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MONNAIES GRECQUES

MACÉDOINE - ROYAUME DE MACÉDOINE -

ALEXANDRE III LE GRAND (336‑323 avant J.‑C.)

A

lexandre III le Grand est le fils de Philippe II de

Macédoine et d’Olympias. Il est né en 356 avant

J.‑C., au moment où les chevaux de Philippe

triomphaient aux Jeux olympiques. À la mort de son

père, qui périt assassiné en 336 avant J.‑C., il devient

roi de Macédoine à vingt ans. Il écrase de suite les

Thébains et rase la ville qui s’était révoltée. En 334

avant J.‑C., il passe en Asie et, après la victoire du

Granique, part à la conquête de l’empire achéménide,

ce qui le conduira jusqu’à Persépolis, puis aux portes

de l’Inde. De retour à Babylone, en 325, il épouse Roxane

qui lui donne un fils. Deux ans plus tard, il meurt sans

avoir achevé son œuvre, âgé de trente-trois ans.

MONNAIES GRECQUES

Monnayage au nom et au type d’Alexandre III le Grand.

1

Statère d’or, c. 325‑320 AC., Lampsaque,

Mysie

,étalonattique,(Or,Ø 18,5 mm,9 h,8,54 g).

(pd. th. 8,60 g).

A/

Anépigraphe

. Tête casquée d’Athéna à droite,

coiffée du casque corinthien à aigrette, orné d’un

serpent ; les cheveux tombant sur la nuque en mèches

mêlées.

R/

ALEXANDROU/ (Do)

. (D’Alexandre). Niké debout

à gauche, les ailes déployées, tenant de la main droite

une couronne et de la gauche la stylis ; dans le champ

à gauche un double protomé de chevaux affrontés et

un monogramme.

Exemplaire frappé sur un petit flan, mais parfaitement

centré des deux côtés avec d’infimes petites marques

de manipulation sur la tranche. Très beau portrait

d’Athéna, de haut relief, bien venu à la frappe. Revers

de haut relief, finement détaillé, un peu court sur le

double protomé. Jolie patine de collection ancienne.

Conserve la plus grande partie de son brillant de frappe

et de son coupant d’origine.

M. 394 - MP. 1358 c, pl. V - Cop. 630.

RR. SPL

   2800 € / 4500 €

Cet exemplaire provient de la vente Poindessault

du 9 septembre 1998, n° 16 et de la collection D. R.

Malgré la rareté du type, nous n’avons pas relevé

d’identité de coin pertinente. Notre exemplaire est

néanmoins très proche de celui de la collection du

roi Georges III entré au British Museum en 1771

(MP. 1358c, pl. V).

Il semble bien que l’atelier de Tarse ait été le premier

à monnayer pour l’Empire après la prise de la cité en

333 avant J.‑C. Pour l’or, le monnayage pourrait bien

ne commencer qu’après la prise de Tyr en 332 avant

J.‑C. Le statère représentait la solde mensuelle d’un

soldat macédonien. Un statère valait environ 30

drachmes attiques avec un ratio à 1:15. Au IV

e

siècle

avant J.‑C., un bouleute (député) athénien touchait 6

oboles par jour ou une drachme pour une journée de

session à la Boulé (Assemblée).

L’atelier de Lampsaque commença à frapper vers 328

avant J.‑C. L’atelier monnaya d’abord de l’argent

avant de frapper de l’or. L’atelier, après la mort

d’Alexandre frappa des monnaies posthumes ainsi

que des statères au nom de Philippe III. L’atelier

frappa aussi des statères au type d’Athéna, mais au

nom de Lysimaque.

La fabrication des alexandres semble s’arrêter vers

296 avant J.-. C. avant de reprendre après la mort de

Lysimaque en 281 avant J.‑C. Nous avions sept statères

d’or de notre type (n°74‑80) (MP. 1358) dans le trésor

d’Anadol (IGCG. 866) enfoui vers 230‑225 avant J.‑C.

Le British Museum conserve cinq exemplaires de ce

type, deux venant de la collection Knight (1824) et un

de George III (1771), le dernier est venu par Whittall

(1885).

n° 1 R/

15