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MONNAIES ROYALES FRANÇAISES

Châtel tournois surmonté d’une croisette ; bordure extérieure

de douze lis.

Ce gros est frappé sur un flan légèrement irrégulier et large.

Exemplaire de poids léger présentant des rayures au droit.

C.- - L. 198C var. - Dy. 190D var.

TTB+

   225 € / 380 €

Variété avec TVRONV.S. mais pas de point avant l’S de

LVDOVICVS (ou alors peu visible).

La frappe du gros tournois de saint Louis ne débuta pas avant

1266. Il est cité pour la première fois dans un document du

24 juillet et précéda la reprise de la frappe de l’or avec le

« turonences aureos ad crucem » en 1270, d’après les travaux

de J. Duplessy.

21.

Gros tournois, n.d., après 1266

, (Ar, Ø 25,5 mm,

7 h, 4,08 g). (pd. th. 4,219 g, g, titre 958 ‰, taille 1/58 marc,

12 dt.12 d. A.R.).

A/

et

R/

Même Description.

Ce gros est frappé sur un flan large et légèrement irrégulier.

Le revers a été frappé avec un carré présentant une cassure

à droite du châtel. Exemplaire recouvert d’une jolie patine

grise de médaillier. La croix du droit apparaît légèrement en

négatif au revers.

C.- - L. 198C var. - Dy. 190D var.

SUP

   290 € / 480 €

Exemplaire provenant de la vente Parsy du 11 avril 2012,

collection Baron Chaurand, lot n° 395.

Variété avec TVRONV.S. mais pas de point avant l’S de

LVDOVICVS (ou alors peu visible).

22.

Gros tournois à l’étoile, n.d., après 1266

, (Ar,

Ø 25 mm, 4 h, 4,05 g). (pd. th. 4,219 g, titre 958 ‰,

taille 1/58 marc, 12 dt.12 d. A.R.).

A/

+LVDOVICVS●REX ; légende extérieure : +BNDIC-

TV: SIT: HOmE: DHI: nRI: DEI: IhV: XPI, (ponctuation

par trois besants superposés)

. (Louis roi ; Que le nom de

notre seigneur Jésus-Christ soit béni). Croix.

R/

+● TVRONVS CIVIS, (N bouletée)

. (Cité de Tours).

Châteltournoissurmontéd’unecroisette ;bordureextérieure

de douze lis et étoile à 6 rais placée sous le lis du bas.

Ce gros tournois est frappé sur un flan assez large et

légèrement voilé. Exemplaire recouvert d’une patine grise

de médaillier.

C. 180 - L. 198d - Dy. 190E.

RR. TTB+

 320 € / 550 €

ExemplaireprovenantdelaventeParsydu11avril2012,

collection Baron Chaurand, lot n° 395.

LOUIS IX DIT « SAINT LOUIS »

(03/11/1226‑25/08/1270)

Fils de Louis VIII et de Blanche de Castille, né à Poissy en

1214, Louis IX monta sur le trône en 1226 à l’âge de douze

ans. Pendant les quinze premières années de son règne, le

gouvernement du royaume fut exercé en réalité par sa mère,

qui lutta avec succès contre les coalitions successives des

grands féodaux. Par le traité de Paris d’avril 1229, le comte

de Toulouse Raimond VII abandonnait définitivement au roi

les sénéchaussées de Beaucaire et de Carcassonne. Quant au

roi d’Angleterre, Henri III, qui donnait la main aux barons

révoltés, il fut défait à plusieurs reprises. Croisé en 1244,

Louis IX partit d’Aigues-Mortes en 1248, hiverna à Chypre

et prit Damiette en Égypte en 1249. Battu à Mansourah

(février 1250), il dut quitter l’Égypte et passa quatre années

en Syrie (1250‑1254), à organiser la lutte contre les Turcs.

La seconde partie du règne fut plus pacifique. Le roi fonda

l’hôpital des Quinze-Vingt, bâtit la Sainte Chapelle, réforma

les institutions et l’administration (formation progressive du

parlement, création de grands baillages). Il prit alors une

stature d’arbitre européen : entre le pape et l’empereur, entre

les prétendants aux grandes successions féodales, entre le roi

d’Angleterre et ses vassaux. Le traité de paix de 1259 mit un

terme à la « première guerre de cent ans « menée depuis un

siècle contre les Plantagenêts : Henri III d’Angleterre renonçait

à la Normandie, à l’Anjou, à la Touraine, au Maine et au

Poitou. Il se reconnaissait pour l’homme lige du roi pour la

Guyenne et les provinces qui lui étaient restituées (Limousin,

Périgord, Quercy, Agenois, Saintonge). Il se croisa pour

la seconde fois en 1267 et partit d’Aigues-Mortes en 1270

pour conquérir le royaume de Tunis. C’est devant cette ville

qu’il mourut de la peste, le 25 août 1270. Prince pieux mais

d’humeur impérieuse, saint Louis préserva son autorité des

atteintes qu’aurait pu lui porter le Saint Siège. Roi et saint,

il fut canonisé en 1297 et son siècle apparut vite comme un

âge d’or de la France médiévale. Sous son règne, l’université

de Paris était devenue le cœur intellectuel de la chrétienté,

la langue et l’architecture française se diffusaient dans toute

l’Europe. Tandis que Frédéric II, son contemporain, échouait à

ranimer la mystique impériale, avec saint Louis la monarchie

française prit une position prééminente en Europe. « Le roi

de France écrit Mathieu Paris, est le roi des rois de la terre.

« Désormais, il était, davantage que l’empereur, l’image du

prince par excellence. Cette prépondérance et ce prestige

allaient durer jusqu’à la fin de la monarchie. De Marguerite

de Provence, épousée en 1234, Louis eut six fils et cinq filles.

L’aîné, Louis, mourut en 1260, le second, Philippe, lui succéda

sous le nom de Philippe III.

20.

Gros tournois, n.d., après 1266

, (Ar, Ø 25,31 mm,

12 h, 3,45 g). (pd. th. 4,219 g, g, titre 958 ‰, taille 1/58 marc,

12 dt.12 d. A.R.).

A/

+ LVDOVICVS● REX ; légende extérieure : + BNDICTV:

SIT: HOmE: DHI: nRI: DEI: IhV● XPI, (ponctuation par trois

besants superposés)

. (Louis roi ; Que le nom de notre seigneur

Jésus Christ soit béni). Croix.

R/

+TVRONV●S● CIVIS, (S et N bouletées)

. (Cité de Tours).