MONNAIES GAULOISES
ESPAGNE - EMPORION
(AMPURIAS) (III
e
siècle avant J.‑C.)
L
’Emporion grecque, l’Ampurias romaine, aujourd’hui
San Martin de Ampurias fut fondée vers 580 avant
J.‑C., peut-être par des colons rhodiens comme
Rosas (Rhodè) ou phocéens comme Marseille dont les
fondations sont contemporaines. C’était l’un des ports les
plus importants de la Méditerranée Occidentale. Il faut
évoquer plutôt deux cités : Palaïapolis et Neapolis qui furent
construites. La ville semble s’être rapidement développée
grâce à son port qui devait devenir l’un des plus importants
de la Méditerannée occidentale.
643
Drachme au pégase, Emporia, c. 240‑212
AC.
, (Ar, Ø 19 mm, 12 h, 4,71 g).
A/
Anépigraphe
. Tête diadémée de Perséphone à
droite, les cheveux tirés en arrière, avec boucles
d’oreilles ; deux dauphins devant le visage et un
autre derrière le cou ; grènetis.
R/
[EMP]ORITWN
. Pégase volant à droite, les
ailes déployées, légende entre la queue et les
pattes arrières.
Très belle drachme, parfaitement centrée au droit, mais
de frappe un peu molle ou avec un coin usé. Le revers
est quant à lui de frappe vigoureuse, mais un peu décalée
sur la gauche. Agréable patine de collection.
LT.manque -BN. 2212 -H. 3
e
typepl.I,n° 4 -CNH. 15 -
Z. 10.
RR. TTB+ / SUP
1200 € / 1800 €
Le centrage de cette drachme permet la présence des
trois dauphins autour de la tête, en bord de flan et un
peu mous. Au revers, la légende est presque complète,
mais avec de tous petits caractères ! La tête du cheval
est intéressante, avec le motif du petit enfant assis,
touchant ses pieds avec ses mains.
Cette drachme servit de prototype à de nombreuses
monnaies lourdes du sud-ouest de la Gaule, et même
à certaines monnaies d’or !
Pour Leandre Villaronga, la fabrication des drachmes
d’Ampurias ou Emporion ne débuterait pas avant le
début du III
e
siècle avant J.‑C. Les monnaies avec un
pégase normal sont datées de la seconde moitié du III
e
siècle avant J.‑C. Les imitations gauloises de la drachme
commenceraient vers 240 avant J.‑C. d’après D. Nash,
et plutôt 218, puis 212 avant J.‑C. pour L. Villaronga.
Ces imitations ont été frappées des deux côtés des
Pyrénées. Actuellement, les monnaies se rencontrent
sur les départements de l’Aude, de l’Hérault, du Gard
ou de l’Ariège. Les prototypes sont lourds, basés sur le
poids de la drachme attique (4,32 g). Pour L. Villaronga,
Ampurias adopterait l’étalon romain à partir de 212
avant J.‑C., basé sur le denier de 4 scrupules (4,50 g).
Le poids moyen des drachmes s’établit à 4,25 g sur un
ensemble important de pièces.
MONNAIES GAULOISES
n° 643
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