MONNAIES GRECQUES DIVISIONNAIRES
PROVINCE ROMAINE
(II
e
siècle avant J.‑C.)
A
près la capture de Persée à Pydna en 168 avant
J.‑C. par Paul-Émile, la Grèce fut séparée en
quatre républiques. Après la révolte d’Andriscus,
la Macédoine fut lourdement imposée et traitée comme une
province conquise. Sous l’Empire, elle devînt une province
sénatoriale.
67
Tetrobole, c. 159‑148 AC.
, Amphipolis,
Macédoine, étalon attique réduit, (Ar, Ø 15 mm,
12 h, 2,46 g). (pd. th. 2,83 g).
A/
MA/KE
. (deMacédoine). Bouclier macédonien
sur lequel est placé horizontalement la massue
d’Héraklès tournée à droite et accostée de chaque
côté de la légende.
R/
(BE) - (IW)/ (N)
. Casque
macédonien vu à gauche ; derrière un astre à huit
rais centré d’un globule.
Exemplaire sur un petit flan ovale, légèrement décentré
au droit en bordure de bouclier, parfaitement centré au
revers. Très joli droit, bien venu à la frappe, de haut
relief. Beau revers de style fin. Jolie patine de collection
ancienne avec des reflets mordorés et bleutés acier.
Conserve la plus grande partie de son brillant de frappe
et de son coupant d’origine.
BMC. 15 var. - P. 978 - SB. 2066 - GC. 1387.
RR. SPL
420 € / 680 €
Cet exemplaire provient de la collection du docteur
Thierry de Craeker.
Poids léger. Au droit de notre tétrobole, la massue
qui orne le bouclier macédonien se retrouve sur
l’ensemble du monnayage après la bataille de Pydna.
Les trois monogrammes du revers peuvent constituer
des marques d’émission ou les initiales de magistrats
monétaires chargés de vérifier la fabrication.
Ce monnayage débute vers 158 avant J.‑C. pour prendre
fin au début de la révolte d’Andriscus qui se proclame roi
deMacédoineen149avantJ.‑C.Ilapuêtreproduitgrâce
aux importantes mines du mont Pangée dans l’arrière
pays d’Amphipolis. Ce type de tetrobole accompagne le
tétradrachmeavecMAKEDONWNPROTHS.Lalégende
de revers du tétradrachme fait référence à la sujétion de
la Macédoine après la défaite de Persée à la bataille de
Pydna en 168 avant J.‑C. Un monnayage similaire existe
pour la ville de Thessalonique avec la légende de revers
(Makedonon Deuteras). Cette monnaie fut frappée sous
la domination romaine. F. de Callataÿ pour cette série de
tétradrachmes a relevé 683 exemplaires avec 149 coins
de droit et 397 de revers. L’auteur estime le nombre de
coins de droit à environ 165‑170. La fabrication des
tetroboles semble avoir été beaucoup moins importante.
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Hemiobole, c. 500‑470AC.
,Aegae, Macédoine,
étalon babylonien, (Ar, Ø 8 mm, 0,41 g).
(pd. th. 0,41 g).
A/
Anépigraphe
. Protomé de bouc agenouillé à
droite.
R/
Même description.
Exemplaire sur un flan bien centré des deux côtés,
complet au droit avec tous les détails visibles. Frappe
faible au revers. Jolie patine de collection ancienne avec
des reflets mordorés.
BMC.- - GC.- - Demeester- - ANS.- - Dewing- -
Rosen- - SGKB.-.
RRR. TTB+
195 € / 300 €
Cet exemplaire provient du stock de Jean Elsen
(Bruxelles) en 2002 et de la collection du docteur
Thierry de Craeker.
Ce type devrait être attribué à Aegae. L’attribution
n’est pas assurée. Elle repose sur le type du droit et
le carré creux. Il semble beaucoup plus rare que ne
le laissent supposer les ouvrages généraux. Semble
complètement inédit et non répertorié. Manque aux
ouvrages consultés. C’est la première fois que nous
le proposons à la vente.
L’attribution de ce monnayage a été controversée,
mais semble bien établie maintenant, donnée à la cité
d’Aegae (Édesse deMacédoine) après avoir été attribué
aux Derroniens ou comme ayant appartenu à la série
royale macédonienne. En revanche, se pose toujours le
problème de la dénomination monétaire de ces petites
espèces. Une attribution au royaume deMacédoine pour
Alexandre I
er
(498‑454 avant J.‑C.) est aussi possible
cf. LEU 81, n° 174 (diobole, 1,84 g avec un protomé
de bouquetin au droit). L’étalon serait alors asiatique
ou babylonien basé sur un statère de 9,60 g environ.
K. Lorber a étudié les statères d’Aigai, The Goats of
« Aigai », (DN., p. 113‑135) et en place la fabrication
dans une tribu, en Mygdonia, subjuguée vers 470 par
Alexandre I
er
, roi de Macédoine. Nous pourrions avoir
l’exemple de l’obole pour les mêmes raisons.
n° 67 R/
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