MONNAIES GRECQUES
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Tétradrachme, c. 440 AC.
, Athènes, Attique, étalon
attique, (Ar, Ø 25 mm, 2 h, 17,07 g). (pd. th. 17,28 g).
A/
Anépigraphe
. Tête d’Athéna à droite, coiffée du casque
attique à cimier, orné de trois feuilles d’olivier et d’une
palmette avec collier et boucles d’oreille.
R/
AQE
. Chouette debout à droite, la tête de face ; derrière,
une branche d’olivier et un croissant ; le tout dans les restes
d’un carré creux.
Exemplaire sur un flan bien centré et large. Très beau
portrait dont seulement le bout du nez et du menton sont
légèrement touchés. Revers fantastique où tous les détails
de la chouette sont visibles Jolie patine de collection an-
cienne avec des reflets mordorés. Conserve la plus grande
partie de son brillant de frappe et de son coupant d’origine.
BMC. 67pl.4/2 -Sv.-pl.14/19 -Delepierre 1440 -GC. 526 -
Starr- pl. 22/5’.
TTB+ / SUP
950 € / 2000 €
L
a fortune d’Athènes au V
e
siècle repose en grande
partie sur la récupération du trésor de la Ligue
de Délos qui ne contenait pas moins de cinq mille
talents d’argent et qui servit à enrichir et embellir
Athènes en opprimant les Alliés. La guerre du Pélopon-
nèse (431‑404 avant J.‑C.) mit fin à l’hégémonie athé-
nienne. Périclès (449‑429 avant J.‑C.) ne vécut pas
assez longtemps pour assister à la chute de la cité.
Thucydide a immortalisé ce conflit dans son ouvrage
consacré à la guerre du Péloponnèse dont il fut l’un des
acteurs avant d’être lui-même ostracisé, c’est-à-dire
exilé.
ATTIQUE - ATHÈNES (V
e
siècle avant J.‑C.)
Cet exemplaire provient de MONNAIES IX, n° 78 et
de la collection D. R.
Au droit, les restes du cimier sont encore importants.
L’œil est traité en amande. La chevelure est tombante
sur le cou et ramenée en arrière. Les feuilles d’olivier
du casque sont minces. Au revers, la chouette est
élancée et les bordures du carré creux sont boursouflées.
Un exemplaire similaire a réalisé un prix de 2.750€ sur
une estimation de 1.100/ 2.200€ avec quatre offres dans
MONNAIES 36, n° 164 (couverture).
Les trois feuilles d’olivier sont apparues après les batailles
de Marathon (490 AC.) et de Salamine (480 AC.) avec le
décadrachme d’Athènes (GC 2516). Le style du visage de
notre pièce est encore archaïsant. Starr date certains de
ces tétradrachmes de la période comprise entre 455 et
449 avant J.‑C. car le carré creux a presque disparu, mais
la chouette est profondément insculpée dans le fond du
flan.
Cette série était précédemment datée par J. Svoronos de
la période comprise la chute d’Athènes et la deuxième
thalassocratie entre 404 et 365 avant J.‑C.
Notre nouveau classement repose sur les travaux de
Christophe Flament qui sans affiner la chronologie a
développé les attributions iconographiques en basant son
énorme travail sur l’étude des différents détails stylistiques
des droits et revers du monnayage glaucophore.
CORINTHIE - CORINTHE (350‑306 avant J.‑C.)
C
orinthe fut la victime involontaire de l’hégémo-
nie macédonienne sur l’Asie à partir d’Alexandre
le Grand car elle perdit alors son rôle stratégique.
Ptolémée I
er
l’occupa de 308 à 306 avant J.‑C., ce qui
marque ladatede lafinde la fabricationdes« poulains ».
Elle rejoignit la ligue achéenne après 268 avant J.‑C.,
mais la ville fut rasée par Lucius Memmius en 146 avant
J.‑C. pour s’être opposée à Rome.
4
Statère, c. 330AC.
, Corinthe, Corinthie, étalon corin-
thien, 5
e
ém., 3
e
, (Ar, Ø 23 mm, 9 h, 8,56 g).
(pd. th. 8,64 g).
A/
Q (koppa archaïque)
. Pégase volant à gauche, les ailes
déployées.
R/
A - R
. Tête d’Athéna à gauche, coiffée du
casque corinthien lauré ; derrière, un aigle debout à gauche
sur un foudre tournant la tête à droite.
Exemplaire de qualité exceptionnelle sur un flan ovale
parfaitement centré des deux côtés. Très joli Pégase,
complet de style fin et bien venu à la frappe. Athéna de
haut relief, avec une qualité de frappe, finement détaillé.
Très belle patine de collection ancienne avec des reflets
dorés. Conserve l’intégralité de son brillant de frappe et
de son coupant d’origine.
R. 1008 d, pl. LX - B. traité583 pl. CCXIII, n° 31.
R. SPL
750 € / 1200 €
Cet exemplaire provient de la vente Poindessault du 9
septembre 1998, n° 41 et de la collection D. R.
Cette série est peu importante comme le faisait remarquer
Oscar Ravel. Ce statère appartient à la troisième série
de la cinquième période. Sur cet exemplaire, la qualité
de frappe, la finesse de style et l’état de conservation
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