MONNAIES GRECQUES DIVISIONNAIRES
AGRIGENTE (IV
e
- III
e
siècle avant J.‑C.)
A
grigente avait été détruite, en 406 avant J.‑C., lors
de l’invasion carthaginoise. Elle fut néanmoins
reconstruite, mais ne retrouva pas sa splendeur
d’antan. La cité se retrouva prise dans le conflit qui opposait
les Carthaginois et les Romains au cours des deux premières
puniques (261‑241 avant J.‑C. et 221‑201 avant J.‑C.). Les
Romains s’emparèrent d’Agrigente en 210 avant J.‑C., lors
de la conquête de la Sicile.
50
Demi-shekel, c. 213‑210AC.
,Agrigente, Sicile,
étalonphénicien,(Ar,Ø 18,50 mm,12 h,3,52 g).
(pd. th. 3,50 g).
A/
Anépigraphe
.TêtelauréeetbarbuedeZeus (Jupi-
ter) à droite, la barbe longue ; grènetis circulaire.
R/
AKRAGAN-TINWN/T/F/I
. (desAcragantains).
Aigle debout à gauche sur un foudre, les ailes
déployées ; dans le champ à gauche, devant l’aigle,
une palme ; grènetis circulaire.
Exemplaire sur un flan ovale et irrégulier bien centré
des deux côtés, avec les grènetis visibles Très beau
portrait de Zeus. Revers saisissant de haut relief et de
style fin où tous les détails du plumage de l’aigle sont
bien visibles. Très jolie patine de collection ancienne
avec des reflets dorés et acier.
BMC. 82 var. - MIAMG. 3813 var. (R3) (1250€) -
GC. 755 var. - Cop.- - Ludwig 272 - ANS. 1136
var. - MSTSG. 208 (R4). -A. Burnett, The Enna Hoard
and the Silver Coinage of the Syracusan Democracy,
SNR. 62, 1983, p. 5‑23 n° 6 var., pl. 1‑10.
RR. SUP
650 € / 950 €
Cet exemplaire provient de la collection du docteur
Thierry de Craeker.
Même coin que l’exemplaire reproduit dans l’ouvrage
de Buceti (p. 55, n° 208). Ce type semble beaucoup plus
rare que ne le laissent supposer les ouvrages généraux.
La datation de ce monnayage est controversée. Les
auteurs les plus anciens attribuent ce type de pièce
pendant la tyrannie de Phintias entre 287 et 279 avant
J.‑C. alors que les ouvrages les plus récents placent
ces monnaies d’argent après cette date et jusqu’à la
fin de la première guerre Punique en 241 avant J.‑C.
Néanmoins, ce monnayage devrait trouver sa place au
momentoùlesRomainsenvahissentlaSicileen213avant
J.‑C. Ce type est souvent présenté comme une drachme
dans les ouvrages. Il pourrait s’agir plutôt d’une pièce
de quatre litrai d’étalon attique ou d’un demi-sehkel
d’étalon punique lors d’une émission d’urgence frappée
au cours de la seconde guerre punique qui vit encore
une fois s’affronter Romains et Carthaginois en Sicile.
Nous avons plusieurs variétés pour ce type qui comprend
outre la drachme aussi une hemidrachme. Le revers de
ce type ne laisse planer aucun doute sur l’origine lagide
de l’inspiration du type.
SICILE - ABACAINON
(V
e
siècle avant J.‑C.)
A
bakainon (Abaceno) se trouvait sur la partie
septentrionale de la Sicile, contigu au territoire de
Messine. La cité s’opposa souvent à l’hégémonie
syracusaine, de Denys, d’Agathocle ou de Hiéron II et s’allia
aux Carthaginois. Abakainon lutta avec Hiéron II contre
les Mamertins en 269 avant J.‑C..
49
Litra, c. 40‑410 AC
, Abacainon, Sicile, (Ar,
Ø 11,5 mm, 7 h, 0,43 g). (pd. th. 0,72 g).
A/
Tête féminine (nymphe) de trois-quarts de face
à droite avec une chevelure ornementée.
R/
ABA
. (Abacainon). Truie passant à gauche avec
un porcelet devant ; double ligne d’exergue ; au
dessus, inscription.
Exemplaire sur un petit flan, parfaitement centré des
deux côtés. Belle tête. Revers inhabituel. Patine gris
foncé avec des reflets métalliques dorés, granuleuse.
ANS. - GC. 740 - BMC. 6 - MIAMG. 3740 (R3)
(1000€) - Cop.- - MSTSG. 28 (R2).
RRR. TTB
280 € / 450 €
Cet exemplaire provient de la venteVecchi 6 de 1999,
n°86etde lacollectiondudocteurThierrydeCraeker.
Poids très léger. Argent corné. Au revers, notre exem-
plaire est épigraphe (ABA). L’animal est décrit dans
les ouvrages comme une truie. Elle est accompagnée
d’un porcelet.
Le monnayage d’Abacainon ou Abacaenum est rare et
composé seulement de litrai et d’hemilitrai, frappés entre
450 et 400 avant J.‑C. pour l’argent. Le type principal
est celui avec une tête de Zeus au droit et un sanglier à
gauche ou à droite au revers. La collection de l’ANS. ne
recèle que quatre exemplaires de ce type et la collection
Royale de Copenhague, seulement cinq. Le type avec
la tête de face quant à lui semble beaucoup plus rare.
Buceti n’a recensé que trois variétés.
54