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MONNAIES GAULOISES / MÉROVINGIENNES
MONNAIES MÉROVINGIENNES
PARIS (PARISIVS) (VII
e
- VIII
e
siècle)
Les monnaies mérovingiennes de Paris se décomposent en monnaies
d’or royales, palatines, de l’école palatine, du fisc, de monétaires et
en deniers. Les deniers sont de plusieurs types ; d’Évêché (au nom
d’Agilbertus,deSigofredus,deTurnoaldus,d’Adulfus,deBerneharius,
deHugo,deMerfridus,deFedolius,deRatbertus,deRagnecapdusoude
Madalbertus),del’École,duPalaisetdelarégionparisienne.Lesrevers
sont principalement ornés d’une croix gammée ou d’une croix ancrée.
603.
Denier à la croix ancrée, c. 700‑725, Début
VIII
e
siècle
, Paris (75), (Ar, Ø 11,5 mm, 12 h, 1,02 g).
A/
+ PARISI V S
. Buste diadémé à droite, une sorte de
croisettesurlefront ;légendeautour.
R/
Anépigraphe
.Croix
ancrée,lesbrasmunisd’unpendantàleurextrémité ;grènetis
entre des annelets à 3, 6 et 9 heures et une croisette à midi.
Exemplaire sur un flan large, bien centré, avec presque toutes
leslégendesdudroitetunbeaureverscomplet.Agréablepatine
grise et brillante, légèrement irisée. P. 738 - B. 3426‑3428
var. -MEC. 1/- -Laf/L.- -Bais. 83 ?. -MONETA22,page59.
RRR. TTB / TTB+
900 € / 1400 €
Cet exemplaire sur flan large a la légende PARISIVS
complèteaudroit,avecunecroisetteinitialesouslebusteet
lalégendePARISI-V-Sentroismorceauxautourdelatête.
Selonleclassementdesdeniersd’Ile-de-FrancedeJ.Lafaurie,repris
etcomplétédansMoneta22,cedenierestdelarégionparisienne,
sans plus de précision. G. Depeyrot en recense 68 exemplaires,
avec PARISIVS (éventuellement suivit d’un autre lettre) et une
relative diversité de revers. Si le poids faible de ce denier laisse
penser au deuxième quart du VIII
e
siècle, la typologie n’est pas
sans rappeler certains deniers attribués à l’évêque Turnoaldus
(693/4 - 718/9). Le troisième type de denier attribué à cet évêque
porte la légende +PARISIVS, et une croix ancrée au revers (cf.
Bais n° 83). La différence avec les deniers de Merfridus est assez
faible, mais les monnaies de ce dernier porteraient la légende
PARISIVS CIVI. Pour Turnoaldus, G. Depeyrot n’a recensé que
deux exemplaires ; le n° 83 du trésor de Bais et l’exemplaire de
Copenhague(citéparJ.Lafaurie).Certainsdenierssembleraient
correspondre aux critères de ceux attribués à un évêque et dans
le même temps à ceux indéterminés de la région parisienne ; il
semble qu’il y ait une part de subjectivité dans ce classement.
604.
Denierindéterminé,monogrammeetcroixancrée,
Début VIII
e
siècle
, Paris (?), (Ar, Ø 12 mm, 9 h, 0,91 g).
A/
Anépigraphe
.Monogrammeforméautourd’unAavecun
globule et une esse ; légende autour.
R/
Anépigraphe
. Croix
ancrée, cantonnée de quatre globules ; grènetis.
Denier sur un flan large, avec les types biens centrés et
complets. Faiblesses de frappe en bord de flan. Patine grise,
légèrementporeuseparendroits.B. 3524var. -P.- -MEC. 1/
cf. 602 - Laf/L.- - Bais.- - Cimiez.-.
RRR. TTB+
550 € / 900 €
Si le motif de la croix ancrée du revers est traditionnellement
attribuéà larégionparisienne, lemonogrammeautourd’unA
centralpeutavoirétéfrappéparn’importequellevilleourégion!
CELTES DU DANUBE - BOII
DE LATRANSPADANE -
BOIENS (II
e
siècle avant J.‑C.)
602.
Tétradrachmestéphanophore,imitéd’Amphipolis,c.
150AC.
, ? (Amphipolis), étalon attique réduit, (Ar, Ø 29,5 mm,
1 h, 16,57 g). (pd. th. 16,80 g).
A/
Anépigraphe
. Buste diadémé et drapé d’Artémis Tauropolos
à droite, l’arc et le carquois sur l’épaule, placé au centre d’un
bouclier macédonien orné d’étoiles.
R/
MAKEDONWN //
PROTHS// (SAUHR)/ (TKr)/ (ME)
. (Macédoine première).
Légendedechaquecôtéd’unemassue ;au-dessus,unmonogramme.
Monnaie sur un flan large et régulier, avec des types complets et
bienvenus.Finepatinedecollection.BMC. 6 -Z. 1384‑1385 -De-
lepierre- -RQEMH. 133 -Cop.- -AMNG.3/176 /7 -Oxford. 3297
var. - P. 997 var. - MONNAIES 43, n° 97 (prototype).
TTB
300 € / 500 €
Cet exemplaire provient du stock CNG.
Avec ces monogrammes au revers, ce tétradrachme est une
copie des monnaies avec les monogrammes grecs SAUHR/
TKr/ ME, comme sur le n° 97 de MONNAIES 43.
Au droit, sur le bouclier macédonien, le buste d’Artémis est
entouré d’une combinaison luni-solaire associant croissant de
lune et astre solaire, des symboles chers aux Celtes !
Ce monnayage débute vers 158 avant J.‑C. pour prendre fin au
début de la révolte d’Andriscus qui se proclame roi de Macédoine
en 149 avant J.‑C. Il a pu être produit grâce aux importantes mines
du mont Pangée dans l’arrière pays d’Amphipolis. La légende de
revers fait référence à la sujétion de la Macédoine après la défaite
de Persée à la bataille de Pydna en 168 avant J.‑C. Un monnayage
similaire existe pour la ville de Thessalonique avec la légende
de revers (Makedonon Deuteras). Les monogrammes placés au
revers de chaque côté de la légende et de la massue doivent être
les initiales des noms de magistrats monétaires. Cette monnaie fut
frappéesous ladominationromaine.F.deCallataÿpourcettesérie
a relevé 683 exemplaires avec 149 coins de droit et 397 de revers.
L’auteur estime le nombre de coins de droit à environ 165‑170.
n° 604 A/