Table of Contents Table of Contents
Previous Page  214 / 324 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 214 / 324 Next Page
Page Background

MONNAIES GAULOISES

RÈMES (Région de Reims)

(II

e

 - I

er

siècle avant J.‑C.)

L

es Rèmes étaient l’un des peuples les plus

puissants de la Gaule et les fidèles alliés des

Romains. Le territoire des Rèmes s’étendait sur

l’actuelle Champagne, le long de l’Aisne. Ils avaient

pour voisins les Atuatuques, les Trévires, les Médio-

matriques, les Lingons, les Suessions, les Bellovaques

et les Nerviens. Ils dénoncèrent à César la coalition

des peuples belges de 57 avant J.‑C. dont faisaient

partie, les Suessions qui partageaient les mêmes lois

et les mêmes magistrats. Leur principal oppidum était

Bibrax. La capitale de la civitas à l’époque gallo-

romaine était Durocortorum (Reims).

396

Statère à l’œil, classe I, c. 100‑50 AC.

, classe

1, (Or, Ø 17 mm, 8 h, 6,31 g).

A/

Anépigraphe

. Tête à droite, résumée à un œil triangu-

laire, accostée d’une ligne de zigzag, et surmontée d’une

rangée de globules.

R/

Anépigraphe

. Cheval bondissant à gauche, un V

pointé et entouré d’un cordon perlé au-dessus du dos ; un

annelet pointé et encerclé d’un cordon perlé entre les

jambes.

Statère de frappe molle au droit et particulièrement vigou-

reuse au revers. Flan un peu court et ovale, avec deux

éclatement de frappe. Superbe revers finement détaillé,

avec une agréable teinte orangée.

LT. 8799 - DT. 173‑174 - Sch/GB. 222‑226 - Z.- - Sch/

SM. 733 -Sch/L.- -Sch/D. 352. -MONNAIESXV,n° 1336.

R. TB+  / SPL

   1800 € / 2500 €

Ces statères ont souvent une multitude de petits astres

et annelets qui ornent le champ de droit et de revers, qui

pourraient constituer autant de variantes...

Cet exemplaire présente un revers de qualité exception-

nelle, avec tous les motifs secondaires bien visibles

autour du cheval.

Cette série de statères était traditionnellement attribuée

auxTrévires,commeentémoigneleclassementdesmonnaies

du Musée de Rennes en 1999, à propos duquel L.-P. Deles-

trée est franchement critique dans son compte-rendu (RN.

2000, page 317 en citant J. Metzler, 1995, page 132, fig. 89).

Dans son « Nouvel atlas », il réattribue sans hésitation ces

monnaies aux Rèmes, comme de nombreuses autres

monnaies, en ne laissant plus grand chose aux Trévires, ce

peupledont lescavaliersétaient« particulièrementrenom-

més pour leur bravoure chez les Gaulois » (BC. II, 24), et

qui était l’un des plus importants des peuples de la Gaule.

397

Denier ATEVLA / VLATOS, classe Ib, c.

60‑30AC.

,classe1b,(Ar,Ø 16mm,2 h,1,70 g).

A/

ATEVLA

. Buste ailé de face, la tête chevelue

tournée à gauche ; les pectoraux développés, un torque

au cou ; légende devant le visage, grènetis.

R/

VLATOS

. Taureau tourné à droite, relevant la tête,

sur une ligne d’exergue ; une esse au-dessus du dos

et une rosace quadrilobée entre les pattes ; un épi de

blé à droite, sous la ligne d’exergue ; légende devant

l’animal, grènetis.

Superbe exemplaire, avec des types complets et

particulièrement bien venus à la frappe. Patine sombre

et homogène de collection ancienne.

LT. 7187‑7186 - DT. 641 - RIG. 54 var. 1 - Sch/

GB. 306 -Sch/SM. 818 -Sch/L. 1125 -Sch/D.- -Z. 302.

RR. SUP

   400 € / 600 €

Cet exemplaire provient d’une importante collec-

tion normande ; il a été acheté dans les années 1980.

La classe I b avec un épi de blé à droite sous la ligne

d’exergueetunerosacequadrilobéeau-dessussemble

être plus rare que la classe Ia. Ces motifs sont par-

ticulièrement bien venus sur cet exemplaire.

Ce denier est une imitation de deuxmonnaies gauloises

(LT. 8084 et 8085). Michel Hourlier, CN. 124, p.19‑21

pense que le prototype de ces monnaies pourrait être

l’aureus de César de Lucius Plancus frappé en 45

avant J.‑C.(RRC. 475/1). Ce modèle tardif nous pose

un problème car le trésor de Vernon, enfoui vers 45

avant J.‑C., en comportait quatorze exemplaires. La

diffusion de cette monnaie est très importante le long

de la Seine et de la Saône. L’attribution aux Rèmes

est néanmoins valide. Le modèle typologique pourrait

être tout simplement le denier de Caius Valerius

Flaccus, frappé à Marseille en 82 avant J.‑C. et,

d’aprèslestravauxdeClaudeBrenot,imitédirectement

sur une drachme de Marseille. L.-P. Delestrée privi-

légie « l’hypothèse d’un monnayage d’appoint des-

tiné aux unités auxiliaires de l’armée romaine, qui

circula, grâce aux vecteurs militaires en Gaule du

nord, pendant la 2

e

moitié du I

er

siècle avant J.‑C.».

212