MONNAIES GRECQUES
LUCANIE - VÉLIA
(350‑281 avant J.‑C.)
V
élia, Élea pour les Grecs, fut fondée vers 540
avant J.‑C. par des Phocéens qui avaient
quitté l’Asie Mineure après la chute de Sardes
en 546 avant J.‑C. Vélia devint alliée des Romains à
partir de 275 avant J.‑C. Le lion était le symbole de
la ville d’où son utilisation sur le monnayage de
Marseille car la métropole phocéenne entretenait des
liens étroits avec Vélia.
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Nomos, statère ou didrachme, c. 305/304‑293/290
AC.
, Lucanie, Vélia, étalon campanien, groupe VII,
section 72, (Ar, Ø 20 mm, 1 h, 6,75 g). (pd. th. 8,00 g).
A/
Anépigraphe
. Tête d’Athéna à droite, coiffée du casque
attique à cimier avec triple aigrette, orné d’un griffon.
R/
UELHTWN/ F-I
. Lion passant à droite ; pentagramme
au-dessus.
Exemplaire sur un flan large bien centré des deux côtés.
Très belle tête d’Athéna au droit finement détaillé. Joli
revers de style fin à l’usure superficielle. Très belle patine
de médaillier avec des reflets mordorés.
BMC. 102 -MIAMG. 2994 -Williams 434(A/215 -R/301) -
GC. 460 (175£) - ANS. 1369.
R. TTB+
480 € / 780 €
Très tôt, le monnayage de Vélia a été décrit comme ayant
inspiré la drachme lourde de Marseille (LT. 785‑791).
Certains l’ont même décrit comme un monnayage
symmachique : un lion de Vélia étant l’équivalent de
deux lions de Marseille. Aujourd’hui, cette théorie est
remise en cause, par G. Depeyrot, non sans arguments,
mais avec une certaine acrimonie. Le lion de Vélia a pu
servir de modèle à celui deMarseille, mais à quelle date ?
La frappe à Vélia commence dans la seconde moitié du
V
e
siècle avant J.‑C. pour se poursuivre jusqu’en 281
avant J.‑C. À quel moment les Massaliotes auraient-ils
empruntés le lion de Vélia ?
Dans son remarquable ouvrage, R. T. Williams, The Silver
CoinageofVelia,RSN.25,Londres1992,aétudiécegroupe
VII de statères qui comprend les émissions 65 à 78.
LUCANIE - THURIUM
(V
e
- IV
e
siècle avant J.‑C.)
T
hurium dont le nom serait dérivé d’une fontaine
nommée Thuria, la nouvelle Sybaris, fut fondée
en 443 avant J.‑C. sur le site de l’antique Sybaris,
détruite en 510 avant J.‑C. par les Crotoniates. C’était
une colonie athénienne panhellénique, peuplée initia-
lement par des Messéniens, chassés par les Spartiates.
Son monnayage d’argent fut très important. Vers 390
avant J.‑C., les Lucaniens affligèrent une grave défaite
aux habitants de Thurium ( Diodore de Sicile XIV, 101)
qui n’affecta pas la prospérité de la cité. Elle tomba
sous la coupe des Brettiens en 268 avant. J.‑C. Elle fut
refondée en 194 avant J.‑C. sous le nom de Copia par
les Romains. À la fin de la République, de nouveau, le
nom de Thurium est attesté. Octave-Auguste est né là
le 23 septembre 63 avant J.‑C.
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Nomos, statère ou didrachme, c. 443‑400 AC.
,
Thurium, étalon campanien, (Ar, Ø 19 mm, 12 h,
7,74 g). (pd. th. 8,00 g).
A/
Anépigraphe
. Tête laurée d’Athéna à droite coiffée du
casque attique à triple aigrette orné d’une couronne de
laurier.
R/
QOURIWN
. Taureau chargeant à droite ; à l’exergue,
un thon à droite.
Exemplaire sur petit flan ovale un peu court sur le menton.
Très beau portrait d’Athéna. Joli taureau à l’usure régulière.
Jolie patine de collection ancienne avec des reflets dorés.
ANS. 907 - MIAMG. 2728 (R) (900€) - Cop.- - HN. Ita-
ly 1773.
R. TTB
420 € / 720 €
Malgré la rareté du type, nous n’avons pas relevé
d’identité de coin pertinente.
Ce didrachme appartient à la très importante série au
casque attique orné d’une couronne d’olivier. Notre
exemplaire appartient à une série non signée.
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