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MONNAIES GRECQUES

EUROPE

TOMIS (II

e

 - I

er

siècle avant J.‑C.)

La ville fut fondée à une date inconnue par les Daces. Les Grecs

la renommèrent Tomis au V

e

siècle avant J.‑C. La cité connut

une grande période de prospérité entre le III

e

et le I

er

siècle

avant J.‑C. Ovide, le célèbre poète latin, y fut exilé en 8 après

J.‑C. et y mourut en 17.

55.

Statère d’or, c. 100‑90 AC.

, Tomis, Thrace, étalon

attique réduit, (Or, Ø 19 mm, 12 h, 8,35 g). (pd. th. 8,40 g,

titre 1000 ‰).

A/

Anépigraphe

. Tête imberbe d’Alexandre le Grand sous

les traits de Zeus-Ammon, cornu et diadémé à droite.

R/

BASILEWS/ LUSIMCOU/ (HR)O/ TO

. (du roi

Lysimaque).Athéna nicéphore assise à gauche sur un trône,

tenant un petite Niké de la main droite qui couronne le nom

de Lysimaque et le coude gauche reposant sur un bouclier

orné d’un masque de lion ; dans le champ à gauche, un

monogramme, un autre sur le trône ; un trident tourné à

gauche à l’exergue orné de petits dauphins.

Exemplaire sur un petit flan ovale irrégulier, parfaitement

centré des deux côtés. Petit portrait stylisé, bien venu à la

frappe et de haut relief, légèrement tréflé. Joli revers de

style fin. Patine de collection ancienne.

M. 272 -GC. 1590var. -HGM. 1(A/2 -R/1a),pl.XXXVII

(2 ex.) - Dewing 1359. - AMNG. 2478.

RR. SUP

 1900 € / 3200 €

Cet exemplaire provient du stock de Jean-Bruno Vigne

et de la collection JMB.

Légèrement tréflé (trace de double frappe) au droit

sur le visage d’Alexandre le Grand. Frappe posthume

de cité. Mêmes coins que l’exemplaire du Cabinet des

médailles de la BnF (F. de Callataÿ, HGM., p. 141, pl.

XXXVII,D2-R1a). Ces statères frappés dans les ateliers de

laMer Noire sont parfois donnés àMithridate VI du Pont

(120‑63 avant J.‑C.) et auraient été fabriqués au tournant

du I

er

siècle avant J.‑C. par les cités avec l’accord tacite

du souverain pontique.

LemonnayagedeLysimaquenes’arrêtapasàlamortduroi

en 281 avant J.‑C., mais continua d’être frappé en Thrace

et dans les ateliers de laMer Noire jusqu’au I

er

siècle avant

J.‑C. Pour l’atelier de Tomis, L. Müller dressait un liste de

douzenumérosdanssonouvrageconsacréàLysimaque(M.

269‑282) qui se caractérisent tous par l’adjonction d’un

trident à l’exergue, des lettres TO sur la base du trône et

de différents monogrammes dans le champ du revers. Les

portraits sont stylisés et les statères tardifs. Outre Tomis,

nousrencontronsaussicegenredestatèrespour lesvillesde

Byzance, Callatis et Istros. La fabrication de ce monnayage

serait peut-être liée à la présence deMithridate VI Eupator

(120‑63 avant J.‑C.) dans la région. L’orientation des coins

est normalement à 12 heures, le diamètre moyen est de 20

millimètres et le poids moyen est de 8,25 g. Pour Tomis, le

même auteur a recensé cinquante-sept statères avec sept

coins de droit et quinze coins de revers. Le coin de droit

(A/ 2) n’est recensé que pour deux exemplaires. Le coin

de revers (R/ 1) est aussi associé au coin de droit (A/3).

54. Tétradrachme, c. 150‑120 AC. , Maronée, Thrace, étalon attique réduit, (Ar, Ø 30 mm, 12 h, 16,63 g). (pd. th. 16,80 g). A/ Même description. R/ DIONUSOU // SWTHROS // MARWNITWN// (NU)//

(AK)

. (Dionysos le grand de Maronée). Dionysos nu, le

manteau sur l’épaule gauche, tenant de la main droite, une

grappe de raisin et de la gauche deux javelines ; de chaque

côté un monogramme.

Exemplaire sur un flan extrêmement large et irrégulier,

légèrement décentré au revers. Beau portrait avec une usure

superficielle. Revers légèrement stylisé avec un Hercule où

tous les traits et les détails de la musculature sont visibles.

Recouvertd’unebellepatinegrisfoncéavecdesrefletsdorés.

BMC. 52 - Sweden 2770 - RQEMH. 80 p. 74‑75 -

Dewing 1296 -P. 1055 -Evelpidis 969. -E.Schönert-Geiss,

DieMünzpragung vonMaroneia, Berlin, 1987, p. 192‑193,

n° 1170 (A/52 - R/ -).

RR. SUP

 450 € / 750 €

Cet exemplaire provient d’une vieille collection des

années 1940.

Même coin de droit que les exemplaires du trésor de

Padarevo (n° 1156, pl53) et que ceux deMünich, Varsovie

et Vienne (n° 1155. 1, 2 et 3) et que celui de la collection

Prokesch-OstendeBerlin(n° 117,pl.55).Sembledemême

coin de revers que l’exemplaire de la collection Hunter,

Glasgow (n° 1171. 1, pl. 54). Nous serions en présence

d’une nouvelle combinaison de coin.

Lenouveaumonnayagedébutaaprès ladéfaited’Andriscos

en 148 avant J.‑C. et la réorganisation de la Macédoine

en province romaine. Il dura jusqu’au début du premier

siècle avant notre ère. E. Schönert-Geiss date le début du

monnayage de 189 avant J.‑C. et le fait durer jusqu’en

45/44 avant J.‑C. La Thrace possédait d’importantes mines

d’argent dont la production fut utilisée pour fabriquer les

tétradrachmesdeThasosetdeMaronée.Cesgrandespièces

d’argent représentaient toutes deux au droit, le portrait

juvénile de Dionysos et au revers Dionysos en pied pour

Maronée et Hercule pour Thasos, héros éponymes de leurs

cités. Les monogrammes du revers doivent être les initiales

demagistratsmonétaireschargésdelavérificationdesmon-

naies. E. Schönert-Geiss a recensé vingt-cinq combinaisons

de coins associant huit coins de droit et vingt-deux de revers

pour un total de trente-quatre exemplaires. Le coin de droit

(A/52) est lié à trois revers pour un total de six exemplaires.

Avec notre combinaison de coins (A/52 - R/178), l’auteur

n’a relevé aucun exemplaire.