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MONNAIES GAULOISES
ATREBATES ET REGNI -
ÉPATICCUS (35‑43)
Épaticcus semble avoir appartenu à l’entourage ou à la famille
de Cunobeline (10‑40) des Trinovantes et Catuvellauni. Il se
présentait comme un fils de Tasciovanus, donc peut-être le
frère de Cunobeline. Peu à peu, il déborda sur le territoire des
Atrébates et Regni de Verica (10‑40) qui avait succédé à Épillus.
En 40, Verica fut déposé et se réfugia à Rome, réclamant l’aide
des Romains afin de le rétablir. Après sa mort en 43, Claude
se décida à envahir la Bretagne. Épaticcus fut renversé et
Caratacus lui succéda.
600.
Denier EPATI «Atrebatic L», c. 20‑40AD
, Calleva,
Silchester, (Ar, Ø 10,5 mm, 12 h, 1,29 g).
A/
EPATI
.Tête imberbed’Héraklèsàdroite,coifféedela léonté ;
derrière,unanneletpointé.
R/
Anépigraphe
.Aigledeboutdeface
sur un serpent, les ailes déployées, la tête tournée à gauche ;
annelet pointé dans le champ à droite.
Flan un peu court et ovale, mais très belle monnaie avec des
types complets. Frappe vigoureuse au droit, un peu plusmolle au
revers.Agréablepatineiriséedemédaillier,surunmétalcristallisé.
ABC. 1346 - M. 263 - VA. 580 - BIAC. 2024 - S. 356 (65£) -
LT.Evans. VIII, 13. - MONNAIES XV, n° 1389.
R. SUP
250 € / 380 €
Avec un tel avers, tous les détails sont bien visibles et la légende
EPATI est particulièrement complète.
Toutes les pièces conservées au BritishMuseum (BMC. 2024‑2268)
proviennent du trésor de Wanborough, trouvé en fouilles dans le
Surrey en 1985‑1986 et qui pourrait constituer un dépôt votif. Van
Arsdellémetl’idéequecemonnayagetrèsimportantauraitétéfrappé
afindefinancerdesopérationsmilitairesd’Epatticus lorsdesa lutte
contre Veric a et l’invasion de la Bretagne qui s’ensuivit en 43.
CELTES DU DANUBE - IMITATIONS
DES TÉTRADRACHMES DE PHILIPPE
II ET DE SES SUCCESSEURS
(II
e
-I
er
siècle avant J.‑C.)
Sousce titre,sontregroupésgénéralement tous lesmonnayagesqui
nepossèdentpasd’attributionprécise.Parfois, le termede«Celtes
de l’Est » est proposé. Après que les Celtes aient pillé Delphes et
se soient répandus en Grèce et en Asie Mineure, ils s’emparent
d’une quantité importante de butin, grâce à leurs rapines. Les
rois hellénistiques, Diadoques ou Épigones, les utilisèrent comme
mercenairesdansleursarméesoùlesalairemoyenétaitnormalement
d’un statère d’or correspondant à cinq tétradrachmes d’étalon
attiqueouvingtdrachmes.Lesprototypesquireprésentaient la tête
de Zeus avec un cavalier furent largement copiés et imités dans
l’ensemble des Balkans, le nord de la Macédoine et de la Thrace.
La phase finale du monnayage se produit à la fin du II
e
siècle ou au
début du premier siècle avant J.‑C. où il ne subsiste des traits du
droit et du revers ainsi que des légendes plus qu’une face bombée
d’une pièce pratiquement lisse des deux côtés.
601.
Tétradrachme « au rameau », (II
e
-I
er
siècles
avant J.‑C.)
, étalon thraco-macédonien, (Ar, Ø 24,5 mm,
5 h, 14,20 g). (pd. th. 14,60 g).
A/
Anépigraphe
. Tête laurée de Zeus à gauche, grènetis.
R/
FILIP - POU
. Cavalier au pas à gauche, tenant une
palme de la main droite ; le cheval lève l’antérieur à droite ;
légende dégénérée autour du cheval.
Monnaiedebonstyleavecunbeauportraitdehautrelief,surun
flanuntoutpetitpeucourtetépais.Frappecentréedesdeuxcôtés.
Agréable patine grise, très légèrement tachée au revers. LT.- -
KO.- - Pink. 98 var. - Wien.- - Z.-. - MONNAIES 28, n° 688.
RR. TTB+ / TTB
380 € / 600 €
Ce statère semble être des mêmes coins que le n° 688 de
MONNAIES 28 et du n° 3 de la vente LANZ 154. Mis à
partcesexemplaires,ce typeprécissemblemanquerà tous
les ouvrages et catalogues de musées consultés.
Silestatèred’ordePhilippeIIdeMacédoineaservideprototype
àdenombreuses imitationsgauloises, le tétradrachmen’apas
été imité en Gaule, mais reste principal sujet d’inspiration
des monnaies pour les Celtes du Danube (LT. 9697‑9767,
9768‑9832, 9618‑9630, 9870‑9886). Les premières imitations
furentfrappéesdans lepremierquartduIII
e
siècleavantJ.‑C.
Lafabricationdescopiesserviles,puisdesimitations,enfindes
frappes celtiques continuèrent pendant plus de deux siècles.
Ce monnayage avec le cavalier passant aurait débuté après
lavictoiredeschevauxdePhilippeauxJeuxOlympiques(348
AC.). Ce type fut frappé jusqu’à son assassinat en 336 avant
J.‑C.Ilsembled’aprèslestravauxdeGeorgesLeRiderquela
fabrication de ces pièces ait continué sous les successeurs de
Philippe entre 336/328 et 294 avant J.‑C. avec des symboles
d’émissions qui permettent de les attribuer à Alexandre le
Grand, Philippe III ou Cassandre. Le Zeus du droit traduit
les aspirations et les ambitions panhelléniques du souverain
macédonienquiachoisiunmoyendepropagandesymbolique
pour gagner les Grecs à sa cause.
www.cgb
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fr
n° 601 R/