MONNAIES GRECQUES
sont tout à fait exceptionnels. Pour ce type O. Ravel avait
recensé trente quatre coins de droit et vingt coins de
revers avec cinq exemplaires cités.
La présence de Pégase au droit fait référence au mythe
de Bellérophon, le héros grec qui dompta le cheval my-
thique, tua la Chimère et triompha des Amazones. Le
statère ou didrachme corinthien dont le poids était de
8,64 g était divisé en 3 et non pas 2 drachmes comme dans
le système attique. La drachme corinthienne pesait envi-
ron 2,88 g. La mine corinthienne pesait 288 g et valait
donc 100 drachmes.
La production de « poulains » augmenta certainement à
partir de 344 avant J.‑C., date à laquelle Timoléon s’ins-
tallaàSyracuse.L’aigleestsouventprésentsurlemonnayage
syracusain de cette période. D’autre part la présence de
l’aigle au revers et sa représentation font penser au mon-
nayage lagide. L’influence de la dynastie égyptienne sur
l’avenir de la métropole isthmique se font sentir dans les
années 310 avant J.‑C. au moment où les appétits des
Diadoques se réveillent, en particulier pour Antigone,
Cassandre et Ptolémée. Ces deux dates constituent des
jalons chronologiques possibles pour cette émission.
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