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MONNAIES GRECQUES DIVISIONNAIRES

N

ous sommes heureux de vous proposer quatre-vingt huit monnaies divisionnaires

grecques entre le VI

e

siècle avant J.‑C. et le III

e

siècle après J.‑C. provenant de la

collection Thierry de Craeker et de quelques amateurs.

Dans l’Antiquité, la monnaie est avant tout un morceau de métal dont l’empreinte garantit

le poids et le titre. Sa valeur est donc réelle et non fiduciaire comme de nos jours. C’est

une « valeur » garantie par le sceau de l’émetteur. Son poids est normalisé par son étalon

monétaire.

Si les noms des monnaies sont des poids, nous allons avoir un système avec des équivalences.

Le poids le plus important est le talent. Dans le système attique, le talent pèse 25,920

kilogrammes.

un talent = 60 mines = 6.000 drachmes = 36.000 oboles

une mine = 100 drachmes = 600 oboles

une drachme =

6 oboles

Une mine pèse 432 grammes, une drachme 4,32 grammes, une obole 0,72 gramme dans le

système attique.

Dans le même système attique, la plus grosse dénomination est le décadrachme ou pièce de 10

drachmes de 43,20 grammes. La pièce principale à Athènes du V

e

au I

er

siècle avant J.‑C. est le

tétradrachme ou quatre drachmes (17,28 g). Normalement la monnaie pivot du système est le

statère, didrachme ou deux drachmes (8,64 g) et l’unité est la drachme (4,32 g).

À partir de l’unité la drachme est subdivisée en monnaies divisionnaires. La drachme vaut

6 oboles. Nous pouvons trouver des pièces de 5 oboles (pentobole), 4 oboles (tetrobole), 3

oboles (triobole ou hemidrachme), 2 oboles (diobole), 1,5 obole (trihemiobole) et l’obole.

L’obole est elle-même divisée et nous avons le ¾ d’obole (tritartemorion), la ½ obole

(hemiobole), le ¼ obole (tetartemorion) et la plus petite monnaie grecque frappée, le ⅛ obole

(hemitetartemorion) qui ne pèse que 0,09 g. Ces minuscules monnaies divisionnaires de 5 à 6

millimètres de diamètre sont rares et ont été peu frappées. Aristophane dans

les Perses

évoque

ces Athéniennes qui se rendent au marché avec leurs monnaies dans la bouche afin de ne pas

les perdre car il n’y pas de porte monnaie à l’époque.

Nous avons en Italie du Sud et en Sicile une dénomination bien particulière, la litra (6/5

d’obole, soit 0,87 g). Nous avons aussi des subdivisions dans ce système (½ et ¼ litra).

Au départ, au VII

e

et VI

e

siècle avant J.‑C., les premières monnaies sont en électrum natif

ou allié. Très vite, un bimétallisme or/argent s’imposa avec un ratio or/argent qui varia de 1

à 12 à 1 à 18 suivant les périodes, parfois inférieur. Dès le V

e

siècle en Sicile et en Italie, le

monnayage de cuivre fit son apparition, mais resta presque toujours une monnaie fiduciaire.

MONNAIES GRECQUES DIVISIONNAIRES :

DÉNOMINATIONS et ÉTALONS MONÉTAIRES

Collection Thierry de Craeker

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