- 30 -
MONNAIES ROYALES FRANÇAISES
A/
+ KAROLVS° RE●X● ; légende extérieure : + BHDICTV:
SIT: nOmE: DNI: nRI, (ponctuation par trois points super-
posés)
. (Charles, roi ; béni soit le nom de notre Seigneur
Dieu). Croix.
R/
+ FRANCORVm°
. (des Francs). Châtel tournois. Bordure
extérieurededixlis,lelissupérieurétantaccostédedeuxbesants.
Cette maille blanche est frappée sur un flan irrégulier et
légèrement voilé. Exemplaire recouvert d’une patine foncée
et présentant un léger tréflage au droit.
C. 257 - L. 247a - Dy. 243D.
TTB
110 € / 190 €
La chronologie des mailles blanches a été précisée et corrigée
par Marc Bompaire (RN 1987, p. 144‑146) à partir de l’analyse
d’un livre de changeur languedocien du milieu du XIV
e
siècle.
Cet exemplaire, avec un point de part et d’autre de l’X de REX
appartient à la troisième émission ordonnée le 24 juillet 1326.
26.
Toulousain,n.d.,1308
,Toulouse,(Ar,Ø 20 mm,12 h,
1,12 g). (pd. th. 1,199 g, g, titre 559 ‰, taille 1/204 marc,
2 dt.7 d. AR.).
A/
+ PhILIPPVS REX
. (Philippe, roi). Fleur de lis.
R/
TO-LA -CI-VI
. (CitédeToulouse).Croixauxextrémités
fleurdelisées coupant la légende.
Ce toulousain est frappé sur un flan un large et irrégulier.
Exemplaire recouvert d’une patine grise et présentant de
petitestachesvertes.Quelquesreliefsapparaissentennégatif
sur la face opposée.
C. 237 - Mar. 441 (100 f.) - L. 239 - Dy. 220.
RR. TTB
250 € / 500 €
Ce toulousain de Philippe IV se différencie de celui de son
père par l’ajout d’un second P comme pour le reste du
monnayage. Le titre et le poids respectent les spécificités
languedocienneset le toulousaindePhilippeIValesmêmes
poids et titre que ceux de Philippe III.
CHARLES IV LE BEL
(30/01/1322‑01/02/1328)
Né à Clermont-sur-Oise en 1293, dernier des fils de Philippe
le Bel, Charles IV succéda à son frère Philippe V le Long. Ce
court règne est le prélude de la guerre de Cent Ans, troisième
et dernier siècle de la longue lutte commencée au temps des
premières croisades entre les Capétiens et les rois d’Angleterre
successeurs du Conquérant. Les relations d’Édouard II avec les
prédécesseurs de Charles avaient été plutôt cordiales. Mais,
en 1322, le roi d’Angleterre fit difficulté pour prêter hommage
à son nouveau suzerain pour l’Aquitaine et le Ponthieu. En
1323, Charles IV décida la construction d’une bastide à Saint-
Sardos, dans l’Agenais, bourgade laissée à la France par le
traité d’Amiens. Le sénéchal de Guyenne, Ralph Basset, fit
mettre la ville à sac et pendre les officiers royaux. En réponse,
le 1
er
juillet 1324, le roi de France prononçait la confiscation
de la Guyenne et du Ponthieu. Charles de Valois occupa le
duché, sauf Bordeaux et Bayonne. Après un premier accord
qui faisait du futur Edouard III le duc d’Aquitaine, Charles
IV occupa le Ponthieu et l’Aquitaine une seconde fois (1327).
Le 31 mars 1327, un accord survint avec Isabelle de France,
régente d’Angleterre : les possessions anglaises se réduisaient
à une mince bande côtière entre Saintes et Bayonne. Charles
IV mourut l’année suivante, sans héritier. Avec lui s’éteignait
la ligne des Capétiens directs. La couronne passa à son plus
proche parent mâle, Philippe, comte de Valois.
27.
Maille blanche, n.d., 24/07/1326
, 3
e
ém., (Ar, Ø 21 mm,
5 h, 1,65 g). (pd. th. 1,812 g, titre 718 ‰, taille 1/135 marc,
8 d.t.9 d. AR.).
n° 26