MONNAIES GAULOISES
LEMOVICES / BITURIGES,
INCERTAINES (II
e
- I
er
siècle avant J.‑C.)
676
Obole au cheval à droite, c. 60‑50AC.
, (Ar,
Ø 9 mm, 0,37 g).
A/
Anépigraphe
. Lisse avec peut-être un vestige
de tête à droite.
R/
Anépigraphe
. Cheval à droite ;
la crinière perlée.
Agréable petitemonnaie, presque lisse au droit mais avec
un beau revers. Patine grise.
LT.manque - DT. 3711 var.
RRR. B / TTB
100 € / 200 €
Cette petite obole s’insère dans la série 1286 pour « les
fractions en argent des peuples de l’ouest ».
Avecunaverspresque lisseetunbeaupetitchevalàdroite,
cetteobolenecorrespondexactementàaucunedesmonnaies
duNouvelAtlas mais peut-être comparée au bga_263951.
L’origine exacte de ces oboles est probablement à situer
danslecentre-ouest,surlesterritoirestraditionnellement
donnés aux Lémovices ou aux Bituriges.
677
Oboleauchevalàgaucheetàlatêtecoupée,
c. 60‑50 AC.
, (Ar, Ø 9,5 mm, 6 h, 0,43 g).
A/
Anépigraphe
. Tête très stylisée à droite.
R/
Anépigraphe
. Cheval à gauche ; une tête
coupée (?) au-dessus de la croupe.
Agréable petite monnaie sur un flan court, avec un
droit un peu mou mais bien identifiable. Patine sombre
et un peu poreuse.
LT.manque -DT. 3699ssvar. -bga_263952deCELTICIII.
RRR. TB+
100 € / 200 €
Cette petite obole s’insère dans la série 1286 pour « les
fractions en argent des peuples de l’ouest ».
Avec une telle petite tête très stylisée, elle ne correspond
exactement à aucune des monnaies du Nouvel Atlas.
Le revers avec une sorte de petite tête coupée (?)
semble se rapprocher des monnaies DT. 3699 et 3670.
L’exemplairebga_295063permetd’avoirunemeilleure
compréhension de ce type qui semble pouvoir être
attribué aux Lémovices.
BITURIGES CUBES (Région de
Bourges) (II
e
- I
er
siècle avant J.‑C.)
L
e territoire des Bituriges Cubes s’étendait sur une
partie du Bourbonnais, de la Touraine et du Berry.
Leur capitale était l’oppidum d’Avaricum (Bourges).
a Loire les séparait des Éduens et des Carnutes. En 52
avant J.‑C., ils soutinrent Vercingétorix qui les poussa à
pratiquer la technique de la terre brûlée. Ils détruisirent ainsi
plus de vingt oppida, mais refusèrent le même sort à leur
capitale,Avaricum (Bourges). César vint assiéger l’oppidum,
défendu par trente mille Bituriges et dix mille alliés. La ville
fut prise et incendiée, huit cents soldats seulement purent
s’échapper, tandis que la garnison et la population étaient
massacrées. Néanmoins, les Bituriges auraient encore fourni
un contingent de douze mille hommes à l’armée de secours
de la coalition gauloise, lors du siège d’Alésia. Au début de
51 avant J.‑C., César conduisit une nouvelle campagne chez
les Bituriges qui se soumirent très rapidement.
675
Bronze VANDIINOS à l’aigle, c. 60‑50 AC.
,
(Ae, Ø 16,5 mm, 4 h, 3,51 g).
A/
Anépigraphe
. Buste féminin à gauche, les cheveux
longs ; le cou orné d’un torque, grènetis.
R/
[VAND]IINOS
. Aigle de face, les ailes déployées,
accosté de trois annelets centrés et d’un pentagramme.
Superbe bronze de qualité hors du commun, avec des types
complets et bien venus, de frappe vigoureuse. Cette très
belle monnaie est servie par une magnifique patine chocolat.
LT.cf. 7988‑7981 - DT. 2587 - BN. 7980‑7999 - RIG. 294 -
Z.- - Sch/L. 632 - Sch/D. 148.
R. SUP
450 € / 750 €
Toutes les lettres de la légende VANDIINOS sont bien
visibles, en bord de flan sur cet exemplaire. Tout le reste
de la monnaie est parfaitement bien venu avec des types
complets et particulièrement nets.
Dans le Muret-Chabouillet, l’attribution aux Bellovaques
était déjà remise en question par la trouvaille faite à Levroux
d’un grand nombre de monnaies VANDIINOS et CALIAGIID.
L’attribution aux Bituriges était proposée, avec l’argument
du type de l’aigle au-dessus du cheval, commun aux statères
Bituriges et aux bronzes de cette même série (MONNAIES
XV, n° 404). Brigitte Fischer fait justement remarquer que ces
deux monnaies épigraphes forment une série inséparable. Le
droit est inspiré du monnayage massaliote, mais le type est
fortement celtisé avec l’apparition d’un torque à la base du
cou. Ces bronzes sont antérieurs à 52 avant J.‑C. car plusieurs
exemplaires ont été retrouvés dans les fossés d’Alésia. L’aigle
est très répandu sur les monnaies gauloises, particulièrement
sur les monnaies attribuées aux Bituriges Cubes et aux
Carnutes, dont il constitue souvent le type principal.
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