MONNAIES GAULOISES
LÉXOVIENS (Région de Lisieux)
(II
e
- I
er
siècle avant J.‑C.)
L
es Léxoviens, petit peuple de la Celtique, avaient
pour oppidum principal Noviomagus (Lisieux). Leur
territoire était délimité par les collines du Perche et la
mer. Selon Strabon, les Léxoviens auraient été d’excellents
commerçants, échangeant de l’étain de Bretagne et du plomb
de Cornouailles contre du vin et de l’huile venant d’Italie. Ils
sont cités plusieurs fois par César dans ses Commentaires.
Le contingent lexovien pour l’armée de secours envoyée à
Alésia était inclus dans les vingt mille hommes comptés
pour l’ensemble des peuples le long de l’Océan et « qui se
donnent le nom d’Armoricains ». Cependant, les Lexoviens
n’appartiennent pas au groupe armoricain.
693
Bronze LIXOVIATIS au cheval et à la
rouelle, I
er
siècle avant J.‑C.
, (Ae, Ø 15 mm,
4 h, 2,35 g).
A/
LIX[OVIATI-S]
. Tête laurée d’Apollon à droite
avec des mèches longues tombant sur la nuque.
R/
[LIXOVIATIS]
. Cheval au cou fourchu galopant
à droite ; au-dessus du cheval, épi de blé sur sa tige,
accostédedeuxglobules ;unerouellesouslecheval.
Monnaie parfaitement identifiable, sur un flan un peu
court et irrégulier. Le droit est incomplet mais le revers
est idéalement centré. Très agréable patine vert foncé,
homogène et brillante.
LT. 7143 - DT. 2488 - RIG. 195.
RRR. TTB / SUP
280 € / 450 €
Cet exemplaire provient de la vente Burgan du 30
septembre 1994, n° 110.
Ce bronze est copié sur le denier de la gens Calpurnia,
Lucius ou Caius Calpurnius Frugi qui furent respec-
tivement monétaires en 90 avant J.‑C. (RCV. 235 =
RRC. 340) et en 67 avant J.‑C. (RCV. 348 = RRC. 408).
La légendeLIXOVIATISest incomplèteaudroitdevant
le visage ; on devine à peine les premières lettres.
Ce bronze avec cette double inscription, qui se rencontre
sur les sites de Caudebec-en-Caux (Seine-Maritime), à
Berthouville dans l’Eure et à Port-en-Bessin-Huppain
dans le Calvados est donné aux Lexoviens et appartient
au monnayage des Lexovii frappé au moment de la
Guerre des Gaules et après entre 50 et 40 avant J.‑C.
Il est regrettable que les auteurs du RIG. s’appuient
encore sur la chronologie du Duc de Blacas (1869)
pour la datation du prototype romain et en situent la
fabrication en 61 avant J.‑C.
BAÏOCASSES (Région de Bayeux)
(II
e
- I
er
siècle avant J.‑C.)
L
es Baïocasses ou Bodiocasses ne sont pas cités dans
la Guerre des Gaules de César. C’est Pline l’Ancien
qui en parle le premier. Les Baiocasses occupaient
une partie de la Normandie actuelle, le Bessin. Ils avaient
pour voisins les Unelles, les Viducasses et les Véliocasses.
Leur principal oppidum étaitAugustodurum (Bayeux). Pline
(HN. IV, 107). Ptolémée (G. II, 8).
692
Statère de billon au sanglier, « style
géométrique », II
e
- I
er
siècles AC.
, (Bill,
Ø 20,5 mm, 7 h, 5,35 g).
A/
Anépigraphe
.Tête humaine à droite, les cheveux
en grosses mèches ; un sanglier enseigne et un
cordon perlé dans la chevelure.
R/
Anépigraphe
.
Cheval androcéphale galopant à droite ; un sanglier
à droite, entre les jambes du cheval ; restes de
l’aurige au-dessus du dos ; vexillum devant la tête.
Superbe exemplaire sur un flan un peu court et épais,
avec des types complets et centrés, mis en valeur par
une très agréable patine grise, sombre sur les reliefs et
brillante dans les champs.
LT.manque - DT. 2264 - Sch/D.- -
MCB.cf. 171 -
Z.- - Sch/L.-.
RR. TTB+
900 € / 1500 €
Le traitement de la tête et le revers correspondent en
tous points auDT. 2264 « au profil géométrique », mais
l’exemplaire proposé ici est plus beau et homogène
que l’exemplaire type du Nouvel Atlas.
Dans le catalogue du musée de Rennes, K. Gruel précise
justement que pour les Baïocasses, « ce sont là encore
des séries monétaires essentiellement connues par des
trésors ; l’étude de l’ensemble de ces séries reste à
reprendre».Cetteétudeestdésormaislargementdégrossie
avec le Tome 2 du Nouvel Atlas qui regroupe la quasi-
totalité des types connus et attribués aux Baïocasses.
Le classement se divise en deux classes ou séries ; « au
profil de style figuratif » et « au profil géométrique ».
417