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MONNAIES GAULOISES

types, qui s’inscrivent probablement dans une même

et considérable série monétaire ; le type «à l’œil » et

le type «à l’ancre ». Cet exemplaire correspond au

« Type à l’œil des Suessions », var. 3 pour L.-P. Deles-

trée ; sa variété 3 est identique à la variété 2, avec

« des signes décoratifs » qui envahissent les parties

libres du flan. Pour les classes I et II, les poids se

situent entre 6,20 et 6,10 grammes et pour les classes

III et IV, entre 6,09 et 5,90 grammes. La classe III de

S. Scheers semble être la mieux représentée avec

34 exemplaires recensés dans son Traité en 1977.

SUESSIONS (région de Soissons)

(II

e

 - I

er

siècle avant J.‑C.)

L

es Suessions étaient un peuple important des

Belges, cantonnés sur l’Aisne dans le territoire

de la province du Soissonnais. Ils avaient pour

voisin les Rèmes, les Lingons, les Sénons, les Parisii,

les Bellovaques et les Ambiens. D’après César, les deux

peuplesRèmesetSuessions,avantlaGuerredesGaules,

avaient les mêmes lois et les mêmes chefs. Ils avaient

pour clients les Meldes, les Silvanectes et les Viroman-

duens.Diviciacos,l’undeleursrois,auraitrégnéjusque

sur la Bretagne. Galba, son successeur, commanda la

coalition des Belges révoltés en 57 avant J.‑C. avec un

contingent de cinquante mille hommes. Les Suessions

et leurs alliés Bellovaques furent vaincus. Galba dut

livrersesdeuxfilsenotagesauxRomains.Ilsfournirent

un contingent de cinq mille hommes pour l’armée de

secours en 52 avant J.‑C. Ils furent placés sous l’auto-

rité des Rèmes après cette date. En 51 avant J.‑C., les

membres de la coalition belge devaient s’attaquer

d’abordauxSuessions.DirigéeparCorréosetCommios,

les peuples belges furent finalement écrasés par les

Romains. Leur principal oppidum était Noviodunum

(Soissons).

387

Statère à l’œil, classe III, c. 60‑50 AC.

,

classe 3, (Or, Ø 18 mm, 7 h, 6,14 g).

A/

Anépigraphe

. Buste désarticulé à droite avec l’œil

ouvert, deux croissants évidés avec trois annelets

centrés, une couronne de laurier.

R/

Anépigraphe

. Cheval libre à encolure fourchue et

à queue trifide galopant à droite ; au-dessus, restes de

l’aurige (avecunpetitanneletdans lamain)etglobules ;

entre les pattes, rouelle à huit rayons avec double

moyeu central ; (à l’exergue, ligne surmontant des

chevrons ; un petit annelet devant le cheval).

Superbe exemplaire sur un flan large avec des types

complets et bien centrés. Frappe vigoureuse, avec de

beaux reliefs et une bonne partie du brillant de frappe.

LT. 8020 - DT. 168 - ABT. 383 - Sch/L. 980 - Sch/

SM. 712 - Sch/D.- - Z. 342 - Sch/GB. 175‑176 var

série 26. - Lelewel Atlas, 1840, pl. IV, n° 13 - Lambert

II, 1864, pl. VI, n° 11 var. - RN. 1997, pl. II, n° 10

var - MONNAIES XV, n° 1103.

RR. SUP

   950 € / 1500 €

Ce statère est techniquement intéressant ; le revers

est frappé avec un coin cassé, dont il manque un

morceau... au niveau de l’arrière du cheval !

Cetexemplaireappartientà laclasseIII deS.Scheers

et à la var. 3 de L.-P. Delestrée pour le type «à l’œil ».

Ces statères étaient auparavant donnés aux Rèmes.

Il faut bien les attribuer aux Suessions. Ces pièces

sont contemporaines de la Guerre des Gaules et

précèdent la série tri-métallique à légende CRICIRV.

Cette série anépigraphe peut être divisée en deux

387 387 384

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