MONNAIES GRECQUES DIVISIONNAIRES
LYDIE - ROYAUME DE LYDIE -
CRÉSUS (561‑546 avant J.‑C.)
L
a richesse de Crésus ainsi que le nom du fleuve qui
coulait à Sardes en charriant des pépites d’or (ou plutôt
d’électrum), le Pactole, sont restés proverbiaux. Le
monnayage lydien, l’undespremiersdumondegrec,débuterait
au milieu du VII
e
siècle avant J.‑C. Sous Crésus, nous avons un
monnayage important et diversifié. Crésus succeda àAlyatte II
(610‑561avantJ.‑C.).Ledébutdesonrègne futbrillant,mais il
se heurta au nouveau roi des Perses, Cyrus. La guerre entre les
deuxroyaumeséclata.Sardes tombaen546avantJ.‑C.sous les
coupsdesPersesdeCyrusquiépargna laviedeCrésus.Sardes
devint la capitale d’une satrapie. Cyrus conserva le système
monétaire et le monnayage de son adversaire. Le demi-statère
d’argent ou sicle était la vingtième partie du statère d’or léger
de 8,17 g. Il faudra attendre 510 pour que la darique et le sicle
perse remplacent le monnayage archaïque de Crésus.
110
Hemi-statère, c. 550‑530AC
, Sardes, Lydie,
étalon persique, (Ar, Ø 12,5 mm, - h, 5,36 g).
(pd. th. 5,60 g).
A/
Anépigraphe
. Protomés de taureau et de lion
affrontés.
R/
Double carré creux informe.
Exemplaire sur un flan oblong, parfaitement centré
des deux côté et bien venu à la frappe. Beau carré
creux au revers. Jolie patine grise superficielle avec
des reflets dorés.
BMC. 41 - P. 2732 - Aulock 2877 - GC. 3424 (400£) -
Rosen 665 - Dewing 2429 - B. traité410.
RR. TTB+
850 € / 1500 €
Cet exemplaire provient du stock Bourgey en 1986
et de la collection du docteur Thierry de Craeker.
Cethemistatèrecorrespondaussiàunsicle.Ladatation
est parfois remise en question et abaissée. Ce type a pu
être frappé par les Perses avant l’adoption du sicle avec
l’archer perse comme nouvelle monnaie d’Empire.
Sous Crésus, nous avons un monnayage important et
diversifié. Nous avons d’abord un statère d’électrum
natif d’étalon milésiaque à 14,20 g. environ. Ensuite,
vers 550, nous avons un changement d’étalonmonétaire.
Il existe en or deux séries : l’une lourde avec un statère
d’étalon créséïque de 10,89 g., l’autre légère avec un
statère de 8,17 g. d’étalon babylonien. Il existe aussi
une série en argent avec un statère d’un poids théorique
de 10,89 g. Avec un ratio de 1:13 1/3, nous avons un
statère d’or léger pour 10 statères d’argent. Le statère
vaut aussi 20 drachmes ou sicles.
ÎLES D’IONIE - CHIOS
(IV
e
- III
e
siècle avant J.‑C.)
L
’île et la ville de Chios étaient situées en face de la ville
d’Érythrée. Le monnayage commença au milieu du
VI
e
siècle avant J.‑C. et dura, pour le style archaïque,
jusqu’au milieu du IV
e
siècle avant J.‑C. Chios était un port et
uncentrecommercialréputés.Lacitésembleavoirparticipéà
la révolte de l’Ionie contre le joug perse au début du V
e
siècle
avant J.‑C. (500‑494 AC.), (Hérodote VI. 26). Une décade
plus tard, elle envoie une flotte de dix-sept bateaux à Xerxès
qui s’apprête à envahir la Grèce, (Hérodote, VII. 95). L’île
semble avoir appartenu à la ligue de Délos après 477 avant
J.‑C. La cité est l’alliée d’Athènes. Chios quitte l’alliance
en 412 avant J.‑C. À partir du III
e
siècle, Chios perdit son
autonomie qu’elle ne retrouva qu’après la paix d’Apamée
en 188 avant J.‑C. La cité fut ravagée par Mithridate VI du
Pont en 86 pour avoir soutenu les Romains. Sylla restaura la
ville en 84 avant J.‑C. et la déclara alliée de Rome.
109
Drachme, c. 410‑380 AC.
, Chios, Ionie,
étalon chian, (Ar, Ø 13,5 mm, - h, 3,62 g).
(pd. th. 3,70 g).
A/
Anépigraphe
. Sphinx assis à gauche, les ailes
repliées ; devant, dans le champ à gauche, une
amphore surmontée d’une petite grappe de raisin.
R/
Anépigraphe
.Carrécreuxquadripartitegranuleux
avec une bande séparatrice.
Exemplaire sur un flan ovale, un peu court au droit sur le
sphinx. Joli droit. Joli revers. Jolie patine de collection
ancienne avec des reflets dorés.
BMC. 24 - Delepierre 2683 - Cop. 1546 -Aulock 2275 -
GC. 4602 var. (200£) - HGCS. 6/1124.
RR. TTB
380 € / 650 €
Cet exemplaire provient de la vente Bourgey de 1986
et de la collection du docteur Thierry de Craeker.
Cet exemplaire présente une typologie mixte avec un
droit encore archaïsant et un revers avec un carré
creux particulier.
Le monnayage archaïque dura jusqu’au milieu du IV
e
siècle avant J.‑C. Notre type appartient à une émission
bien particulière avec le fond du carré creux granuleux
et sans inscription sur les bandes latérales. Ces nouvelles
monnaies font leur apparition dans la deuxième moitié
du V
e
siècle avant J.‑C.
n°110 A/
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