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MONNAIES GAULOISES

exemplaires de la classe I. Ce type se rencontre dans

l’Oise sur les sites de Bailleul-sur-Thérain, ou de

Saint-Maur et de Vendeuil-Caply, dans la Somme à

Hombleux et à Voyennes, dans l’Aisne à Ambleny,

Pommiers ou Vermand. Un exemplaire a été trouvé

en Suisse au Grand- Saint - Bernard et un autre en

Grande-Bretagne à Lowbury Hill dans le Berkshire.

L.-P. Delestrée place la fabrication de ce bronze vers

70‑65 avant J.‑C. à cause d’un exemplaire découvert,

à Acy-Romance dans les Ardennes, dans une sépulture

datée de 75‑70 avant J.‑C. Nous pensons que cette

série est liée directement à l’ensemble au coq, qui est

daté par le même auteur de 60 à 30/25 avant J.‑C., en

particulier avec le type bellovaque (DT. 510). Ce

hiatus chronologique semble incompréhensible et

nous préférons pour le moment conserver une chro-

nologie plus « traditionnelle ».

383

Bronze au coq, « type d’Hallencourt »,

c. I

er

siècle avant J.‑C.

, (Ae, Ø 19 mm,

3 h, 2,42 g).

A/

Anépigraphe

. Tête casquée à droite, imitée de

Rome ; à droite, une lyre ; un torque à la base du cou ;

nombreux petits motifs ornementaux .

R/

Anépigraphe

. Coq debout à droite, le corps formé

d’une tête humaine barbue, et la tête stylisée ; de

chaque côté, nombreux motifs ornementaux.

Flan large mais irrégulier, avec une frappe centrée

et vigoureuse des deux côtés. Belle patine vert foncé

foncé, mettant en valeur les reliefs finement gravés.

LT.manque -DT. 516 -ABT.- -Sch/GB. 469 -Sch/L.- -

Sch/D. 3.

RRR. TTB+

   300 € / 500 €

Cet exemplaire provient de la collection M. M. ;

c’est le n° 21 de la vente 376/377 du Dr Busso-Peus,

du 31 octobre 2003.

Monnaie d’un type rare et encore plus rarement

aussi complet ; droit et revers de qualité exception-

nelle, avec l’ensemble des types bien nets.

En 1977, ce type n’était connu que par l’exemplaire

du Cabinet des médailles de la BnF. Depuis, deux

exemplaires avaient été signalés, provenant du site

d’Hallencourt dans la Somme, par L.-P. Delestrée

dans la RN. de 1980. L’auteur faisait remarquer que

ce type constituait un hybride qui trouve son aspi-

ration dans le type de Lewarde pour le droit et dans

celui de Bracquemont pour le revers. Dans le

« Nouvel atlas », l’exemplaire illustré est conservé

dans une collection privée, avec une provenance de

Moyenneville dans la Somme.

BELLOVAQUES

(Région de Beauvais)

(II

e

 - I

er

siècle avant J.‑C.)

L

es Bellovaques, peuple de la Gaule Belgique,

occupaient l’actuel département de l’Oise. Ils

avaient pour voisins les Parisii, les Véliocasses,

les Calètes, les Ambiens et les Suessions. César (BG.

VII. 59) considère les Bellovaques comme la peuplade

« la plus valeureuse de toute la Gaule ». Avant la

Guerre des Gaules, les Bellovaques avaient été les

alliés des Éduens. En 57 avant J.‑C., ils furent les

artisans du soulèvement des peuples belges, fournirent

un contingent de soixantemille guerriers à la coalition,

mais furent vaincus et trouvèrent refuge sur leur

oppidum de Bratuspantium. En 52 avant J.‑C., ils

avaient promis un contingent de dix mille hommes

pour l’armée de secours. Ils se rétractèrent, prétendant

combattre seuls les Romains. Finalement, à la prière

de Commius, ils donnèrent deux mille hommes à la

coalition. L’année suivante, en 51 avant J.‑C., ils

prirent pour la dernière fois la tête d’une révolte des

peuples belges. Corréos, chef bellovaque, mena la

sédition afin de combattre les Romains avec les

Atrébates, les Ambiens, les Aulerques Éburovices, les

Calètes et les Véliocasses. Avec l’atrébate Commios,

Corréos rencontra les armées romaines aux confins

des pays bellovaques et suessions. Corréos fut tué ce

qui mit fin définitivement aux hostilités. Le principal

oppidum des Bellovaques était Bratuspantium qu’il

est difficile d’identifier avec certitude à la cité romaine

de Caesaromagus (Beauvais).

382

Bronzeaulion,c.50‑25AC.

,(Ae,Ø 18 mm,

11 h, 2,56 g).

A/

Anépigraphe

. Tête barbue à droite, les mèches

bouletées et éparses de chaque côté du visage, en

forme de champignon.

R/

Anépigraphe

. Lion androcéphale bondissant à

gauche, barbu, le corps efflanqué ; devant, deux anne-

lets pointés superposés.

Exemplaire de qualité, avec des types assez bien

centrés et presque complets. Agréable patine brune

sur des reliefs un peu émoussés.

LT. 8577 - DT. 231 - Sch/GB. 471 - Sch/L.-.

RR. TTB

   250 € / 400 €

Cet exemplaire provient de la collection M. M.

Une homotypie de contiguïté lie les bronzes au coq

LT. 8584 et le bronze au lion LT. 8580 comme le

faisait déjà remarquer L.-P. Delestrée dans son

article de la Revue Numismatique en 1980.

Ces bronzes étaient précédemment donnés aux Viro-

manduens.Ilssontaujourd’huirendusauxBellovaques

grâce à la carte de répartition des trouvailles. En

1977, Simone Scheers dans son Traité avait relevé dix

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