MONNAIES GRECQUES DIVISIONNAIRES
MENDÉ (V
e
-IV
e
siècle avant J.‑C.)
M
endé, fondée par des colons venant d’Érétrie en
Eubée, était située au Sud-Ouest du cap Poséidon,
dans la presqu’île de Pellène en Chalcidique entre
Potidée et Skione. La région était réputée pour son vin qui
est mentionné parfois par les auteurs anciens. Mendé faisait
partie de la ligue attico-délienne et payait à ce titre un tribut
compris entre 6 et 15 talents. La ville fut finalement prise
par Philippe II de Macédoine en 357 avant J.‑C..
69
Tritartemorion, c. 460‑423 AC.
, Mendé,
Macédoine, étalon attique, (Ar, Ø 10 mm, 11 h,
0,52 g). (pd. th. 0,54 g).
A/
Anépigraphe
. Âne à droite avec un corbeau placé
sur sa croupe tourné à gauche ; grènetis circulaire.
R/
Corbeau à droite dans un carré creux.
Exemplairesurunpetitflanovaleparfaitementcentrédes
deux côtés. Joli droit où l’on distingue le petit corbeau
sur la croupe. Revers à l’usure régulière. Belle patine
de collection ancienne avec des reflets dorés.
ANS. 354 var. - P.- - SB.- - B. traité993 (obole) - GC.- -
BMC.- - Cop.- - SGKB.-.
RRR. TTB
250 € / 380 €
Cet exemplaire provient du stock du Crédit de la
Bourse en 1996 et de la collection du docteurThierry
de Craeker.
Un seul exemplaire recensé dans le corpus de l’Amé-
rican Numismatic Society (ANS. 354), les autres sont
avec le corbeau à gauche.
Lemonnayagedivisionnairedel’atelierdeMendesemble
avoir été important et comprend des tetroboles, des
tritartemoria, des trihemitartemoria et des tetarmoria.
Droit et revers de ce type sont dédiés à Dionysos, dieu
de la vigne. Au droit, l’âne, animal qui l’accompagne
souvent Dionysos est réputé pour sa
lubricité.Aurevers,
le corbeau est souvent considéré comme un animal
divinatoire. L’exemplairedécritpar ErnestBabelon dans
le Traité (IV, col. 613‑614, n° 993) est décrit comme une
obole et légèrement différent des tritemoria.
EION (VI
e
-V
e
siècle avant J.‑C.)
L
a cité d’Eion était située à l’embouchure du Strymon.
Cité importante au V
e
siècle, elle fut éclipsée par
Amphipolis, fondée en 436 avant J.‑C. par les
Athéniens.
68
Trihemiobole, c. 500 AC.
, Eion, Macédoine,
(Ar, Ø 11 mm, 0,95 g). (pd. th. 1,02 g).
A/
Oie debout à droite, levant la patte gauche sur
une base rectangulaire ornée de globules surmontée
d’un globule annelé, tournant la tête à gauche ;
au-dessus, un lézard.
R/
Anépigraphe
. Carré creux quadripartite.
Exemplaire sur un flan ovale, finement détaillé de toute
beauté servi par une magnifique patine de médaillier
gris foncé avec des reflets dorés.
ANS. 274 - AMNG. 1/- - BMC.- - GC.- - B. traité- -
Demeester 48.
RR. TTB+
380 € / 650 €
Cet exemplaire provient de la collection du docteur
Thierry de Craeker.
Exemplairedumonnayageleplusanciend’Eion.Carré
creux en aile de moulin. Il faudrait plutôt voir dans ce
divisionnaire un trihemiobole qu’une diobole comme
le fait l’ANS, vol 7, p. 11. Les poids très distendus vont
de 1,17 g (Paris, BnF) à 0,80 g (ANS. 270). Au droit,
l’oie est décrite comme étant sur une base et si tout
simplement elle était en train de pondre des œufs.
Le monnayage d’Eion semble débuter au début du V
e
siècle avant J.‑C. avec un type de drachme de type
attique (ANS. 268). La majorité du monnayage est
constituée par des monnaies divisionnaires, diobole
(ANS. 269‑272 et 273) et un nombre relativement
important de trihémioboles (ANS. 274‑291, poids
théorique 1,02 g). Il existe aussi des oboles avec deux
oies. Sur certains exemplaires, le globule perlé est lu
comme un thêta. Nous pourrions alors avoir le premier
reportage animalier : l’oie est en train de pondre ses
œufs et le lézard au-dessus (derrière) attend son heure
pour s’en emparer, une véritable animation.
n° 69 A/64