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MONNAIES GAULOISES

Pour cette série, avec ce monogramme, 13 exemplaires

sont répertoriés par G. Depeyrot. Ce n’est que le second

exemplaire que nous proposons après le n° 565 de

MONNAIES 29. Les légendes sont complètes sur

cette drachme et le monogramme AK est bien net au

droit comme au revers, avec unAparticulier au droit !

Pour la huitième série, nous avons une combinaison

de treize lettres ou monogrammes différents. Elle se

caractérise par un nouveau type pour Artémis où le

buste diadémé et drapé remplace la tête coiffée de la

couronne d’olivier. Cette série est datée par G. Depeyrot

entre 150 et 130 avant J.‑C., mais semble complètement

différente par son type et son style de la série 5, datée

de façon similaire.

645

Obole MA, tête à gauche, c. 121‑82 AC.

,

étalon campanien, (Ar, Ø 10,5 mm, 7 h,

0,47 g). (pd. th. 0,63 g).

A/

Anépigraphe

. Tête juvénile à gauche du dieu

fleuve (le Lacydon ?) ; les favoris marqués.

R/

M-A

dans les 3

e

et 4

e

cantons

. Roue à quatre rayons.

Superbe petite monnaie avec un avers complet mais un

revers très légèrement décentré. La frappe est vigoureuse

sur un flan un peu cristallisé avec une belle patine irisée

sur un fond gris.

LT.- - Br/M.E5 var. - MHM. 18, 31, 58 var - Dicomon.

OBM-10a p. 44.

RR. SPL

   200 € / 300 €

Cet exemplaire présente un avers d’un style inhabituel,

avec une chevelure encadrée de petites mèches en

croissant entre le front et la nuque. Exemplaire neuf

sur un flan large, mais pourtant de poids très léger, à

seulement trois quarts du poids théorique.

Pour Claude Brenot, la fabrication des oboles se serait

interrompue vers 220 avant J.‑C. pour ne reprendre que

vers 90 avant J.‑C.. D’après la nouvelle classification,

il n’y aurait pas eu d’interruption de frappe, mais ce

type d’oboles appartiendrait aux émissions postérieures

à 121 avant J.‑C. et à la chute de l’empire arverne.

Cette série est la dernière en importance du monnayage

massaliote.Danssonétudesurlemonnayagehellénistique

de Marseille, G. Depeyrot a présenté des hypothèses

de travail intéressantes, reposant sur l’étude d’un

matériel important, complètement reclassé, en réfutant

en particulier les thèses et les conclusions de C. Brenot,

héritière du travail d’Henri Rolland, décédé en 1970,

avant la publication de son ouvrage sur le monnayage

de Marseille. Si les conclusions, en particulier chrono-

logiques de G. Depeyrot devraient s’imposer car elles

s’appuient sur la publication des trésors, il ne tient pas

assez compte du travail de ses prédécesseurs et n’a réglé

ni le problème des oboles dont la datation reste encore

lâche, comprise entre le milieu du IV

e

siècle avant J.‑C.

et la chute de la cité en 49 avant J.‑C., ni le problème des

différents étalons monétaires. Il dénonce les choix de C.

Brenot en soulignant son arbitraire mais il applique les

mêmes règles pour arriver à des conclusions différentes.

MASSALIA - MARSEILLE

(V

e

 - I

er

siècle avant J.‑C.)

M

arseille, la « Massalia » des Grecs, fondée par

les Phocéens en 600 avant J.‑C., est née de la

volonté des Grecs de promouvoir des comptoirs

commerciaux afin de rivaliser avec les Carthaginois et

les Étrusques pour la domination de la Méditerranée

occidentale. Marseille n’est absolument pas une création

celtique ou gauloise et appartient au monde grec.

Entre le V

e

et le I

er

siècle avant notre ère, Marseille et son

arrière-pays connaissent un développement sans précédent.

La montée en puissance de Rome, à partir de la première

guerre Punique (268‑241 avant J.‑C.), et le choix stratégique

deMarseille, qui joue Rome contre Carthage, vont redonner,

dans la seconde moitié du troisième siècle avant notre

ère, un rôle prépondérant à Massalia dans le commerce

international de la Méditerranée occidentale.

Le deuxième siècle avant notre ère marque le déclin

de la cité phocéenne. Alliée privilégiée des Romains,

Marseille a, grâce à eux, réussi à imposer son pouvoir

dans l’arrière-pays marseillais. Les Romains, en arrêtant

les Cimbres et les Teutons, ont sauvé le sud de la Gaule

des invasions. À partir de 118 avant J.‑C., la situation

change et la Provincia devient une province romaine.

Les marchands marseillais entrent en concurrence avec

les commerçants romains en Espagne, en Corse, en

Sardaigne et en Sicile. Néanmoins, ils restent les alliés des

Romains jusqu’au I

er

siècle avant notre ère.

C’est le début de la guerre civile qui oppose César à Pompée

en 49 avant J.‑C. qui sera fatale à la cité. Marseille ne sut pas

choisir entre les deux protagonistes. César assiégea et prit

la ville ne pouvant souffrir que ses voies de communication

entre la Gaule et l’Italie puissent être coupées. La flotte de

Marseille était encore trop importante pour qu’elle puisse

tomber entre les mains de son mortel ennemi, Pompée.

Conquise, la ville ne fut néanmoins pas pillée et resta un

port important au début de la domination romaine. Restée

hellénique, elle ne fut jamais réellement assimilée à la Gaule

romaine et garda une sorte de statut indépendant, mêlée de

cosmopolitisme où toutes les religions croisaient toutes les

peuplespour leplusgrandbénéficeducommercemarseillais.

644

«Drachme légère » ou tétrobole, c. 150‑130

AC.

, étalon attique, (Ar, Ø 17 mm, 7 h,

2,73 g). (pd. th. 2,88 g).

A/

Monogramme AK sous le menton

. Buste

d’Artémis diadémé et drapé à droite, avec collier

et boucles d’oreille ; arc et carquois sur l’épaule.

R/

Monogramme AK devant le lion

.

MASSA//

LIHTWN

. Lion passant à droite.

Superbe monnaie avec un avers de frappe vigoureuse et

de très beaux reliefs. Revers un peu plus mou. Patine de

collection, finement irisée, avec les champs plus clairs.

LT.- - BN. 1044‑1048 - MHM. 38/7 - Sch/L.- -

Br/M. 43/1. - MONNAIES 29, n° 565.

RR. SUP  / TTB+

   380 € / 500 €

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