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MONNAIES GAULOISES
549.
DenierANORBOS/DVBNO, c. 70‑50 AC.
, (Ar,
Ø 12 mm, 12 h, 1,93 g).
A/
[ANOR]BO
. Tête casquée à droite, le cou perlé.
R/
[DV]BN[O]
. Cheval bridé et sanglé galopant à droite ;
un annelet perlé au-dessus de la croupe.
Flan un peu court avec un avers incomplet bien que centré,
mais un superbe revers centré, complet et de frappe vigou-
reuse. Magnifique patine sombre et brillante de médaillier.
LT. 4972 - DT. 3221 - RIG. 30 - BN. 4945‑5025 -
Sch/L. 348 -Sch/SM.- -Sch/D. 117 -Z. 539‑540. -Lelewel
Atlas, 1840, pl. IV, n° 46.
RR. TTB+ / SUP
450 € / 600 €
Cet exemplaire proviendrait de la vente Muller 66, du
8 octobre 1990, n° 33.
Pourcetypededenier,ilexisteaumoinsdeuxtypesdifférents,
avec ou sans l’annelet entre les jambes du cheval. Le poids
de ces deniers semble particulièrement régulier ; la quasi-
totalité des exemplaires pesant entre 1,90 et 1,96 grammes.
Cet exemplaire a été frappé avec les mêmes coins que ceux
quiontpermisunetentativedereconstitutionducoindedroit
à empreintes multiples. Il vient donc en compléter l’image !
L’avers semble un peu confus en raison d’une frappe
partiellement incuse sous la tête.
Ce monnayage est donné à Dumnorix qui fut un chef éduen
influent cité par César BG (I., 3‑5 ; V., 6‑7). Chef de la
cavalerie, l’éduen fut otage de César. Le monnayage est
antérieuràlaGuerredesGaulespuisqueplusieursexemplaires
ont été recueillis dans les fossés d’Alésia et dans le trésor
de la Villeneuve-au-Roi en Haute-Marne (1174 exemplaires)
et dans divers autres trésors comme celui de Vernon (20
exemplaires). Ce serait une imitation du denier au cavalier
de la Vallée du Rhône.
ÉDUENS
(BIBRACTE, région du Mont-Beuvray)
(II
e
- I
er
siècle avant J.‑C.)
Les Éduens (Aedui ), qui pourrait se traduire par les «Ardents »,
étaient certainement, après les Arvernes, le peuple le plus
importantdelaGaule.Leurterritoires’étendaitentreSeine,Loire
et Saône sur les départements actuels de la Saône-et-Loire, la
Nièvre, une partie de la Côte-d’Or et de l’Allier. Ils occupaient
une position stratégique sur la ligne de séparation des eaux
entre la Méditerranée, l’Atlantique et la Manche. Les Éduens,
perpétuelsrivauxdesArvernes,lesavaientremplacésaprèslafin
de l’empire arverne et la défaite de 121 avant J.‑C.Alliés fidèles
des Romains dès le début de la deuxième guerre Punique, lors
du passage d’Hannibal en Gaule en 218 avant J.‑C., c’est grâce
à leur alliance que Domitius Ahenobarbus aurait pu justifier
son intervention contre les Allobroges en 121 avant J.‑C. Ils
ne furent pas étrangers à l’intervention romaine en Gaule et
au déclenchement de la Guerre. En 58 avant J.‑C., les Éduens
firent appel à César pour les protéger contre l’invasion suève
d’Arioviste qui menaçait leur territoire puis de nouveau pour
contenir la poussée helvète. Si le vergobret Liscus, magistrat
principaldesÉduens,restafidèleàl’allianceromaine,unepartie
de l’oligarchie éduenne rallia le camp gaulois avec Dumnorix
et Divitiacos. Les Éduens restèrent fidèles à l’alliance romaine
pendant la Guerre bien que César ait estimé à trente cinq mille
hommes les Éduens qui participèrent à la coalition gauloise.
César ne leur en tint pas rigueur et ils reçurent directement
la citoyenneté parce qu’ils étaient considérés comme « frères
consanguins des Romains ». Leur oppidum était Bibracte (le
Mont-Beuvray), mais ils l’abandonnèrent en 15 avant J.‑C. pour
aller fonder Augustodunum (Autun). César (BG. I, 10, 33 ; VII,
32, 33) ; Strabon (G. IV, 3). Kruta : 21, 46, 69‑70, 187, 251,
348‑349, 351, 359, 362, 364‑365.
548.
Quart de statère en électrum à la lyre, type
de Chenôves, c. 70‑50 AC.
, (El, Ø 11 mm, 10 h, 1,73 g).
A/
Anépigraphe
.Tête humaine laurée à droite, la chevelure
stylisée ; grènetis.
R/
Anépigraphe
. Cheval galopant à droite ; au-dessus du
cheval, l’aurige ; lyre sous le cheval.
Agréable petite monnaie avec un avers complet mais de
frappe un peu molle. Très beau revers sur un flan un tout
petitpeucourtmaisdefrappevigoureuse.Orcuivreux,avec
une patine un peu terne au droit mais brillante au revers.
LT. 4845 - DT. 3177 - ABT.- - Z.- - Sch/L. 328 ? - Sch/
SM.-. - Moneta 41, n° 181‑182.
RR. TB+ / SUP
500 € / 800 €
Ces monnaies du type de Chenôves se divisent en deux
types ; à la lyre (classe I) ou à la rouelle (classe II). Le
traitement de la chevelure correspond exactement à celle
du statère DT. 3176 avec les mèches en forme de goutte et
aux extrémités enroulées.
Ce type appartient à la série du trésor de Chenôves qui
comprend des statères et des quarts de statère. C’est le
monnayage final des Éduens, frappé dans la seconde moitié
du I
er
siècle avant J.‑C.
n° 548 R/