MONNAIES 61

MONNAIES GAULOISES

séries et quatre classes avec deux dérivées. Notre

exemplaire appartient à la première série et à la classe

I. L’attribution retenue par les auteurs du Nouvel

Atlas est une attribution plus « générale » à l’Ouest

du Belgium dans le « Nouvel atlas ». Digeon avait

pourtant été retenu comme centre émetteur.

ATRÉBATES (Région d’Arras)

(II

 - I

siècle avant J.‑C.)

es Atrébates étaient un peuple important de la

Gaule Belgique, occupant le territoire de

l’Artois médiéval, sur les actuels départements

de la Somme et du Pas-de-Calais. Ils avaient pour

voisins les Ambiens, les Ménapiens et les Morins. Leur

oppidum principal était Nemetocenne (Arras). Une

partie des Atrébates continentaux s’étaient installés

au II

siècle dans l’île de Bretagne. Ils réalisaient

ainsi depuis chaque côté de la Manche des échanges

commerciaux et politiques importants. Commios,

imposé comme roi des Atrébates par César, lui fut

d’une aide considérable pendant les deux campagnes

successives de Bretagne en 55 et 54 avant J.‑C. En

particulier, il négocia la paix avec Cassivellaunos.

L’année suivante, il fut chargé de surveiller les Ména-

piens. Néanmoins, Commios trahit la confiance des

Romains et fournit un contingent de quatre mille

hommes pour l’armée de secours destinée à Alésia en

52 avant J.‑C. L’année suivante en 51 avant J.‑C., avec

Corréos, il prit la tête de la coalition des peuples

belges, dirigée contre les Romains et fut battu. Il

trouva d’abord refuge en Germanie puis il aurait finit

par se soumettre à Marc Antoine. Finalement, il se

retira en Bretagne où il devint roi chez les Atrébates.

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Bronze CAITIO/AMANDI, c. 50‑40AC.

(Ae, Ø 17,5 mm, 3 h, 2,30 g).

CAI-TIO

. Tête janiforme barbue celtisée avec

torque à la base du cou.

[AM-ANDI]

. Lion passant à droite avec une ligne

de terre ; au-dessus, deux branches croisées.

Bronze sur un flan large et ovale, avec des types bien

identifiablesetunefrapperelativementcentrée.Épaisse

patine vert antique, presque lisse et brillante.

LT.manque -DT. 499 -RIG.cf.p.510 -Sch/L. 979 -Sch/

SM.- - Sch/D.- - Sch/GB. 558. - L.-P. Delestrée, Une

double homotypie romaine et massaliote chez les

Belges de l’Ouest : la série BN. 2614‑2619, CN. 103,

mai 1990, p. 15‑21 et fig. 1, p. 20 - cf. MONNAIES II,

n° 525.

RR. TTB+  / TTB

  200 € / 350 €

Cet exemplaire provient de la collection M. M.

Le droit est peut-être copié sur le denier de C.

Fonteius, frappé en 114‑113 AC. (RRC. 290/1 = RCV.

167) ou sur les bronzes à la tête janiforme dont les

derniers exemplaires sont frappés par Sextus

Pompée (RCV. 1394). Le revers est d’inspiration

massaliote et copié sur les drachmes de Marseille.

Le type est fortement romanisé. Le monnayage est

postérieur à la Guerre des Gaules. Les trouvailles

étaient peu nombreuses en 1977, limitées aux dépar-

tements de l’Aisne à Pommiers, dans l’Oise à Vendeuil-

Caply et au Titelberg dans le Grand Duché de

Luxembourg. L-P. Delestrée signale des provenances

dans le Pas-de-Calais. En 1977, sept exemplaires

seulement étaient répertoriés dont six conservés au

Cabinet des médailles de la BnF, longtemps classés

àlaNarbonnaise.Depuis,plusieursautresexemplaires

sontvenusenrichirnotreconnaissance :unexemplaire

trouvé à Ribemont-sur-Ancre, un autre à Dompierre-

sur-Authie dans la Somme. Six exemplaires viennent

du site de Vaulx-Vraucourt dans le département du

Pas-de-Calais. L’attribution aux Atrébates semble

valide.

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