MONNAIES 60

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MONNAIES GRECQUES
L a chronologie du monnayage de Rhodes entre le
siège de 305 avant J.‑C. par Démétrius Poliorcète
et la Paix d’Apamée (188 BC.) a pu être précisée
grâce aux travaux de R. Ashton, Rhodian Coinage and
the Colossus, RN.1988,p.75‑90, pl. XV-XVIII qui s’est
livré à une étude détaillée de ces didrachmes ce qui lui
a permis d’établir une chronologie des émissions. Les
invasions des Galates au cours du IIIe siècle avant J.‑C.
furent particulièrement dévastatrices et obligèrent les
cités grecques à se fortifier.
CARIE - ÎLES DE CARIE - RHODES (304‑189 avant J.-C)
7 Didrachme, c. 250‑230 AC, Rhodes, étalon rhodien
réduit, (Ar, Ø 20 mm, 12 h, 6,74 g). (pd. th. 6,90 g).
A/ Anépigraphe . Tête radiée d’Hélios de trois quarts de
face à droite.
R/ R-O/ AGESIDAMOS. (Agésidamos). Rose sur sa tige
avec un bouton à droite ; dans le champ à gauche, Artémis
marchant à gauche, tenant une torche.
Exemplaire sur un flan ovale, parfaitement centré des deux
côtés. Très beau portrait d’Apollon bien venu à la frappe,
mettant en relief la chevelure flottant au vent. Revers bien
venu à la frappe, légèrement tachée à 2 heures. Très jolie
patine de collection ancienne avec des reflets mordorés.
BMC. 130 - Cop. 763 var. - Aulock 2804 var. - EKC. 534. -
R. H. J. Ashton, The Coinage of Rhodes 408‑190 BC,
Money and its uses in the Ancient World, Oxford 2001,
p. 79‑115, pl. 6.1‑6.12 (cf. p. 106, n° 206, pl. 6.8) - Collec-
tion Erich Karl, Lanz 131, 27 novembre 2006, n° 464.
SUP / TTB+ 550 € / 850 €
Cet exemplaire provient de la vente Poindessault du
28 juin 2002, n° 73 et de la collection D. R.
Magistrat :Agésidamos.Pourcetype,outreledidrachme,
il existe aussi un statère d’or. Magnifique expression du
visage inspiré avec un rendu particulièrement réussi au
niveau des pupilles d’Apollon.
Au revers l’Artémis dont le culte était très répandu en Asie
Mineure peut-être identifiée avec la Diana Lucifera des
Romains qui se rencontre dans le monnayage impérial.
Ce type ne semble exister que pour le didrachme. Hélios
ou Apollon était la principale divinité de la Carie et de
Rhodes. La tête radiée du Colosse aurait pu servir de
modèle pour notre monnayage. Au revers, la rose, en grec
rodion, est un symbole parlant de la cité. R. Ashton dans
son étude, pour les tétradrachmes de la période 250‑230
avant J.‑C. a recensé pour quatre magistats (Agesidamos,
Erasiklès, Mnasimaxos et Timothéos) 159 coins de droit
pour 806 exemplaires.
CILICIE - TARSE - SATRAPE MAZAIOS (361‑334 avant J.‑C.)
Mazaios eut un commandement important dans
la seconde moitié du IVe siècle avant J.‑C. sous
lesrègnesd’ArtaxerxèsII(404‑359),Artaxerxès
III (359‑338), Arsès (338‑336) et enfin Darius III Codo-
man (336‑330). Il fut satrape de Cilicie, puis après 351,
gouverneur de Trans-Euphratesia. En 334, il fut rem-
placé par Arsamès. Lors de la prise de Tarse en 333
avant J.‑C., Mazaios se rallia à Alexandre le Grand.
Après la prise de Babylone en 331, il fut nommé gou-
verneur de la région et mourut en 328 avant J.‑C.
8 Statère, c. 340 AC., Cilicie, Tarse, étalon persique,
(Ar, Ø 23,5 mm, 6 h, 10,94 g). (pd. th. 10,56 g).
A/ (BLTRZ, « Baal Tarz » = Baaltars) en araméen.
Baaltars assis à gauche, tourné à gauche, tenant de la main
droite un cep de vigne et un épi de blé sur lequel est placé
un aigle debout à droite et de la gauche, un sceptre long ;
sous le trône, un monogramme.
R/ (MZDI, « Mazdai » =Mazaios) en araméen. Lion atta-
quant un taureau et le dévorant ; à l’exergue, un symbole.
Exemplaire de qualité exceptionnelle de haut relief, légè-
rement décentré au droit. Droit de toute beauté où tous les
détails de la musculature de Zeus sont visibles ainsi que
son vêtement (himation). Revers magnifique, digne d’un
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