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MONNAIES ROYALES FRANÇAISES
soit le nom du Seigneur). Écu de France couronné, accosté de
deux C couronnés.
M/
Moucheture d’hermine sous le buste = Jacques Even
(1573‑1578).
MG/
C et O pointés dans les légendes = Pierre
Bodet (1563‑1585).
Ce teston est frappé sur un flan légèrement irrégulier et présente
des éclatements de flan. Exemplaire recouvert d’une patine grise
présentant des reliefs plus nets au revers qu’au droit.
C.- - Mar. 2824 (170 f.) - L.- - Dy. 1100 (1
er
type) - Sb. 4602
(11 ex.).
R. TB+ / TTB
160 € / 280 €
Exemplaire provenant de la collection « Robert », deMON-
NAIES 39, n° 132 et de MONNAIES 44, n° 120.
Les chiffres de fabrication et de mise en boîte sont exprimés en
testonsetcomprennentdesdemi-testonsaumêmetype(Sb.4604),
des testons et des demi-testons du 10
e
type (Sb.4634 et 4636)
ainsi que des testons et demi-testons du 4
e
type au nom d’Henri
III (Sb.4658 et Sb.4660). Le buste est particulier et de même
style que le n° 2824 de la collection Marchéville.
HENRI III. MONNAYAGE AU NOM DE CHARLES IX (30/05/1574‑2/08/1589)
Né à Fontainebleau en 1551, Henri III était le troisième fils
de Henri II et de Catherine de Médicis. D’abord duc d’Anjou,
il s’illustra par ses succès militaires contre les Huguenots et
fut choisi en 1573 comme roi par les Polonais pour remplacer
le dernier des Jagellons. En juin 1574, tandis que Catherine
de Médicis assurait la régence, Henri III s’enfuit de Pologne.
Il passa par Venise pour regagner la France. En France,
Catherine était fort impopulaire, en raison des faveurs qui
pleuvaient sur ses créatures italiennes (Strozzi, Gonzague,
Birague, Gondi). Le roi et sa mère se retrouvèrent à Lyon et
réformèrentlegouvernement.Leconseilfutrestreintennombre :
il se réduisit à la reine-mère, Birague et Cheverny. Les pouvoirs
des secrétaires d’Etat furent amoindris. Sacré à Reims, ayant
épouséLouisedeVaudémont,HenriIIItentadecalmerlaguerre
civile. À la cour, le parti du roi affrontait celui de son frère, le
duc d’Alençon. En septembre 1575, Alençon s’enfuit et se mit
à la tête du parti protestant. En mai 1576, Henri III dut signer
l’ édit de pacification de Beaulieu ou paix de Monsieur. Les
victimes de la Saint Barthélemy étaient réhabilitées, le culte
protestant autorisé partout hors à Paris et dans les résidences
de la Cour. Huit places de sûreté et des chambres de justice
mi-parties étaient accordées aux protestants. Damville garda
le gouvernement du Languedoc et le duc d’Alençon reçut en
apanage Anjou, Touraine et Berry. Le roi de Navarre, de retour
danssesÉtats,abjura lareligioncatholique.Leparticatholique
était mécontent de cette paix. Une première ligue catholique fut
créée par le sieur d’Humières à Péronne, la Picardie refusant
de recevoir Condé comme Gouverneur. Bientôt, Henri de Guise
étendit cette Ligue à tout le royaume, avec pour programme le
rétablissementdupouvoirroyaletlaréuniondesÉtatsgénéraux.
Pour contrer le Balafré, Henri III se déclara chef de la Ligue.
Les États Généraux furent réunis à Blois en novembre 1576,
sans représentation protestante. Les États s’étant prononcés
pour l’unité de religion, les Protestants reprirent les armes. Les
États prétendirent aussi établir un contrôle du gouvernement et
refusèrent à Henri III les subsides qu’il demandait. Catherine
ralliaDamvilleetleducd’Alençon,devenuducd’Anjou,héritier
présomptif. Après quelques succès catholiques, une nouvelle
paix fut signée : ce fut l’édit de Poitiers de septembre 1577, qui
mettaitquelquesrestrictionsàl’éditdeBeaulieu.Laguerrereprit
en 1580 avec la prise de Cahors par le roi de Navarre : elle fut
brève, les protestants aspirant à la paix, qui fut conclue à Fleix
en novembre 1580. Le duc d’Anjou transporta ses ambitions
à l’extérieur, cherchant à épouser Élisabeth d’Angleterre puis
mourutdevantAnvers,dontilcherchaitàs’emparer(juin1584).
