MONNAIES GAULOISES
AULERQUES DIABLINTES (Région
de Jublains) (II
e
- I
er
siècle avant J.‑C.)
L
esAulerques sont un très grand peuple qui se subdivise
en trois grandes tribus dont les Aulerci Diablintes
qui se trouvaient placés au nord-ouest des Aulerci
Cénomans, sur le bassin de la Mayenne. Des monnaies d’or
leurs sont attribuées, de type cénomans mais avec un revers
particulier, ainsi que des monnaies de billon faiblement
représentées, connues par les recherches de surface et les
fouilles du sanctuaire tardif de Juvigné.
685
Statère d’argent à la situle, I
er
siècle avant
J.‑C.
, (Ar, Ø 21 mm, 6 h, 6,03 g).
A/
Anépigraphe
. Tête laurée à droite, la chevelure
en mèches en croissant dont les deux inférieures
sont prolongées par le motif trilobé.
R/
Anépigraphe
.Androcéphale à droite, surmonté
d’un aurige stylisé brandissant un fouet et tenant
un torque ; sous le cheval, un personnage couché
à droite, tenant une situle.
Statère sur un flan un peu court avec les types bien
centrés des deux côtés, mais de frappe un peu molle.
Le métal est cristallisé, avec une fine patine grise de
collection ancienne.
LT. 6493 (or pâle) - DT. 2169‑2170 - Sch/L. 935 -
Z.- - Sch/D.-.
RR. TTB
750 € / 1200 €
Monnaie d’un type très rare. Le cheval est clairement
androcéphale et l’aurige tient un torque.
Les quelques rares exemplaires de ce type avaient été
vendus lors de la dispersion de collections telle celle
d’A. Trampitsch chez Jean VINCHON.
Cet exemplaire présente une tête d’un style très
inhabituel. Le cou présente un détail intéressant, en
bord de flan, pouvant être interprété comme une fibule
du type de la Tène !
La série dite« à la situle» offreun droit« rigoureusement
cénoman ». Les monnaies d’or à la situle sont classées
aux Diablintes depuis le XIX
e
siècle « en raison d’une
homotypie de revers décelée sur de rares statères en
argent allié trouvés soit en pays réputé diablinte, soit
sur un territoire situé au nord de la Sarthe et qu’aurait
occupé le peuple des Esuii cité par César », mais dont
on ne sait pas grand chose... Selon les auteurs du
Nouvel Atlas, « en l’état, cette série à la situle, dont les
témoins en or sont en nombre infime, paraît ressortir
typologiquement à l’ensemble des Aulerci Cenomani et
Diablintes, et témoigne peut être d’une émission locale
et périphérique, en tout cas plus tardive.
AULERQUES CÉNOMANS (Région
du Mans) (II
e
- I
er
siècle avant J.‑C.)
L
esAulerques sont un très grand peuple qui se subdivise
en trois grandes tribus dont les Aulerci Cenomani qui
se trouvaient placés au sud-est des Aulerci Diablintes
(bassindelaMayenne),surl’actueldépartementdelaSarthe.
Leur cité à l’époque gallo-romaine, Vindunum, perpétue leur
nom sous la forme Le Mans. En 52 avant J.‑C., ils fournirent
un contingent de cinq mille hommes pour l’armée de secours
de Vercingétorix, assiégé dans Alésia.
684
Statère d’or au cheval androcéphale et au
personnage allongé, tenant deux objets
ovoïdes, c. 80‑50 AC.
, (Or, Ø 20,5 mm, 8 h, 7,55 g).
A/
Anépigraphe
. Tête à droite, les cheveux coiffés
en mèches tirées en arrière tombant sur le cou.
R/
Anépigraphe
. Cheval androcéphale galopant
à droite, conduit par un aurige ; derrière, reste de
roue ; sous le cheval, personnage couché à droite,
tenant deux objets ovoïdes.
Agréablemonnaieenbonor,etbiencentrée,maisfrappée
avec un coin de droit très usé. Cette monnaie de frappe
molle a circulé mais conserve un aspect très agréable.
LT. 6847 - DT. 2143 - Sch/L. 928 - Sch/D. 253 var.
RR. TB / TTB
950 € / 1500 €
Le Muret-Chabouillet, ainsi que Hucher décrivent au
revers une « figure couchée tenant de chaque main
une tête par les cheveux ». Dans L’Or gaulois, cahier
Ernest Babelon, les auteurs distinguent cette série « au
personnage allongé et tenant deux objets ovoïdes »,
série reprise dans le Nouvel Atlas.
Cet exemplaire est très proche du n° 76 du trésor des
Sablons, type II ; ces deux monnaies sont issues du
même coin.
Le trésor des Sablons aurait été découvert en 1997,
sur la rive de l’Huisne, dans le quartier des Sablons
au Mans, dans la Sarthe (dans une terre de remblais
apportée aumilieu des années 1960). Entre les monnaies
découvertes par l’inventeur et les autres retrouvées
par les archéologues, le nombre total des monnaies
s’élèverait à 152 statères attribués aux Cénomans et aux
Vénètes. La moitié, soit 76 monnaies, est conservée par
lamunicipalitéquidevraitprochainement l’exposerdans
le musée Archéologique du Mans et l’autre moitié a été
vendue à Drouot, le 27 mars 2001. Aucune publication
n’a encore été faite sur l’ensemble de cette trouvaille
pourtant exceptionnelle et d’une grande importance.
Seules les 76 monnaies passées en vente sont connues
du public, par les 10 pages du catalogue de vente ;
elles y sont quand même illustrées, accompagnée d’un
classement rapide et d’une brève description. Il reste à
attendre une vraie publication sur l’intégralité (les 152
statères) de ce trésor, avec au moins une étude sur les
liaisons de coins. Trois monnaies de ce trésor doivent
servir d’illustration au Tome II du Nouvel Atlas de L.-P.
Delestrée et M. Tache.
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