MONNAIES GRECQUES DIVISIONNAIRES
PISIDIE - SELGÉ
(V
e
- IV
e
siècle savant J.‑C.)
S
elgé se trouvait sur les bords de l’Eurymédon à une
quarantaine de kilomètres d’Aspendos dont elle imite
parfois le monnayage. Les habitants de ce terroir
agricole riche et prospère prétendaient descendre des
Lacédémoniens, mais avaient abandonné le grec au profit
d’un dialecte pisidien. Les selgiens étaient des combattants
réputés.Lavillerestasousdominationpersejusqu’àl’arrivée
d’Alexandre le Grand en 333 avant J.‑C..
118
Trihemiobole, c. 350‑300 AC.
, Selgé, Pisidie,
étalon phoçaïque, (Ar, Ø 10 mm, 12 h, 0,94 g).
(pd. th. 1,02 g).
A/
Anépigraphe
. Tête de Gorgone vue de face (gor-
goneion).
R/
Anépigraphe
. Tête d’Athéna à droite, coiffée d’un
casque attique à cimier et à triple aigrette ; derrière
la tête, astragale.
Exemplaire de qualité exceptionnelle sur un petit flan bien
centré des deux côtés. Très belle tête au droit. Joli revers de
style fin, bien venu à la frappe. Épaisse patine de collection
ancienne, gris foncé avec des reflets dorés.
Aulock 5278 - SNG France 3/1933 - GC. 5478 - BMC. 23.
SUP
280 € / 450 €
CetexemplaireprovientdustockdelaBPN(YvesCellard,
Marcq-en-Barœul) en 1975 et de la collection du docteur
Thierry de Craeker.
Sur certains exemplaires la tête de Gorgone s’humanise
et semble emprunter les traits d’Apollon ou d’Hélios. Sur
notre exemplaire, la tête et la chevelure sont particulières,
les mèches sont formées par des globules comme sur
l’exemplaire du Cabinet des médailles de la BnF (SNG
France 3/ 1933).
Sur ce type, le portrait n’a plus rien à voir avec la Gorgone,
il prend plutôt les traits d’Hélios ou d’Apollon qui se
rencontre sur le monnayage carien à la même époque. La
langue n’est plus visible. Le style est élégant et fin. Ces
monnaies devraient normalement suivre un étalon persique
mais, d’après le poids des espèces, l’étalon phocaïque
semble plus approprié.
SIDÉ (III
e
-I
er
siècle avant J.‑C.)
S
idé, située sur la côte pamphylienne au sud-est
d’Aspendos, fut colonisée par des habitants de Cymé
au VII
e
siècle avant J.‑C. Ses habitants, qui utilisaient
un dialecte pamphylien et non pas le grec, étaient considérés
comme malhonnêtes. De plus, la cité offrait un repaire
pour le piratage maritime des bateaux qui croisaient dans
ses eaux. Pompée reçut un « imperium maius » pour lutter
contre ces pirates pamphyliens et ciliciens et établir la « pax
romana » dans la Méditerranée Orientale.
117
Drachme, c. 120‑80 AC.
, Sidé, Pamphylie,
étalon attique réduit, (Ar, Ø 18 mm, 12 h,
4,08 g). (pd. th. 4,20 g).
A/
Anépigraphe
. Tête d’Athéna à droite, coiffée
du casque corinthien à cimier.
R/
AF
. Niké volant à gauche, les ailes déployées,
tenant une couronne de la main droite ; dans le
champ à gauche, une grenade.
Exemplaire sur un flan ovale, bien centré des deux côtés.
Très belle tête d’Athéna. Joli revers de frappe un peu
molle. Belle patine de collection ancienne gris foncé
avec des reflets dorés.
BMC.- - Aulock- - GC.- - SNG France 3/727 var. -
Cop.-. - H. Seyrig, Sidé, RN. 1963, p. 61‑67, pl. 6/10.
RRR. SUP / TTB
450 € / 750 €
Cet exemplaire provint de la vente d’Argenor (Yves
Cellard) en 2006 et de la collection du docteur
Thierry de Craeker.
Semble de la plus grande rareté. Une seule drachme
recensée par Henri Seyrig dans son inventaire de 1963.
Manque à la plupart des ouvrages.
H. Seyrig mit en lumière
les liens qui existent
entre le monnayage du
roi Amyntas de Galatie
et les tétradrachmes
autonomes de Sidé.
Pour le monnayage hel-
lénistique de Sidé, Henri
Seyrig avait recensé
361 tétradrachmes et
31 drachmes dont 26
tétradrachmes et quatre
drachmes avec ce nom
de magistrat au revers.
Dans le trésor d’Ayaz-in
de 1953, vu par H. Seyrig
à Istanbul, enfoui vers
190 avant J.‑C. il y avait
34 tétradrachmes de Sidé
dont aucun avec (DH).
la marque avec (AF)
semble l’une des plus
rares du monnayage de
Sidé puisque Henri Seyrig en 1963 (loc. cit. p. 63, n° 5)
n’avaitrecenséqu’untétradrachmeetuneseuledrachme.
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