MONNAIES GRECQUES
IMITATIONS DES TÉTRADRACHMES
D’ALEXANDRE III ET DE
SES SUCCESSEURS (II
e
- I
er
siècle avant J.‑C.)
S
ous ce titre sont regroupés généralement tous les
monnayages qui ne possèdent pas d’attribution
précise. Parfois, le terme de « Celtes de l’Est » est
proposé. Après que les Celtes aient pillé Delphes et se soient
répandus en Grèce et en Asie Mineure, ils s’emparent d’une
quantité importante de butin, grâce à leurs rapines. Les
rois héllénistiques, Diadoques ou Épigones les utilisèrent
comme mercenaires dans leurs armées où le salaire moyen
était normalement d’un statère d’or correspondant à cinq
tétradrachmes attiques ou vingt drachmes attiques. Les
prototypes qui représentaient la tête d’Héraklès avec le
Zeus assis au revers furent largement copiés et imités
dans tout le Pont-Euxin, le nord de la Macédoine et de la
Thrace. La phase finale du monnayage se produit à la fin
du II
e
siècle ou au début du premier siècle avant J.‑C. où
il ne subsiste des traits du droit et du revers ainsi que des
légendes plus qu’une face bombée d’une pièce pratiquement
lisse des deux côtés.
45
Tetradrachme, c. III
e
siècle AC., Atelier
indéterminé
, (Ar, Ø 28 mm, 12 h, 17,05 g).
A/
Anépigraphe
. Tête stylisée d’Héraklès à droite,
coiffée de la léonté ; grènetis perlé circulaire.
R/
Restes de légende, formé de lettres perlées
.
BIASILEWS/ FILIPPOU
. (du roi Philippe).
Zeus assis à gauche sur un trône à dossier, tenant
un aigle de la main droite et un sceptre long de
la main gauche ; monogrammes dans le champ à
gauche, une lettre sous le trône.
Exemplaire sur un flan large et ovale, légèrement bombé, parfaitement centré des deux côtés avec les grènetis visibles. Très belle tête d’Héraklès légèrement stylisée de haut relief, bien venu à la frappe. Très joli revers, finement détaillé et stylisé servi par une très jolie patine de médaillier grise avec des reflets mordorés. LT.- var. - KO. 898 - Pink. 592 var. - Wien. 1468 - Z.- - OTA580. RR. SUP 650 € / 950 € Cet exemplaire provient de la collection du docteur Thierry de Craeker. Imitation précoce du type de Philippe III avec une épigraphie encore reconnaissable. Ce type n’est pas repris comme prototype dans l’ouvrage deMartin Price consacré au monnayage d’Alexandre III le Grand et de Philippe III Arrhidée. Ce type, de poids relativement élevé pour ce type demonnayage, est copié sur le monnayage des rois de
Macédoine,enparticulierPhilippeIIIArrhidée(323‑316
AC.). Le portrait est proche du prototype. Le revers
est relativement servile bien que stylisé, possède une
épigraphie tout à fait acceptable. Ce type se rencontre
en Bulgarie et en Roumanie.
n° 44 R/ n° 45 R/45