MONNAIES GRECQUES DIVISIONNAIRES
PHOCÉE (VI
e
- IV
e
siècle avant J.‑C.)
P
hocée était située à soixante-dix kilomètres au nord-
ouest de Smyrne sur la côte, à la frontière de l’Éolide,
en face de la presqu’île d’Ionie. Phocée fut l’une des
premières cités d’Asie Mineure à frapper monnaie dans la
seconde moitié du VII
e
siècle ou la première moitié du VI
e
siècle avant notre ère. La ville, dont le symbole éponyme
était le phoque, frappa un important monnayage d’électrum.
L’étalon phoçaïque rayonna dans toute la Méditerranée
Orientale. La ville tomba sous domination perse en 545
avant J.‑C. Après la révolte de l’Ionie en 499 avant J.‑C.
et sa terrible répression cinq ans plus tard, Phocée perdit
beaucoup de son importance. À la fin du V
e
siècle avant
notre ère elle contracta avec Mytilène, située dans l’île de
Lesbos, une alliance monétaire qui devait durer jusqu’à
l’arrivée d’Alexandre le Grand en Asie Mineure.
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Trihémiobole, c. 480 AC.
, Marseille, Gaule ou
Phocée, Ionie, étalon euboïco-attique, cf. groupe
F, (Ar, Ø 10 mm, 1,35 g). (pd. th. 1,44 g).
A/
Anépigraphe
. Tête féminine à gauche, les cheveux
retenus dans un sphendoné avec pendants d’oreille (et
collier).
R/
Anépigraphe
. Carré creux irrégulier.
Exemplaire sur un flan ovale, bien centré. Très belle tête
féminine à l’usure superficielle. Très beau carré creux.
Jolie patine de collection ancienne avec des reflets dorés.
LT. 0150 - BN. 149‑150 - Rosen 597 - F.- cf. p. 151 et p. 285,
n° 3,pl. 41,n°3 -Jameson 2374 -Aulock 1813 -P. 2383. -cf.
A. Furtwangler, INC. 1973, pl. 4, n° 7 - Herbert A. Cahn,
IonischeDamen,StudiesinGreekNumismaticsinmemoryof
Martin Jessop Price, Londres 1998, p. 59‑63, pl. 15‑16, n° 4.
R. TTB+
450 € / 750 €
Cet exemplaire provient de la vente Vecchi de 1997 et de
la collection du docteur Thierry de Craeker.
Ce trihémiobole ou 1 1/4 litra « type de Smyrne » est un
prototype phocéen d’un groupe monétaire (F) qui se
retrouve dans le trésor d’Auriol. L’exemplaire vendu dans
MONNAIES XV en 2001, l’a été à 359€.
La monnaie du Cabinet des médailles de la Bibliothèque
nationale de France, sous le numéro 149, est réputée
provenir de la Phrygie à laquelle elle a été réattribuée par B.
Fischer, tandis que S. Scheers ne donnait aucune indication
d’attribution. Dans le LA TOUR II, nous avons pris le parti
de réattribuer cette monnaie à la métropole phocéenne de
Marseille en nous appuyant sur les conclusions de Nancy
Waggoner pour le classement de la collection de monnaies
archaïques de Jonathan Rosen, publiée à New-York en 1983.
Cet auteur fait remarquer, op. cit. p. 38 « que les pièces
n° 596‑598sontsimilairesàcellesdécritesparA.Furtwangler
pour le groupe F-Fc du trésor d’Auriol, mais en considération
du style, de la fabrication et du poids, ces monnaies ont été
identifiées comme « le type de Smyrne » et classées par Miss
WaggoneràPhocée,suivant lesconclusionsd’A.Furtwangler.
En effet, l’auteur suisse réattribue les monnaies du « type de
Smyrne », op. cit., p. 151 à Phocée bien que des exemplaires
aient été découverts « dans un lydion à Bayrakli, la Smyrne
archaïque », publiées par E. S. G Robinson en 1958 et en
1960 dans le Numismatic Chronicle.A. Furtwangler s’appuie
sur de nombreuses références bibliographiques pour justifier
son classement à Phocée. Ce type a très bien pu être importé
en Gaule et se retrouver avec des monnaies des types du
trésor d’Auriol. Le trihémiobole phocéen correspond bien
à une pièce de 1,25 litra, dénomination que retient C.
Brenot dans son inventaire des « Monnaies massaliètes »
du Musée de Lyon, op. cit., p. 6. Les deux pièces du Cabinet
des médailles pèsent respectivement 1,18 g et 1,32 et les
deux de la collection Rosen, 1,32 g et 1,30 g. Celle du Musée
de la Bibliothèque municipale de Marseille pèse 1,23 g.
L’exemplaire de la collection Jameson (quatrième partie,
Paris 1932), pesant 1,24 g, était décrit comme venant de la
collection Paul Bordeaux, vendue en 1906, n° 31 et provenant
de la « Trouvaille d’Auriol ».
n° 108 A/
n° 107
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