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- 209 -

MONNAIES GAULOISES

MARSEILLE (V

e

 - I

er

siècle avant J.‑C.)

Marseille, la «Massalia » des Grecs, fondéepar les Phocéens en

600avantJ.‑C.,estnéedelavolontédesGrecsdepromouvoirdes

comptoirscommerciauxafinderivaliseraveclesCarthaginoiset

lesÉtrusquespourladominationdelaMéditerranéeoccidentale.

Marseillen’estabsolumentpasunecréationceltiqueougauloise

et appartient au monde grec.

Le deuxième siècle avant notre ère marque le déclin de la cité

phocéenne.Alliée privilégiée des Romains, Marseille a, grâce à

eux,réussiàimposersonpouvoirdansl’arrière-paysmarseillais.

Les Romains, en arrêtant les Cimbres et les Teutons, ont sauvé

le sud de la Gaule des invasions. À partir de 118 avant J.‑C., la

situation change et la Provincia devient une province romaine.

Les marchands marseillais entrent en concurrence avec les

commerçants romains en Espagne, en Corse, en Sardaigne et

en Sicile. Néanmoins, ils restent les alliés des Romains jusqu’au

I

er

siècle avant notre ère.

400.

OboleMA,têteàgaucheaveclapupillemarquée,

c. 121‑82 AC.

, étalon campanien, (Ar, Ø 10,5 mm, 5 h,

0,61 g). (pd. th. 0,63 g).

A/

Anépigraphe

. Tête juvénile à gauche du dieu fleuve (le

Lacydon ?) ; les favoris marqués.

R/

M-A dans les 3

e

et 4

e

cantons

. Roue à quatre rayons.

Magnifiqueexemplaireavecunaversdequalitéextraordinaire

mais un revers un peu décentré. Agréable patine irisée, de

collectionancienne,avecunepetitetachesuperficielledevant

le front. LT.- - Br/M.E5 - MHM. 18, 31, 58 var - Dicomon.

OBM-10a p. 44.

RR. SPL

 280 € / 450 €

Cette obole provient de la vente HERITAGE - Dallas,

n° 3020.Elleavaitprécédemmentétéachetéele13juin1982.

Cet exemplaire présente un avers particulièrement intéres-

sant ; l’œilestsifinementmarquéque lapupillesedistingue

de l’iris. C’est la première fois que nous voyons une telle

précision de gravure sur ce type de monnaie, par ailleurs

de très bon style !

Pour Claude Brenot, la fabrication des oboles se serait

interrompue vers 220 avant J.‑C. pour ne reprendre que

vers 90 avant J.‑C.. D’après la nouvelle classification, il n’y

aurait pas eu d’interruption de frappe, mais ce type d’oboles

appartiendrait aux émissions postérieures à 121 avant J.‑C.

et à la chute de l’empire arverne. Cette série est la dernière

en importance du monnayage massaliote. Dans son étude

sur le monnayage hellénistique de Marseille, G. Depeyrot

a présenté des hypothèses de travail intéressantes, reposant

sur l’étude d’un matériel important, complètement reclassé,

en réfutant en particulier les thèses et les conclusions de C.

Brenot, héritière du travail d’Henri Rolland, décédé en 1970,

avant la publication de son ouvrage sur le monnayage de

Marseille. Si les conclusions, en particulier chronologiques

de G. Depeyrot devraient s’imposer car elles s’appuient

sur la publication des trésors, il ne tient pas assez compte

du travail de ses prédécesseurs et n’a réglé ni le problème

des oboles dont la datation reste encore lâche, comprise

entre le milieu du IV

e

siècle avant J.‑C. et la chute de la

cité en 49 avant J.‑C., ni le problème des différents étalons

monétaires. Il dénonce les choix de C. Brenot en soulignant

son arbitraire mais il applique les mêmes règles pour arriver

à des conclusions différentes.

399.

Drachme VIIRIA / BIRACOS « au sanglier »,

II

e

-I

er

siècle av. J.-C

, (Ar, Ø 15,5 mm, 3 h, 2,11 g).

A/

VIIRIA

.Têteàgaucheaveclescheveuxtorsadés,légende

devant le visage.

R/

BIRACOS

. Sanglier à gauche, sur une ligne d’exergue ;

la légende au-dessus du dos ; grènetis.

Monnaied’untypeexceptionnel,frappésurunflanlargeavec

un avers complet et un très beau sanglier mais dont la tête

est hors flan. Agréable patine grise de collection ancienne.

LT.- - S.manque - Dicomon.RUT-273 p. 328 - Lopez.p.

127 cet ex.

RRR. TTB

 900 € / 1500 €

Cet exemplaire provient de la collection J. MÜLLER

et de la vente CNG 231. Il est repris dans l’ouvrage

« Reconstitution d’empreintes », p. 127.

Monnaied’untypetrèsrare.Surcetexemplaire,leslégendes

VIIRIA au droit et BIRACOS au revers sont presque

complètes et bien lisibles, surtout au revers. Ce type est très

rare ; le seul autre exemplaire que nous avons proposé,

le bga_255416, est fourré. Il est d’ailleurs intéressant de

noter que sur 14 exemplaires répertoriés, six sont fourrés !

Cesmonnaiesdites«ausanglier»,avec la légendeVIIRIA /

BIRACOS auraient une carte de répartition qui indique une

émission héraultaise. Dans son ouvrage sur les monnaies

attribuables aux Rutènes et à la vallée de l’Hérault, C.

Lopez recense 14 exemplaires de ce type. Il distingue deux

variantes, la seconde étant caractérisé par les lettres B et R

rétrogrades dans les légende BIRACOS au revers.

n° 400 A/