MONNAIES GAULOISES
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Bronze « aux abeilles », c. 60‑40 AC.
, (Ae,
Ø 15,5 mm, 6 h, 2,48 g).
A/
Anépigraphe
.Busteàgaucheavecuncollier ;devant
la face, deux cercles centrés avec queue ondulée.
R/
Anépigraphe
. Cheval galopant à gauche surmonté
d’un aurige tenant les rênes ; un annelet motif indé-
terminé entre les jambes du cheval.
Bronze bien identifiable au droit avec une tête complète
et de frappe vigoureuse. Revers incomplet et décentré.
Patine hétérogène, en nuance de verts.
LT. 8399‑8397 var. - DT. 352 var. - Sch/GB. 446
var. - Sch/L.- - Sch/SM. 607 var. - Sch/D.- - Sch/
GB. 446. -LambertII,1864
,pl.IV,n°15 -MONNAIES
XV, n° 1250.
RR. TTB+
200 € / 350 €
Cet exemplaire provient de la collection M. M.
L’appellation imagée de bronze « aux abeilles » vient
des deux cercles centrés avec queue triple, placés
devant le visage qui faisaient parfois penser à ces
insectes. Sur cet exemplaire le décentrage du revers
ne permet pas d’identifier précisément la variante
de ce bronze.
Ce monnayage appartient bien aux Ambiens. Dans le
Traité, onze exemplaires étaient répertoriés. Le trésor
d’Amiens de 1972 a livré trois pièces et une à Ercheu
dans la Somme. D’autres exemplaires ont été décou-
verts dans la forêt de Compiègne et à Vendeuil-Ca-
ply(Oise),àMeaux(Seine-et-Marne)etàBracquemont
(Seine-Maritime). L.-P. Delestrée signale aussi une
trouvaille aux environs d’Abbeville.
MORINS (Région littorale de
la Manche et de la Mer du
Nord) (II
e
- I
er
siècle avant J.‑C.)
L
es Morins, peuple de Gaule Belgique, se trou-
vaient situés en bordure de mer entre Étaples
et Bruges sur les actuels départements du
Pas-de-Calais et duNord pour la France et des régions
de la Flandre maritime et de la Zélande. Ils avaient
pour voisins les Ambiens, les Atrébates et les Ména-
piens. Ils participèrent à la coalition des peuples
belges en 57 avant J.‑C., menée par les Bellovaques.
Ilsfournirentuncontingentdevingtcinqmillehommes.
En 56 avant J.‑C., ils adhérèrent à la coalition mari-
time des Vénètes. César mena une expédition contre
les Morins et les Ménapiens qui se solda par un échec.
Cependant, c’est de Portus Itius (Boulogne-sur-Mer),
placée sur leur territoire, que César embarqua pour
aller envahir l’île de Bretagne. Après 54 avant J.‑C.,
César imposa l’Atrébate Commios comme roi aux
Morins afin de le remercier de son aide et de son
soutien pendant les deux expéditions de Bretagne. En
52 avant J.‑C., les Morins fournirent un contingent
de cinq mille hommes à l’armée de secours. L’un de
leurs oppida semble avoir été Taruenna (Thérouanne).
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Quart de statère au bateau, uniface, c.
70‑50 AC.
, (Or, Ø 11 mm, 1,46 g).
A/
Anépigraphe
. Lisse.
R/
Anépigraphe
. « Arbre » flanqué de deux symboles
ornementaux horizontaux ; au-dessous, ligne brisée
en forme de faucille avec deux symboles en forme de
croissant et de gamma minuscule.
Bel exemplaire sur un flan large et scyphate, avec un
revers complet et de frappe vigoureuse. Avers lisse.
Agréable patine.
LT. 8722 - DT. 251 - Sch/GB. 118 - Sch/L.- - Sch/
SM.- - Sch/D. 300 var. - L.-P. Delestrée, Quarts de
statères dits « au bateau » en Gaule Belgique, RN.
1996, p. 29‑50, pl. II, n° 11‑14.
RR. SPL
300 € / 500 €
Ce type précis constitue la var. uniface 1 de la classe
II «à l’arbre et à la ligne brisée » selon le Nouvel
Atlas, et la classe II, uniface en or jaune, de la RN
1996..
Au XIX
e
siècle, ces quarts de statères étaient attribués
aux Morins. Pendant un siècle, plusieurs autres attri-
butions ont été proposées en passant par les Ambiens,
les Atrébates, les Bellovaques, voire plus fantaisiste
avant de revenir aux Morins il y a maintenant une
dizaine d’années. Simone Scheers, dans le catalogue
du Musée de Lyon, op. cit., p. 132, ne rejette pas
l’attribution aux Atrébates comme pour le quart de
statère au croissant sans écarter une attribution
possible auxMorins. Dans le Traité deGaule Belgique,
elle avait déterminé six classes pour des quarts de
statère au bateau. Dans son article en 1996, L.-P.
Delestrée a affiné le classement en déterminant trois
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