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MONNAIES GAULOISES
NAMNÈTES (Région de Nantes)
(II
e
- I
er
siècle avant J.‑C.)
Peuplearmoricain,lesNamnètesétaientinstallésàl’embouchure
de la Loire dont le cours les séparait des Pictons. Leur nom est
conservéparceluidelacitédeNantes.Leurrôlemaritimesemble
avoir été important et ils participèrent aux opérations contre les
Romains en 56 avant J.‑C. et soutinrent la flotte vénète. C’est
chez les Vénètes que Strabon place le port de l’étain, Corbilo.
César (BG. III, 9). Strabon (G. IV, 2, 1).
554.
Statèred’électrumàl’hippophore,à lacroix,c.80‑50
AC.
, (El, Ø 22 mm, 5 h, 7,35 g).
A/
Anépigraphe
. Tête à droite, entourée de cordons perlés
terminés par de petites têtes coupées ; la chevelure stylisée avec
une croix sur le front.
R/
Anépigraphe
. Cheval androcéphale galopant à droite conduit
par un aurige étendant la main droite (?) ; entre les jambes du
cheval, hippophore.
Flan relativement large, avec une frappe agréable au droit, mais
un revers frappé avec un coin usé ou défectueux.Agréable patine
de collection ancienne.
LT. 6723var. -DT. 2187 -BN. 6736‑6743var. -Sch/L. 878 -Sch/
SM. 435 -Sch/D.-. -S.Scheers,BSFN.juin1982,p.185et183 -P.
de Jersey, Coinage in IronAgeArmorica, Oxford 1994, p. 78‑91.
R. TTB+ / TB+
1200 € / 1600 €
Cet exemplaire provient vraisemblablement d’une petite
trouvaille dispersée parE. BOURGEYdans les années 1970.
Avec la croix sur le front au droit, ce statère est attribuable
à la classe II, var. 1 de ce monnayage. La tête est d’un style
fin et relativement classique par rapport aux monnaies qui
succéderont, d’un style plus lourd. Cet exemplaire est très
proche du n° 1277 de MONNAIES 34.
Ce monnayage était donné auparavant aux Andécaves. Simone
Scheers a dressé un inventaire du monnayage d’or et d’argent
namnète aux Journées Numismatiques d’Angers en 1982,
Proposition de classement des statères namnètes, p. 181‑186,
complété ensuite par l’article de Brigitte Fischer, Le trésor
namnète de Rannée (Ille-et-Vilaine), Archéologie de Bretagne,
39, 3 (1983), p. 7‑11, puis par l’article de G. Aubin dans les
Mélanges Colbert de Beaulieu, Répartition des monnaies
Namnètes, p.17‑31 et enfin par l’ouvrage collectif publié en
1994 par les Cahiers Ernest Babelon, L’or gaulois, Le trésor
de Chevanceaux et les monnayages de la façade atlantique.
L’or est très pâle, mais le poids est encore lourd, supérieur à
7 grammes. Sur deux exemplaires qui ont été analysés (BN 6737
et 6736), Simone Scheers a trouvé un titre d’or de 27% et de
18% avec 42% et 33% d’argent et 31% et 49% de cuivre. Nous
sommes bien en présence de statères d’électrum avec une forte
présence d’argent qui explique leur couleur très claire et une
proportion de cuivre, parfois considérable leur donnant parfois
un aspect rougeâtre.
www.cgb . fr n° 554 A/ n° 554 R/ n° 552 R/