Entourédemignonsetdefavoris,HenriIIIs’efforçaderenforcer
le pouvoir royal en groupant ses fidèles autour d’un trône dont
il voulut relever le prestige : c’est le sens de l’élévation de ses
favoris, Épernon et Joyeuse, du renforcement de l’étiquette et
de la fondation, en 1578, de l’ordre du Saint-Esprit. Grand
législateur, il structura le Conseil mais, très dépensier, échoua
dans la réforme financière. Après la mort du duc d’Anjou,
Henri de Navarre était devenu l’héritier présomptif. Henri III
n’avait pas d’enfants, il était discrédité. Les Guise se rallièrent
derrière la candidature du cardinal de Bourbon et le soutien en
sous-maindePhilippeIIIetdupapeSixte-Quint.LaSainteLigue
fut formée par le traité de Joinville (décembre 1584). Une ligue
parisienne se forma, où entrèrent bourgeois et parlementaires.
Elbœuf, Aumale et Mercœur soulevaient la province. Devant
cette pression, le roi dut signer, le 18 juillet 1585, un édit de
proscription contre les Protestants. Pendant ce temps, le pape
déclarait Henri de Navarre déchu de ses droits au trône. En
octobre 1587, le duc de Joyeuse fut vaincu et tué par Henri
à Coutras. Mais l’armée de secours envoyée par les princes
protestants d’Allemagne fut défaite par le duc de Guise. Le 12
mai 1588, ce dernier étant à Paris, la ville se souleva contre le
roi, qui dut s’enfuir. En juillet, Henri III signait un édit d’union
(des catholiques) : l’hérésie était interdite ; Navarre exclut de
la succession. Les États généraux, convoqués à Blois, virent le
triomphe de la Ligue : le roi renouvela l’édit d’union et les États
lui refusèrent tout subside. Pour reprendre en main le pouvoir,
le roi fit assassiner Guise (23 décembre 1588) et son frère le
cardinaldeGuise(24décembre).LesÉtatsfurentclosenjanvier
1589. Paris entra en révolte ouverte contre le roi et mit à sa
tête un Conseil des Seize. Le duc de Mayenne, frère de Guise,
gouverneur de Bourgogne, arriva à Paris en février 1589 et fut
nommé lieutenant général du royaume. La province suivit. Ne
restait à Henri III que le Dauphiné, Bordeaux, Angers, Tours,
Blois et Beaugency. Mayenne marchant sur Tours, le roi dut
s’allier à Henri de Navarre. Bientôt, Paris fut assiégé par les
deux souverains. C’est alors qu’un religieux jacobin, Jacques
Clément, assassina Henri III : c’était le premier régicide de
l’histoire de France. Avec Henri III finit la dynastie de Valois
qui gouvernait la France depuis 1328. La couronne passa à
son cousin éloigné Henri de Navarre.
82.
Teston, 2
e
type, 1575 (MDLXXV),
Rennes, 9 sous le buste,
9, 404495 ex., mise en boîtes : 877, (Ar, Ø 27,5 mm, 1 h, 9,45 g).
(pd. th. 9,598 g,titre 898 ‰,taille 1/25 1/2 marc,12 st.11d.6gr.A.R.).
A/
CAROLVS● VIIII● D● G● FRANC●O REX●, (légende
commençant à 7 heures)
. (Charles IX, par la grâce de Dieu,
roi des Francs). Buste de Charles IX à gauche, cuirassé, la tête
laurée ; au-dessous la lettre d’atelier et (Mm).
R/
+ SIT NOMEN● DNI● BENEDIC M●D●LX[X]V
. (Béni