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MONNAIES GRECQUES

ASIE ETAFRIQUE

PHÉNICIE -

ARADOS (V

e

 - IV

e

siècle avant J.‑C.)

Arados ou Rouad (Arad) aurait été fondée au VIII

e

siècle avant

J.‑C.pardescolonsvenantdeSidon.ElleestcitéedanslaGenèse

(X, 18). La situation exceptionnelle de l’île, 0,4 km2, situé à trois

kilomètresdelacôtedeSyrieentreLattaquiéetTripolisenfaisait

un endroit stratégique de première importance. La ville était

entourée d’une muraille défensive également utilisée comme

digue contre les flots. Le port, tourné vers la terre, était protégé

des tempêtes.Arados fut tour à tour tributaire des Égyptiens, des

Assyriens, puis des Perses, mais conserva des dynastes locaux

qui se maintinrent jusqu’à l’arrivée d’Alexandre le Grand.

Straton, fils de Gerostratos roi d’Arados, fit sa soumission au

conquérant en 333 avant J.‑C., livra sa flotte et l’aida lors du

siège de Tyr. Il conserva son trône.

99.

Tiers de statère, c. 430‑410AC.,

Phénicie, Arados,

étalon persique, 1

re

 ém., (Ar, Ø 13,50 mm, 10 h, 3,43 g).

(pd. th. 3,52 g, 4 oboles ou 2/3 drachmes).

A/

Lettres phéniciennes (ma)

. «ex Arado», (d’Arados).

Monstremarinmasculinaquiforme (Dragonichthyomorphe),

tenantundauphindanschaquemain ;grènetiscirculaireperlé.

R/

Anépigraphe

. Galère (avec un rang de rameurs) voguant

à droite dans un carré perlé.

Exemplaire sur un petit flan ovale, légèrement décentré au

revers sur la galère. Très joli droit avec le monstre marin

bien venu à la frappe. Frappe un peu molle au revers. Belle

patine de collection ancienne avec des reflets dorés.

BMC. 1 - GC.- - B. 814 pl. CXVI/10 - Cop. 1 - Hirsch- -

HGCS. 10/37 (R1). - J.W. Betylon,The Coinage andMints

of Phoenicia: The Pre-Alexandrine Period, Cambridge

(MA), 1982, n° 1.

RR. TTB

 380 € / 650 €

C’est l’une des toutes premières monnaies d’Arados.

C’est la série la plus ancienne des monnaies aradiennes

frappées dans la première moitié du IV

e

siècle avant J.‑C.

Comme le signalait

Ernest Babelon en

1890 : «Les mon-

naies de cette série

sont rarement bien

frappées ; presque

toujours une por-

tion de l’empreinte

a porté en dehors

du flan monétaire».

Au droit «le monstre

marin» ou Dagon

ichthyomorphe qui

a la forme d’un

poisson. «Le dieu a

la barbe en pointe,

et ses cheveux nattés

retombent sur les

épaules ; sur son ventre, on voit un disque qui paraît mettre

à nu ses entrailles ; à partir des reins son corps se termine

par une longue queue sinueuse dont les écailles imbriquées

se déroulent en hélice ; l’extrémité de la queue relevée se

termine par un double dard comme celle d’un scorpion», E.

Babelon, les Perses Achéménides, op. cit., p. 123.

TARSE -

SATRAPE MAZAIOS (361‑334 avant J.‑C.)

Mazaios eut un commandement important dans la seconde

moitié du IV

e

siècle avant J.‑C. sous les règnes d’Artaxerxès II

(404‑359), Artaxerxès III (359‑338), Arsès (338‑336) et enfin

Darius III Codoman (336‑330). Il fut satrape de Cilicie, puis

après 351, gouverneur de Trans-Euphratesia. En 334, il fut

remplacé par Arsamès. Lors de la prise de Tarse en 333 avant

J.‑C., Mazaios se rallia à Alexandre le Grand. Après la prise

de Babylone en 331, il fut nommé gouverneur de la région et

mourut en 328 avant J.‑C.

98.

Statère,c.340AC.,

Tarse,étalonpersique,(Ar,Ø 23,5 mm,

9 h, 10,74 g). (pd. th. 10,56 g, 2 drachmes ou 12 oboles).

A/

(BLTRZ, « Baal Tarz » = Baaltars) en araméen

. Baaltars

assis à gauche, tourné de face, tenant de la main droite un cep

de vigne sur lequel est placé un aigle debout à droite et de la

gauche, un sceptre long.

R/

(MZDI, « Mazdai » = Mazaios) en

araméen

. Lion attaquant un taureau.

Exemplaire sur un flan large et bien centré au revers, légèrement

décentré au droit avec les grènetis visibles. Joli droit. Revers de

style foncé. Patine gris foncé granuleuse.

BMC.- -Aulock- -Cop.- -Levante 106 -GC. 5650 -B.traité700

pl. 112/19 - SNG France 2335.

R. TTB+

   380 € / 650 €

Cet exemplaire provient de la vente Weil du 2 juillet 2003

et de la collection D. C.

Surcetexemplaire,lemonogrammeplacéauxpiedsdeBaaltars

est inversé par rapport à l’exemplaire duCabinet desmédailles

de la BnF et il n’y a pas de lettre araméenne sous le trône.

Le revers de ce statère rappelle les premières monnaies de Lydie,

représentant un taureau et un lion affrontés. Ces deux animaux

symbolisent aussi les principes masculin/féminin et l’opposition

soleil/lune. Cet exemplaire présente une combinaison de mono-

grammes peu courante qui se rencontrent parfois sur la série

suivante avec le lion dévorant un cerf, type qui sera imité par

Ariarathès de Cappadoce dans les années 330‑322 avant J.‑C.

D’après les travaux les plus récents, le Baaltars aurait inspiré

le revers du monnayage d’Alexandre le Grand. Le monnayage

du conquérant ne commencerait pas avant la prise de Tarse en

333 AC. et la bataille d’Issos.

n° 98 R/