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MONNAIES GRECQUES

ASIE ETAFRIQUE

TARSE -

SATRAPE DATAMÈS (378‑362 avant J.‑C.)

Dès 379 avant J.‑C., Pharnabazes, satrape de Bithynie, avait

été chargé de reconquérir l’Égypte qui s’était révoltée, sous la

conduite de Nectanebo I

er

(380‑363 AC.), contre la domination

perse. Datamès, satrape de Cappadoce, était chargé de le

seconder pour le compte d’Artaxerxès II (404‑359 AC.). Pour

préparer cette expédition, des quantités considérables de métal

furent monnayées à Tarse. D’abord frappées pour Pharnabazes

entre 378 et 374, elles furent ensuite fabriquées pour Datames,

qui succède à Pharnabazes en 374 avant J.‑C., entre 374 et 372.

AprèslamortdePharnabazes,Datamesreçutuncommandement

très important : pratiquement toute l’Asie Mineure. Il ne tarda

pas à se révolter contre l’autorité du Grand Roi. Datames

mourut en 362 avant J.‑C..

97.

Statère, c. 375 AC.,

Cilicie, Tarse, étalon persique,

(Ar, Ø 21 mm, 7 h, 10,84 g). (pd. th. 10,56 g, 2 drachmes

ou 12 oboles).

A/

Anépigraphe

. Tête féminine vu de trois quarts de face

à gauche avec l’ampyx (bandeau), un collier et boucles

d’oreille, les cheveux flottants.

R/

Légende araméenne (Tarkumuwa)

. Tête de guerrier

barbu (Arès ou Pharnabazes) à droite, coiffé d’un casque

à triple aigrette.

Exemplaire de qualité exceptionnelle pour ce type de

monnayage sur un flan ovale avec les grènetis visibles.

Portraits du droit et du revers fantastiques. Magnifique

patine de collection ancienne avec des reflets mordorés.

Levante 78 - Aulock 5941 - GC. 5644 - SNG France

2267 - BMC.- - B. traité603 pl. 108/19. - R. A. Moysey,

Staters of Pharnabazos and Datames from Tarsus, MN.

31, p. 7‑61, pl. 2/21.

RR. SPL

 750 € / 1400 €

Cetexemplaireprovientdustockd’AlainWeil(décembre

2000) et de la collection D. C.

Nous n’avons pas relevé d’identité de coin pertinente

pour ce type.

Le droit du statère est directement inspiré par lemonnayage

de Syracuse et la représentation d’Aréthuse. Ce statère

appartient au premier groupe du monnayage du satrape.

Au revers, c’est la représentation, d’Arès, dieu de la guerre

qui est figurée. Certains auteurs ont voulu y voir le portrait

de Datamès lui-même. G. Le Rider, op. cit., p. 210 signale

que deux coins du premier groupe de Datamès avaient été

précédemment utilisés pour les statères de Pharnabazes.

SOLOI (V

e

 - IV

e

siècle avant J.‑C.)

Soloi était une cité très importante située sur le côte cilicienne

non loin de Zepyrion et de Tarse entre la Cilicie Trachée et la

Cilicie Pedias fut peut-être fondée à l’instigation des Rhodiens,

mais la cité semble aussi avoir des liens avec Athènes. La ville

fut détruite par Tigrane I

er

, roi d’Arménie après 83 avant J.‑C.

La cité fut refondée sous le nom de Pompeiopolis par Pompée

en 66 avant J.‑C.

96.

Statère, c. 425‑400 AC.,

Cilicie, Soloi, étalon

persique, (Ar, Ø 20 mm, 12 h, 10,72 g). (pd. th. 10,56 g,

2 drachmes ou 12 oboles).

A/

Anépigraphe

. Archer (Amazone) les cheveux longs,

coiffée d’un bonnet pointu à demi-nu, agenouillé, tenant

son arc des deux mains, son carquois (goryte) sur le côté ;

au-dessus, une petite tête de Satyre de face.

R/

SOLEWN

. (de Soloi). Grappe de raisin ; dans le champ

à droite, une mouche, vue de face ; le tout dans un carré

creux linéaire.

Exemplaire sur un petit flan épais et irrégulier avec une

usure importante, mais parfaitement lisible et identifiable.

Patine de collection ancienne avec des reflets dorés. A été

nettoyé anciennement.

BMC.- - B. traité538 - SNG France 2/128 - Levante 40 -

GC. 5600var.(600£) -Aulock 5858 -Cop.- -Dewing 2491.

RR. TB+  / TTB

 450 € / 750 €

Malgrélararetédutype,nousn’avonspasrelevéd’identité

de coin pertinente.

Le monnayage de Soloi ne semble pas débuter avant la

seconde moitié du V

e

siècle avant J.‑C. Il est fabriqué selon

l’étalonpersique.Cetypeestlepremierdelacité.Aurevers,

nous avons la grappe de raisin que nous retrouvons ensuite

sur le monnayage du IV

e

siècle. Au revers, c’est bien une

moucheetpasuneabeillecommeparfoisdécritedanscertains

ouvrages. Ce monnayage est rare et souvent mal frappé.

n° 97 A/