MONNAIES GAULOISES
679
Drachme au cavalier ailé, à gauche, c.
120‑80 AC.
, (Ar, Ø 16,5 mm, 7 h, 2,9 g).
A/
Anépigraphe
. Tête à gauche, les cheveux épars
avec de grosses mèches.
R/
Anépigraphe
. Cavalier ailé galopant à gauche ;
sous le cheval, un fleuron orné d’un globule.
Drachme légèrement décentrée, surtout au droit. Frappe
faible et usure homogène. Fine patine grise et cristallisée.
LT. 4461 var. - DT. 3345. - RN. 1996 pl. I, manque.
RRR. TB+
350 € / 500 €
Cette drachme est la n° 406 du trésor d’Ouzilly.
Ce type précis, avec tête et cavalier à gauche est
beaucoup plus rare, comme en témoigne sa proportion
dans le trésor d’Ouzilly, une sur 364, soit 0,275 %.
PICTONS (Région de Poitiers)
(II
e
- I
er
siècle avant J.‑C.)
L
es Pictons étaient un peuple de la Celtique installé dans
l’actuel Poitou à qui ils ont donné son nom. Leur capitale
étaitLemonum(origine :lemooulimo=orme),auconfluent
du Clain et de la Boivre, sur un oppidum fortifié, aujourd’hui
Poitiers.C’étaitunpeuplequicomptaitdebonsmarins.Leurnom
leurvientdufaitqu’ilssepeignaientlevisage,Pictavi,nomdonné
parCésar.Celui-cienrôlacinqmillePictonscommeauxiliairesen
56 avant J.‑C., afin de construire des bateaux pour sa campagne
contre les Vénètes. Cette flotte servit aussi pour l’expédition de
Bretagne en 55 avant J.‑C. En 52 avant J.‑C., ils fournirent huit
mille hommes à l’armée de secours pour aller délivrer Alésia,
assiégée par César. Parmi les chefs pictons plusieurs fois cités,
nousretrouvonsAtectorixetDuratios.Atectorixsembleavoirété
un chef ou notable gaulois qui devait créer une « ala I Gallorum
Atectorigiana » à la fin du séjour de César en Gaule (50 avant
J.‑C.) ou juste après son départ pour l’Italie. La troupe ainsi
créée constituait une unité d’auxiliaires, soldats qui servaient
dans les armées romaines mais n’étaient pas intégrés dans les
légions. Quant à Duratios, chef gaulois, il était l’un des rois des
Pictons. Fidèle allié des Romains, il fut assiégé en 51 avant J.‑C.
par Dumnacus, chef des Andes, dans Lemonum (Poitiers). Il fut
délivré par Caius Fabius. Ultérieurement, César lui donna le
droit de cité romaine. Il est mentionné par Hirtius.
678
Statère d’électrum à la main, c. 120‑80 AC.
,
groupe A.5a, (El, Ø 21 mm, 1 h, 6,46 g).
A/
Anépigraphe
.Tête (d’Ogmius) à droite, la chevelure
en grosses mèches, d’où partent des cordons perlés.
R/
Anépigraphe
.Aurige tenant une couronne dirigeant
à droite un cheval androcéphale ; dessous, une main.
Cet exemplaire est très agréable, pourtant sur un flan un
peu trop court et une frappe légèrement décentrée des deux
côtés. Patine orangée, de collection ancienne.
LT. 4395 -DT. 3645‑3670 -ABT. 176 -Z. 172 -Sch/L. 681 -
Sch/D. 155.
R. TTB+
750 € / 1200 €
Cet exemplaire provient de la vente Parsy du 7 juin
2000, n° 226.
Exemplaire d’un bon style, la chevelure (partiellement
hors flan) y est très développée et le nez y est très droit. Les
comparaisons de coins avec les exemplaires du trésor de
Chevanceaux sont assez malaisées, en raison du mauvais
état de conservation des statères de ce trésor.
Les monnaies d’or pictones ont fait l’objet d’un article de
Simone Scheers, dans le BSFN de juin 1980. Elle classe ces
monnaies en deux groupes ; le groupe A « à la tête namnète »
se divise en huit classes typologiques et le groupe B « à la
tête aquitanique » se répartie entre les deux classes avec les
types tournés à droite et deux classes avec les types tournés
à gauche. Ce classement est repris dans l’étude du trésor de
Chevanceaux (trouvé entre le territoire des Santons et des
Pétrocores). Il est précisé que le classement typologique est
confirmé par l’étude des poids, qui confère aux classes typo-
logiques une notion chronologique. Le poids du statère tombe
du poids initial de 7,10 à 5,90 - 5,80 grammes.» Pour toutes
les classes confondues, G. Depeyrot recense 248 exemplaires.
n° 678 A/
n° 679 R/409