑60 AC.

, (Pb, Ø 18,5 mm, 4,47 g).

A/

Anépigraphe

.Typeincusd’unchevalbondissantàgauche ;

une esse au-dessus de la croupe ; amphore sous le poitrail.

R/

Lisse.

Très intéressante empreinte présentant le type de revers

complet, sur une lame de plomb, vraisemblablement

découpée au burin. Infime défaut de métal au-dessus du

cheval. Revers lisse avec de petits coups anciens.Agréable

patine de plomb, brun clair et bien lisse.

LT.cf.

3745, 3758,

3767 et 3774 - DT.- - Bargoin- - Dicomon.-.

RRR. TTB+

 750 € / 1500 €

Ce type à l’esse et à l’amphore correspond à plusieurs

séries ; anépigraphe, CAS et VERCINGETORIX !

Ces lames de plomb portant une empreinte en creux ont

été confectionnées à partir de monnaies en circulation.

Pour notre exemplaire, un statère d’or a été pressé sur une

lame de plomb jusqu’à en donner l’empreinte complète

et vigoureuse, en creux. Il est intéressant de noter que

cette empreinte est complète, avec tout le grènetis, ce qui

exige le recours à un statère complet alors même que ces

derniers sont souvent décentrés...

Cesraresvestiges(dontonconnaîtdesexemplesàl’époque

romaine dans le cadre d’ateliers de faux-monnayauer)

auraient pu servir de modèle à un graveur de coins (que

ceux-ci soient réguliers ou irréguliers...).

Curieusement, les statères arvernes fourrés semblent très

rares, ces monnaies auraient-elles été moins contrefaites

que d’autres séries pourtant contemporaines ?

Dans leurarticlesur l’atelierde faux-monnayeurau«Mont

Chyprès », sous Postume, D. Hollard etN. Parisotprécisent

que « la découverte d’une officine monétaire antique n’est

jamais un événement anodin, surtout si son activité procède

d’une industrie ouvertement illégale dont la caractéristique

première aurait dû être la discrétion (...) la grande majorité

des ateliers identifiés sont en relation avec le numéraire

irrégulier » ou contrefait. Cet atelier du Mont Chyprès

(Oise) a livré un vestige comparable, mais réalisé au III

e

siècle, à partir d’un aureus de Pertinax !

n° 4

02 A/

n° 403 R/