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MONNAIES GAULOISES

série 872 « divisions allobroges imitées de Marseille »,

de même que les oboles RIGAet MAOS. L’exemplaire

n° 600 de MONNAIES XXVI, avec seulement le C du

revers, a été vendu 450€ sur un ordre de 755€.

La petite dépression devant le visage pourrait être un

coup de poinçon (?).

B.Fischerfaitjustementremarquerquesil’appartenance

de ces monnaies à la série au cavalier est certaine, « la

petitesse du flan a exigé l’adoption d’une autre typologie,

qui rapproche ces divisions de celles des oboles de

Marseille et de celles qui sont attribuées aux Volcae »

(cf. MONNAIES XXVI, n° 542). Les poids des quelques

exemplaires connus varient de 0,15 à 0,43 grammes ;

notre exemplaire est donc plutôt lourd.

VALLÉE DU RHÔNE

(I

er

siècle avant J.‑C.)

L

e monnayage de la Vallée du Rhône pose de nom-

breux problèmes d’attribution géographique ; il

fut très longtemps donné aux Voconces qui étaient

installés entre la Durance et l’Isère, entre les Cavares et les

Allobroges. Leur capitale était Vasio (Vaison-la-Romaine).

Nœud routier très important entre l’Italie et la Gaule,

l’une des voies permettait de rejoindre Suse par le Mont

Genèvre. En fait, cet ensemble de monnaies au cavalier

est aujourd’hui réattribué aux Allobroges, peuple dont le

territoire recouvre la plus grande partie de la Savoie et

du Dauphiné. Entourés par les Séquanes, les Ambarres et

les Helvètes au nord et à l’est, par les Voconces au sud et

les Ségusiaves et les Helviens à l’ouest sur la rive droite

du Rhône, c’était l’un des peuples les plus puissants de la

Gaule. Ils contrôlaient le trafic fluvial sur le Rhône à l’entrée

du lac Léman, à Genève (Genua), en face des Helvètes et

à Vienne (Vienna), leur oppidum. Installés de longue date

en Savoie et en Dauphiné, leur origine semble étrangère

d’après leur nom et il est possible qu’ils se soient installés

en Gaule au IV

e

ou III

e

siècle avant J.‑C. C’est en partie sur

leur territoire qu’Hannibal essaya de traverser les Alpes

en 218 avant J.‑C. Les Allobroges tentèrent néanmoins de

s’opposer à son passage. À la fin du II

e

siècle avant notre

ère, ils rejoignirent la coalition formée par les Arvernes afin

de s’opposer à la progression des Romains dans la Vallée

du Rhône. Alliés de Bituit (Bituitos), roi des Arvernes, ils

furent défaits en 121 avant J.‑C. par Cneius Domitius et leur

territoire fut agrégé à la nouvelle province de Narbonnaise.

Les Cimbres et les Teutons dévastèrent une partie de leur

territoire à la fin du I

er

siècle avant J.‑C. Ils appelèrent les

romains à la rescousse. Puis, ce fut au tour des Helvètes en

58 avant J.‑C. quand ces derniers essayèrent de traverser

leur territoire afin de rejoindre Saintes. En 61 avant J.‑C.,

les Allobroges se révoltèrent contre la férule romaine et la

mauvaise administration d’un procurateur. La révolte fut

écrasée l’année suivante. Les Allobroges ne participèrent

pas à la campagne de 52 avant J.‑C. et restèrent fidèles aux

Romains bien qu’ayant reçu des ambassades secrètes et des

offres d’alliance de la part de Vercingétorix.

649

Obole DVRNA AVSC, c. 40 AC.

, (Ar,

Ø 8 mm, 1 h, 0,45 g). (pd. th. 0,45 g).

A/

[DVRNA]

. Tête à gauche, imitée de l’obole de

Marseille ; légende devant le visage.

R/

AV S C

. dans les quatre cantons d’une rouelle.

Belle petite monnaie, sur un flan trop court, mais avec

des types centrés. Bel avers malgré l’absence de légende.

Revers presque complet. Patine irisée, lisse et brillante

de collection ancienne.

LT. 5780 - DT. 3170 - CRN6.type 5h p. 175, pl. 4, 6

(8 ex.) - RIG. 146 - Sch/L.- - Sch/D.- - Z. - Moneta 1,

nP 120 (17 ex.) - MONNAIES XVI, n° 600.

RRR. TTB  / TTB+

   350 € / 500 €

Cette très rare obole est à rapprocher des deniers

DVRNACOS -AVSCROCOS (LT. 5762, 5774 et 5779).

Sur les 17 exemplaires répertoriés dans le Moneta,

aucun ne provient de vente. Plusieurs exemplaires sont

pourtant passés en vente ces dernières années. Dans le

Nouvel Atlas, les auteurs classent cette obole dans la

n° 650 A/

n° 649 A/

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