Table of Contents Table of Contents
Previous Page  60 / 452 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 60 / 452 Next Page
Page Background

MONNAIES GRECQUES DIVISIONNAIRES

BYZANCE (V

e

 - IV

e

siècle avant J.‑C.)

B

yzance, la future Constantinople puis Istanbul, fut

fondée en 657 avant J.‑C. par des colons mégariens

venant de Grèce centrale. La cité fut assiégée par

Philippe II de Macédoine en 340/339 avant J.‑C. et se

trouvera dans la part de Lysimaque lors du partage de

l’Empire d’Alexandre. Après Couroupédion, elle recouvra

son indépendance. Sa situation à l’entrée de la Mer Noire

au débouché de la Propontide ainsi que ses riches plaines

fertiles sur la côte lui assuraient une grande prospérité. Le

changement d’étalon monétaire en 357 avant J.‑C. semble

indiquer une modification des circuits commerciaux de la

cité qui s’oriente alors plus vers la Méditerranée Orientale

et Rhodes que vers la Mer Noire où l’étalon persique était

dominant. Quand la cité obtient son autonomie au début du

III

e

siècle, elle reprend, d’après les travaux d’Henri Seyrig,

la typologie des Lysimaques qui seront frappés dans la cité

pendant plus de 150 ans (voir en dernier lieu, M. J. Price,

Mithradates VI Eupator Dionysos and coinages of Black

Sea, NC 1968, p. 9‑10 sur l’utilisation tardive de ce type).

57

Drachme ou sicle, c. 416‑357 AC

, Byzance,

Thrace, étalon persique, (Ar, Ø 18 mm, - h, 5,25 g).

(pd. th. 5,28 g).

A/

(BY) archaïque

. Vache passant à gauche, placée sur

un dauphin tourné à gauche.

R/

Anépigraphe

. Carré creux en ailes de moulin.

Exemplaire sur un un flan large et ovale, parfaitement centré

des deux côtés. Très jolie représentation au droit. Belle

patine de médaillier avec des reflets mordorés. Conserve

une partie de son brillant de frappe.

P. 1128 -SB. 2413 -GC. 1579 -BMC. 1. -GeorgesLeRider,

Deux trésors de monnaies grecques de la Propontide (IV

e

siècle avant J.‑C.), Paris 1963, pl. XIX/12.

R. SUP

   350 € / 550 €

Cet exemplaire provient du stock du Crédit de la Bourse

(Yves Cellard) en 1990 et de la collection du docteur

Thierry de Craeker.

Exemplaire tout à fait exceptionnel pour ce type de

monnayage.

L’étalon des espèces de Byzance fut d’abord persique.Après

357 avant J.‑C., les Byzantins utilisèrent l’étalon rhodien

avec une drachme de 3,84 g de poids théorique. Ce type de

monnayage, symbole de la cité, cessa en 340 avant J.‑C.

ÆNOS (435‑405 avant J.‑C.)

Æ

nos était située

à l’embouchure

d e l ’ H e b ro s

(l’Hèbres) et contrôlait

le trafic maritime sur le

cours du fleuve. C’était une

puissante et florissante cité

commerciale qui connut sa

plus grande expansion au

V

e

siècle avant J.‑C. Après

les guerres Médiques, elle

entra dans l’orbite athénienne à partir de 474 avant J.‑C.

Son tribut s’élevait à 10‑12 talents à l’occasion de l’expé-

dition athénienne en Sicile. Elle semble avoir recouvré son

indépendance à partir de 405‑404 avant J.‑C. au moment de

la chute d’Athènes et de la tyrannie des Trente. À partir de

357 avant J.‑C., elle tomba entre les mains de Philippe II de

Macédoine comme Amphipolis. Après la mort d’Alexandre

III le Grand, Lysimaque y installa un atelier monétaire royal.

56

Diobole, c. 427/426 - 425/424 AC.

, Aenos,

Thrace, étalon euboïco-attique réduit, (Ar,

Ø 11 mm, 9 h, 1,31 g). (pd. th. 1,40 g).

A/

Anépigraphe

. Tête d’Hermès à droite, coiffée du

pétase sans bord, orné d’un grènetis, les cheveux

flottant en mèches courtes.

R/

AI

. (d’Aenos). Bouc à droite ; devant une

feuille de lierre.

Exemplaire sur un petit flan épais, ovale, très légèrement

décentréaureverssurla têtedubouc.Belle têted’Hermès

archaïsant. Joli revers servi par une belle patine de

collection ancienne avec des reflets dorés.

P.- - GC.-  - B. 1504 pl. CCCXLV/7 -AMNG. 1/- - SB.- -

Demeester- - SGKB.- - Cop.-. - J. M. F. May,Ainos, its

history and coinage 474‑431 BC, Londres 1950, 220.

RR. TTB+

   450 € / 750 €

Cet exemplaire provient de la Banque Populaire du

Nord (Yves Cellard) en 1987 et de la collection du

docteur Thierry de Craeker.

Ce type avec la feuille de lierre au revers devant le

bouc semble plus rare que ne le laissent supposer les

ouvrages généraux.

Le monnayage d’Ænos ne commence pas avant 474

avant J.‑C. avec un style sévère et rigoureux. Au revers,

le bouc est l’animal consacré à Hermès et complète le

droit où la tête du dieu occupe tout le champ disponible.

Le style classique de la première moitié du V

e

siècle est

remplacé à partir de 435 avant J.‑C. par un Hermès à

la chevelure plus souple et aux traits moins hiératiques.

Alliée d’Athènes, Ænos utilise un étalon euboïco-attique.

Le monnayage évolue et à la fin du V

e

siècle avant J.‑C.,

au droit, la tête du dieu sera désormais représentée

de face. Le monnayage s’arrête avec la conquête

macédonienne. F. de Callataÿ, reprenant l’étude de J.

May, pour le période 469/468 - 406/405 avant J.‑C.,

a recensé 320 dioboles avec 131 coins de droits ce

qui constitue un indice charactéroscopique faible. Le

poids modal de la série s’établit entre 1,25 g et 1,34 g.

n° 57 A

/

58