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MONNAIES GAULOISES
ÉDUENS / ARVERNES, INCERTAINES
(I
er
siècle avant J.‑C.)
CettesérieditedeSiaugues-Saint-Romainestpluscomplexequ’il
n’apparaîtetilestdifficiled’enprésenteruneétudeexhaustiveen
raisondel’étatdecorrosionavancéedelaplupartdesexemplaires
connus. Une concentration de ces monnaies s’observe en bas
Allier, autour de Vichy (...). La distribution géographique des
pièces en fait un monnayage local. Il pourrait correspondre
à un monnayage de pagus, dont le territoire s’étendrait dans
l’espace protubérant que décrit la cité arverne dans la vallée
de l’Allier, au nord d’une ligne Mariol-Bègues.
K. Gruel et D. Lallemand, Monnaies gauloises et archéologie
du territoire en Auvergne, Essays in honour of Simone Scheers,
pages 155‑171.
551.
Statère de bronze, type de Siaugues-Saint-
Romain, classe IV, I
er
siècle avant J.‑C.
, (Ae, Ø 14,5 mm,
3 h, 3,46 g).
A/
Anépigraphe
. Vestiges d’une tête composite, à droite,
formée d’une gros œil central, de croissants et d’une
couronne de lauriers.
R/
Anépigraphe
. Cheval à droite, une grande rouelle
entre les jambes et deux autres plus petites avec une esse
au-dessus du dos.
Exemplaire de qualité pour ce type rarissime et toujours
fruste. Patine vert sombre et brillante sur un flan épais
et légèrement scyphate. Une légère zone rougeâtre est à
signaler à 12 heures au droit en bord de flan.
LT.manque - DT. 3241 - ABT.- - Sch/L. 436 - BMCC.- -
Z. 487. - Changarnier 1914, Monnaies des Boiens de
la Germanie. Trésor de Siaugues-Saint-Romain (Haute
Loire), Dijon, 1914 (extr. Revue préhistorique de l’Est) -
MONNAIES 53, n° 644.
RRR. TTB+
480 € / 750 €
Monnaie d’un type exceptionnel, avec de très beaux
motifs. Ce type précis correspond au DT. 3241 (n° 436
du Musée de Lyon) et au n° IV de la planche du Trésor
de Siaugues-Saint-Romain par Changarnier, à la nuance
près que notre exemplaire présente deux petites rouelles
(en bord de flan) au-dessus du cheval, contre une seule
sur le n° IV. Le n° 644 de MONNAIES 53 présentait le
même revers mais un avers moins finement orné ; il a été
vendu 650€ plus les frais.
Simone Scheers ne recensait que 2 exemplaires ; le n° 768
(= Z. 487) et le n° 769 (= BN. 4061).
CemonnayageaétérécemmentréétudiéparK.Gruel,lors
de la parution des Mélange offerts à S. Scheers.
Ce type de monnaie est connu sous l’appellation « type de
Siaugues-Saint-Romain»,enraisond’exemplairesprésents
dans ce trésor trouvé en Haute Loire. Simone Scheers
précise que des exemplaires de types analogues ont été
trouvés à Vichy et à Boucé dans l’Allier, ainsi qu’à Baden
en Suisse. Ces monnaies restent néanmoins mal connues et
leur attribution est incertaine. « Changarnier les attribuait
aux Boii, qui, après la défaite des Helveti en 58 avant J.‑C.
reçurent des terres en pays éduen (César, I, 28‑29).» S.
Scheers, précise qu’il ne paraît pas possible de localiser
ce numéraire avec certitude, mais il semble appartenir au
Centre-Est de la Gaule.
550.
DenierDIASVLOS, c. avant 52AC.
, (Ar, Ø 16,5 mm,
12 h, 1,97 g).
A/
Anépigraphe
.Têtenueàgauche,untorqueaucou ;grènetisautour.
R/
DIA-SV-[LOS], S rétrograde
. Cheval sanglé galopant à droite.
Superbe denier frappé sur un flan large avec un avers complet et
très bien venu, un revers de frappe vigoureuse mais légèrement
décentréavecunplatdefrappesouslecheval.Patinedemédaillier,
sombre et brillante au droit et un peu plus irisée au revers.
LT. 4871 - DT. 3220 - RIG. 135 - ABT. 429 - Sch/D. 204 -
Sch/L. 361‑363 - Sch/SM. 403‑405.
R. SUP
320 € / 450 €
Cet exemplaire provient de la vente BOURGEY du 22 juin
2012, n° 188.
Lestypessontcompletsetdefrappevigoureuse,maislalégende
du revers est partielle, avec les lettres DIA particulièrement
bien visibles au-dessus du cheval, SVen bord de flan devant la
tête et LOS sous un plat de frappe entre les jambes du cheval.
Ce denier avait été attribué à Diviciac, frère de Dumnorix, allié
des Romains, plusieurs fois cité par César (BG. I, 3, 16, 18, 19,
20, 31, 32, 41) ainsi qu’aux chapitres II, VI et VII. Mais cette
attribution fut rejetée par Adrien Blanchet. Ce denier présente
des similitudes avec les deniers à la légende Doubno et Coios.
L’attribution aux Éduens est certaine. Présent dans les fossés
d’Alésia, ce monnayage est antérieur à 52 avant J.‑C. Dans le
RIG., B. Fischer note la forme du A, que l’on retrouve sur des
exemplaires des séries VANDIILOS (BN 7988), ATPILI.F (BN
4800) et NAMASAT (BN 2698). A la page 407 de son Traité, A.
Blanchet mentionne la « découverte de divers trésors » ; il est
fort probable que toutes ces monnaies de mêmes coins de droit
et de revers et d’un même aspect proviennent d’un même trésor
trouvé à la fin du XIX
e
ou au début du XX
e
siècle.
n° 551 R/