MONNAIES 55

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MONNAIES GAULOISES
595. Denier ATEVLA / VLATOS, classe Ia, c.
60‑30 AC., classe 1a phase, (Ar, Ø 15 mm, 8 h, 1,73 g).
A/ Même Description.
R/ VLATO[S]. Taureau tourné à droite, relevant la tête,
sur une ligne d’exergue ; une esse au-dessus du dos et un
pentagramme entre les pattes ; un demi-cercle centré sous
la ligne d’exergue ; légende devant l’animal, grènetis.
Denier sur un flan un peu court et ovale, mais avec les types
complets et assez bien venus. La légende est hors flan au
droit. Patine grise et irisée, de collection ancienne.
LT. 7191 - DT. 640 - RIG. 54 var. 2 - Sch/GB. 305 - Sch/
SM. 809 - Sch/L. 1125 - Sch/D. 376 - Z. 306.
RR. TTB+ 250 € / 450 €
Le monnayage ATEVLA VLATOS se divise en deux
classes ; la classe Ia a un demi-cercle centré sous la ligne
d’exergue et un pentagramme au-dessus. La classe I b a
un épi de blé à droite sous la ligne d’exergue et une rosace
quadrilobée au-dessus.
596. BronzeREMO/REMO,c.60‑40AC.,(Ae,Ø 16,5 mm,
3 h, 2,8 g).
A/ REMO. Trois bustes d’hommes de profil à gauche, légende
devant le visage et le cou, grènetis.
R/ REMO. Bige à gauche avec l’aurige ailé tenant un fouet dans
le char ; légende sous les chevaux, grènetis.
Exemplaire homogène, avec une frappe centrée des deux côtés.
Le flan est préparé avec un léger décalage dans l’ajustement des
moules de droit et de revers. Patine verte, avec diverses nuances.
LT. 8040 - DT. 593 - RIG. 232 - Sch/GB. 520 série 146 -
BMCC. 53‑65, S45-S57 série 71 - Sch/L. 1010 - Sch/D. 333 -
Z. 333. - Lelewel Atlas, 1840, pl. IV, n° 9 - Lambert I, 1844,
pl. VIII, n° 14 - Lambert II, 1864, pl. XIV, n° 22 - ABT.
386 - BSFN. 1992, n° 7.
SUP / TTB+ 180 € / 280 €
Cet exemplaire provient du stock Bourgey.
La légende REMO est bien nette au revers et un peu plus molle
au droit. Les trois têtes sont particulièrement bien venues au
droit de cet exemplaire !
La légende est certaine et complète. De nombreux exemplaires
sont connus. Les trouvailles sont dispersées dans la Marne,
l’Aisne, l’Aube, la Meuse, la Côte-d’Or, l’Oise, Paris, le Val-
d’Oise, la Nièvre et aussi au col du Grand-Saint-Bernard. S.
Scheers, dans son article du BSFN n° 7 de 1992, analyse les
prototypes, tant du droit avec les trois bustes que des revers
avec l’aurige conduisant le char. L’attribution aux Rèmes de
ce bronze est certaine. Des exemplaires ont été retrouvés dans
les Fossés d’Alésia et indiquent une chronologie antérieure à
la fin de la Guerre des Gaules.
RÈMES (Région de Reims)
(IIe- Ier siècle avant J.‑C.)
Les Rèmes étaient l’un des peuples les plus puissants de laGauleet
territoiredesRèmess’étendaitsur
l’actuelle Champagne, le long de l’Aisne. Ils avaient pour voisins
les Atuatuques, les Trévires, les Médiomatriques, les Lingons, les
Suessions, les Bellovaques et les Nerviens. Ils dénoncèrent à César
la coalition des peuples belges de 57 avant J.‑C. dont faisaient
partie, les Suessions qui partageaient les mêmes lois et les mêmes
magistrats. Leur principal oppidum était Bibrax. La capitale de la
civitasàl’époquegallo-romaineétaitDurocortorum(Reims).César
(BG. II, 3‑5, 7, 12 ; III, 11 ; V, 3, 24, 53, 54, 56 ; VI, 4, 12, 44 ; VII,
63, 90 ; VIII, 6, 11). Strabon (G. IV, 3, 5). Kruta : 70, 313‑314, 366.
594. DenierATEVLA / VLATOS, classe Ia, c. 60‑30
AC. , classe 1a phase, (Ar, Ø 15,5 mm, 4 h, 0,91 g).
A/ [ATEVLA]. Buste ailé de face, la tête chevelue tournée
à gauche ; les pectoraux développés, un torque au cou ;
légende devant le visage, grènetis.
R/ [VLATOS]. Taureau tourné à droite, relevant la tête,
sur une ligne d’exergue ; une esse au-dessus du dos et un
pentagramme entre les pattes ; un demi-cercle centré sous
la ligne d’exergue ; légende devant l’animal, grènetis.
Très bel exemplaire, sur un flan relativement large et ovale.
Frappe très vigoureuse, avec un léger décentrage des deux
côtés, devant la tête au droit et devant le cheval au revers.
Fine patine grise de collection ancienne.
LT. 7191 - DT. 640 - RIG. 54 var. 2 - Sch/GB. 305 - Sch/
SM. 809 - Sch/L. 1125 - Sch/D. 376 - Z. 306.
RR. TTB+ 380 € / 500 €
Cet exemplaire provient de la vente BOURGEY du
22 juin 2012, n° 188.
LemonnayageATEVLAVLATOSsediviseendeuxclasses ;
la classe Ia a un demi-cercle centré sous la ligne d’exergue
et un pentagramme au-dessus. La classe I b a un épi de blé
à droite sous la ligne d’exergue et une rosace quadrilobée
au-dessus. Cet exemplaire présente une très belle tête
stylisée, mais avec la légende ATEVLA en bord et hors de
flan. Malgré un très bel aspect, notre denier semble être
fourré (?) ; le poids est faible avec seulement 0,81 gramme
etquelquesmèchesprésententunecolorationbrunesur les
parties les plus en relief. Ce type de monnaie fourrée est
probablement plus le résultat d’une fraude organisée au
sein d’un atelier officiel qu’un faux d’époque.
Ce denier est une imitation de deuxmonnaies gauloises (LT.
8084 et 8085). Michel Hourlier, CN. 124, p.19‑21 pense que
leprototypedecesmonnaiespourraitêtrel’aureusdeCésar
de Lucius Plancus frappé en 45 avant J.‑C.(RRC. 475/1).
Ce modèle tardif nous pose un problème car le trésor de
Vernon, enfoui vers 45 avant J.‑C., en comportait quatorze
exemplaires.Ladiffusiondecettemonnaieesttrèsimportante
le long de la Seine et de la Saône. Le modèle typologique
pourrait être tout simplement le denier de Caius Valerius
Flaccus, frappé à Marseille en 82 avant J.‑C. et, d’après
les travaux de Claude Brenot, imité directement sur une
drachme de Marseille. L’attribution aux Rèmes, à défaut
d’argument valide est certainement à revoir. Les auteurs du
NouvelAtlaspréfèrentyvoirunmonnayagemilitaireetcette
proposition est plus en phase avec la réalité des trouvailles.
L.-P. Delestrée privilégie « l’hypothèse d’un monnayage
d’appointdestinéauxunitésauxiliairesdel’arméeromaine,
qui circula, grâce aux vecteurs militaires enGaule du nord,
pendant la 2e moitié du Ier siècle avant J.‑C.».