MONNAIES GRECQUES DIVISIONNAIRES
ÉRYTHRÉES (IV
e
- II
e
siècle avant J.‑C.)
É
rythrées étaitsituéesur lacôte très découpéede l’Ionie
en face de l’île de Chios et à l’opposé de Clazomène.
La cité était renommée pour son temple d’Héraklès
et d’Athéna Polias. Le monnayage est l’un des plus anciens
d’Asie Mineure et la cité connut une prospérité commerciale
importante. La cité reçut l’autonomie après la bataille de
Magnésie. Lors de la première guerre contre Rome, la ville
a soutenu Mithridate VI du Pont, comme Éphèse sa voisine.
La cité eut un monnayage important à l’époque impériale
entre Auguste et Gallien.
107
Drachme, c. 330‑300AC.
, Érythrées, Ionie,
étalon rhodien, (Ar, Ø 16,5 mm, 5 h, 3,38 g).
(pd. th. 3,84 g).
A/
Anépigraphe
. Tête imberbe d’Héraklès à droite,
coiffée de la léonté nouée sous le cou.
R/
ERU/ DIOGEIQH
. (Érythrées, Diogeithé).
Massue posée verticalement et goryte (arc et
carquois) ; dans le champ à gauche, une petite
chouette debout à gauche.
Exemplaire sur un petit flan ovale, légèrement décentré
des deux côtés. Très beau portrait d’Héraklès. Très joli
revers de style fin, un peu court sur la petite chouette.
Jolie patine de collection ancienne avec des reflets dorés.
Aulock 1951 - GC.- - BMC.- - Cop. 586.
RR. SUP
480 € / 750 €
Cet exemplaire provient de la collection du docteur
Thierry de Craeker.
Nous avons une série très importante de drachmes
venant compléter la série des tétradrachmes d’étalon
rhodien. Notre exemplaire est très proche de l’exem-
plaire du musée royal de Copenhague.
Le droit est directement inspiré par le monnayage
d’Alexandre III le Grand de Macédoine (336‑323 avant
J.‑C.) qui semble débuter vers 330 avant J.-C après
l’arrivée du conquérant en Asie Mineure. Ce monnayage
se prolonge pendant plus d’un siècle. Il présente une série
importantedemagistrats.Lachronologieplusanciennequi
faisaitcommencerlafabricationaprèslapaixd’Antalcidas
en 387 avant J.‑C. doit être définitivement abandonée.
COLOPHON (V
e
siècle avant J.‑C.)
C
olophon était située sur les rives de l’Halès et du
Calaon, en retrait de la mer, à égale distance entre
Téos et Éphèse. La ville passait pour avoir été fondée
par Andremon de Pylos dont le tombeau se trouvait aux
environs. Gygès, roi de Lydie, s’empara de Colophon au
VI
e
siècle avant J.‑C. Elle passa ensuite sous la domination
perse, fit partie de la révolte ionienne et fut ravagée par les
Perses. Elle entra dans la ligue de Délos sous la domination
athénienne dès sa fondation. Elle semble avoir subi le sort
des cités d’Ionie qui furent ballottées entre Athènes et
Sparte entre 413 et 387 avant J.‑C. La ville de Colophon fut
détruite par Lysimaque en 299 avant J.‑C. et les habitants
s’installèrent alors à Notion, le port de Colophon.
106
Tetartemorion, c. 480‑400AC.
, Colophon,
Ionie, étalon persique, (Ar, Ø 7 mm, 9 h,
0,36 g). (pd. th. 0,23 g).
A/
Anépigraphe
. Tête laurée d’Apollon à droite.
R/
Monogramme (TE) dans les restes d’un carré
creux.
Exemplaire sur un flan minuscule, parfaitement lisible
et identifiable. Beau portrait. Revers inhabituel. Jolie
patine de collection ancienne avec des reflets dorés.
Aulock 7905 - SGKB. 399 var. - GC. 4343. - Milne,
Kolophon 31.
RR. TTB
145 € / 250 €
Cet exemplaire provient de la collection du docteur
Thierry de Craeker.
Cette petite monnaie divisionnaire semble appartenir
à une série qui comprend plusieurs symboles placés
derrière la marque de valeur. Nous avons avec notre
exemplaire un type plus ancien. Sur cet exemplaire, la
tête d’Apollon est bien venue à la frappe. Cependant
notre exemplaire est d’un poids très lourd (0,36 g).
Normalement le poids du tetartemorion est d’environ
0,25 g.
Ce type est normalement attribué à l’atelier de Colophon
etestreprisdansleclassementdeMilnesurlemonnayage
divisionnaire de la cité. Au revers le monogramme TE
sont les initiales de tetartemorion, l’un des rares où le
nom de la monnaie est indiqué.
n° 106 R/
86