MONNAIES GAULOISES
NAMNÈTES (Région de Nantes)
(II
e
- I
er
siècle avant J.‑C.)
P
euple armoricain, les Namnètes étaient installés à
l’embouchure de la Loire dont le cours les séparait
des Pictons. Leur nom est conservé par celui de la cité
de Nantes. Leur rôle maritime semble avoir été important
et ils participèrent aux opérations contre les Romains en
56 avant J.‑C. et soutinrent la flotte vénète. C’est chez
les Vénètes que Strabon place le port de l’étain, Corbilo.
687
Statère d’électrum à l’hippophore, à la croix,
c. 80‑50 AC.
, (El, Ø 21,5 mm, 9 h, 7,21 g).
A/
Anépigraphe
. Tête à droite, entourée de cordons
perlésterminéspardepetitestêtescoupées ;lachevelure
stylisée avec une croix sur le front.
R/
Anépigraphe
. Cheval androcéphale galopant à droite
conduit par un aurige étendant la main droite (?) ; entre
les jambes du cheval, hippophore.
Flan relativement large, avec une frappe agréable au droit,
mais un revers assez mal frappé, avec une importante
faiblesse, peut-être due à un coin défectueux. Très agréable
patine de collection ancienne.
LT.manque - DT. 2187 - BN. 6736‑6743 var. - Sch/L. 878 -
Sch/SM. 435 - Sch/D.-.
R. TTB+ / TB+
1500 € / 2000 €
Cet exemplaire provient de la vente Bourgey du 4 mai
1987, n° 227 et précédemment d’une petite trouvaille
dispersée dans les années 1970‑1980 par E. Bourgey.
Avec la croix sur le front au droit, ce statère est attribuable
à la classe II, var. 1 de ce monnayage. La tête est d’un style
fin et relativement classique par rapport aux monnaies qui
succéderont, d’un style plus lourd.
Ce monnayage était donné auparavant aux Andécaves.
Simone Scheers a dressé un inventaire du monnayage d’or
et d’argent namnète aux Journées Numismatiques d’Angers
en 1982, Proposition de classement des statères namnètes, p.
181‑186, complété ensuite par l’article de Brigitte Fischer,
Le trésor namnète de Rannée (Ille-et-Vilaine), Archéologie
de Bretagne, 39, 3 (1983), p. 7‑11, puis par l’article de G.
Aubin dans les Mélanges Colbert de Beaulieu, Répartition
des monnaies Namnètes, p.17‑31 et enfin par l’ouvrage
collectif publié en 1994 par les Cahiers Ernest Babelon, L’or
gaulois, Le trésor de Chevanceaux et les monnayages de la
façade atlantique. L’or est très pâle, mais le poids est encore
lourd, supérieur à 7 grammes. Sur deux exemplaires qui ont
été analysés (BN 6737 et 6736), Simone Scheers a trouvé
un titre d’or de 27% et de 18% avec 42% et 33% d’argent
et 31% et 49% de cuivre. Nous sommes bien en présence
de statères d’électrum avec une forte présence d’argent qui
explique leur couleur très claire et une proportion de cuivre,
parfoisconsidérableleurdonnantparfoisunaspectrougeâtre.
686
Statère d’argent à la situle, I
er
siècle avant
J.‑C.
, (Ar, Ø 21,5 mm, 1 h, 5,11 g).
A/
Même description.
R/
Même description.
Magnifiqueaverscompletetparfaitementcentré,avecune
partie de son brillant de frappe, mais revers défectueux
avec une frappe molle et une surface hétérogène. Patine
grise et cristallisée.
LT. 6493 (or pâle) - DT. 2169‑2170 - Sch/L. 935 -
Z.- - Sch/D.-.
RR. SUP / TB
600 € / 900 €
Monnaie d’un type très rare. Le cheval est clairement
androcéphale et l’aurige tient un torque.
Les quelques rares exemplaires de ce type avaient été
vendus lors de la dispersion de collections telle celle
d’A. Trampitsch chez JeanVINCHON. Cet exemplaire
a un avers complet avec une belle tête classique !
n° 684 R/
n° 685 R/
413