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- 54 -

MONNAIES ROYALES FRANÇAISES

74.

Henri d’or, 1

er

type, 1558,

Rouen, B en cœur de

la croix et point sous la 15

e

lettre des légendes, B et point

15

e

, 69900 ex., mise en boîtes : 349,5, (Or, Ø 24 mm, 11 h,

3,45 g). (pd. th. 3,653 g, titre 958 ‰, taille 1/67 marc, 2 l.

10 st. ou 50 st.23 kar).

A/

HENRICVS● II● D● G● FRAN● REX

. (Henri II,

par la grâce de Dieu, roi des Francs). Buste de Henri II à

droite, cuirassé.

R/

(soleil)DVM●TOTVM●COMPLEAT●ORBEM (Mm)

1558

. (Pour qu’il remplisse l’Univers). Croix formée de

quatre H couronnées, cantonnée aux 1 et 4 d’un lis, au 2

et 3 d’un croissant ; un B en cœur de la croix du revers.

M/

Caliceavantlemillésime=NicolasdeLisle(1551‑1565).

Cet henri d’or est frappé sur un flan irrégulier et voilé.

Faiblesse de frappe sur le portrait et petite rayure devant

la bouche du roi.

C. 1244 - L. 810 - Dy. 972 - Sb. 4976 (8 ex.).

RRR. TB+

 1400 € / 2500 €

Exemplaireprovenantdelaventen° 2dei-numis,n° 458.

Collection Claude Lainé, symbole lunaire.

Les henris d’or du 1

er

type se caractérisent par la présence

de deux lis et de deux croissants en cantonnement de la

croix du revers.

HENRI II (31/03/1547‑10/07/1559)

Né à Saint-Germain-en-Laye en 1519, Henri II était le second

fils de François I

er

et de Claude de France. Dauphin à la mort

de son aîné François (1536), il monta sur le trône en 1547.

Poursuivant la politique de son père, le nouveau roi entra

bientôt en conflit avec l’Empereur, dans l’Est et en Italie.

Victorieux en 1552 (expédition contre Metz), battu à Saint-

Quentin (1557), de nouveau victorieux à Calais et Gravelines

(1558), Henri II réussit mieux que son père. Une époque se

clôt avec la signature du traité du Cateau-Cambrésis (2 et

3 avril 1559) : la France gardait Calais et, sans que cela fût

évoqué explicitement, conservait les Trois-Évêchés (Metz,

Toul et Verdun), mais renonçait définitivement au rêve italien.

Philippe II épousait Élisabeth de France, fille de Henri II, et

Emmanuel-Philibert de SavoieMarguerite, fille de François I

er

.

De son côté, Charles Quint avait dû renoncer à la monarchie

universelle et partager son vaste empire en une monarchie

espagnole et une monarchie germanique, qui garderait le titre

impérial. Il abdiqua en 1556. La même continuité se dessine

en politique intérieure. Le premier absolutisme s’affirme, la

persécution contre les Protestants prend tout son essor : une

Chambreardenteest instituéeau ParlementdeParis pour lutter

contre les hérétiques. Le Conseil des affaires ou Conseil étroit

se sépara définitivement du Grand Conseil et du Conseil privé.

L’institutiondesbailliagesprésidiaux,en1552,censéeaccélérer

le cours de la justice, servit surtout à faire rentrer de l’argent

dans les caisses royales. La cour de France était alors dominée

par Diane de Poitiers, maîtresse du roi, par le connétable de

Montmorency, toujours favori, et par les trois frères Coligny :

Odet, évêque-comte de Beauvais, Gaspard, amiral en 1551,

François d’Andelot, colonel général de l’infanterie. Face aux

Coligny se dressait le parti des Guise, cadets de la maison de

Lorraine : Claude, duc et pair, le cardinal Jean de Lorraine, son

frère, morts tous deux en 1550, puis François de Guise, fils de

Claude, et son frère, le cardinal Charles de Lorraine. L’autorité

du roi empêchait que ces rivalités ne dégénérassent. Le règne

d’Henri II vit surtout le développement du protestantisme en

France, dans la forme qui lui fut donnée par Calvin, lequel,

réfugié à Genève, fut maître de la ville de 1541 à 1564. Marié

à Catherine deMédicis en 1533, Henri II en avait treize enfants

dont cinq fils. Trois d’entre eux lui succédèrent : François II

(1559‑1560), Charles IX (1560‑1574), Henri III (1574‑1589).

73.

Double henri d’or, 1

er

type, 1554,

Bourges, Y en

cœur de la croix du revers, Y, 3409 ex., mise en boîtes : 17,

(Or, Ø 28 mm, 3 h, 7,14 g). (pd. th. 7,306 g, titre 958 ‰,

taille 1/33 1/2 marc, 5 lt. ou 100 st.23 kar.).

A/

●HENRICVS● II● D● G● FRAN● REX●

. (Henri II,

par la grâce de Dieu, roi des Francs). Buste cuirassé à droite

d’Henri II ; au-dessous (Mm).

R/

(soleil) DVM● TOTVM● COMPLEAT● ORBEM●

1554

. (Pour qu’il remplisse l’Univers). Croix formée de

quatre H couronnées, cantonnée aux 1 et 4 d’un croissant,

aux 2 et 3 d’un lis ; lettre d’atelier en cœur de la croix.

M/

P sur un annelet sous le buste = Pierre Georges

(1553‑1554).

Ce double henri est frappé sur un flan large et irrégulier.

Le droit présente un léger tréflage au niveau du buste. Le

revers a été frappé avec un carré présentant une cassure au

centre de la croix.

C. 237 - L. 809 - Dy. 971 - Sb. 4974 (0 ex.).

UNIQUE. TTB

 3800 € / 5800 €

Exemplaireprovenantdelaventen° 1dei-numis,n° 819.

Monnaie signalée mais non retrouvée dans le FRAN‑

CIÆ IV. Collection Claude Lainé, symbole lunaire.

L’office de tailleur général des effigies est créé au profit de

MarcBéchot(1520‑1557)enaoût1547.Lenouveaugraveur

général des monnaies de France est l’élève de Matteo del

Nassaro.Henriintroduitdanslemonnayaged’orl’usagedu

portrait, la numérotation du roi et l’indication dumillésime.

Il associe au lis son propre symbole, les croissants qui

accostentlacroixdurevers.3.409henris(chiffrecomprenant

des doubles henris, des henris et des demi-henris d’or) ont

été frappés en 1554 à Bourges.