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MONNAIES GRECQUES
ASIE ETAFRIQUE
11,36 g). (pd. th. 12,00 g, 2 drachmes ou 12 oboles).
A/
Anépigraphe
. Ahura-Mazda, agenouillé marchant à
gauche, détournant la tête à droite, ailé et étendant les bras,
tenant une couronne de la main gauche et un caducée de
la main droite.
R/
Anépigraphe
.
D-G
. Bétyle divisé en deux dans les restes
d’un carré creux.
Exemplaire sur un flan large et ovale, bien centré des deux
côtés, un peu court au droit. Très belle représentation du
dieu iranien de haut relief, bien venu à la frappe. Revers
complet. Jolie patine légèrement granuleuse au droit et
légèrement tachée au revers.
ACGC. 994pl.57 -RQEMAC. 232 -Rosen 620 -BMC. 11. -
K. Konuk, The Early Coinage of Kaunos, Studies in Greek
Numsimatics in memory of Martin Jessop Price, Londres
1998,197‑223,pl.47‑50,n° 114(A/53 -R/54)pl.50(19ex.).
RR. SUP / TTB+
950 € / 1800 €
Cet exemplaire provient de la vente Poindessault du 23
octobre 1998, n° 59 et de la collection D. C.
Mêmes coins que l’exemplaire de la collection Jameson,
Paris 1913, n° 1601.
Cette monnaie est énigmatique. L’étalon semble éginétique
alors que dans la région nous avons plutôt les étalons
babyloniens ou persique. Le monnayage est archaïque
et difficile à interpréter. Le droit représente un dieu indo-
iranien,AhuraMazda. Ce dernier figure le bien et s’oppose
à Arhiman, chef des démons. Le mazdéisme fut adopté par
les Perses à l’époque
achéménide.Aurevers, nous trouvons
un bétyle, ici une pierre conique à arrête saillante que l’on
peut rapprocher de la Pierre Noire d’Émèse d’Élagabal ou
bien de celle de La Mecque. Ces monnaies ont parfois été
données aux Incertaines de la Carie. E. Levante n’a pas
retenu l’attribution à Mallos dans ses différents corpus
consacrés à la Cilicie. Pour C. M. Kraay, au droit, nous
avons une victoire et non pas la représentation du dieu
iranien. Aujourd’hui, ces monnaies seraient à attribuer
à Kaunos. Pour la cinquième période comprise entre 410
et 390, K. Konuk a relevé 142 exemplaires pour dix-sept
combinaisons de coins avec treize coins de droit et seize
coins de revers. Pour notre combinaison (A/ 53 - R/ 54),
nous avons dix-neuf exemplaires. Nous n’avons pas de
liaison de coin avec d’autres séries du cinquième groupe.
PHRYGIE - APAMÉE
(II
e
- I
er
siècle avant J.‑C.)
Apamée, située au carrefour de plusieurs routes importantes
d’Asie Mineure, fut fondée par Antiochus I
er
(280‑261 avant
J.‑C.), en souvenir de sa mère, Apama, la femme de Séleucos
Nicator, le fondateurde ladynastieséleucide.Lavilleétaitsituée
près de la source du Méandre. Après la paix d’Apamée en 188
avant J.‑C., la ville passa sous domination attalide et suivit le
destin du royaume de Pergame. Après 133 avant J.‑C., elle fit
partie de la province romaine d’Asie.
87.
Unité, (MB, Æ 22), c. 133‑48 AC.,
Phrygie, Apamée,
(Ae, Ø 22 mm, 1 h, 8,19 g).
A/
Anépigraphe
. Buste d’Athéna (Artémis) à droite, coiffée du
casque corinthien à aigrette avec l’égide visible sur la poitrine.
R/
APAMEW[N]//ANTIFWN//MENEKLEOUS
.Aiglevolant
àdroite, lesailesdéployées,surmontéd’uneétoile,entrelesdeux
astres surmontant les bonnets des Dioscures ; sous les serres de
l’aigle, un méandre.
Exemplaire sur un flan ovale bien centré des deux côtés. Très
beau portrait d’Athéna avec un petit écrasement sur le vêtement.
Très joli revers bien venu à la frappe. Belle patine vert foncé et
marron, légèrement granuleuse. Laffaille 512 var. - BMC. 46 -
GC. 5119 var. - SNG. Bar 806. - cf. MONNAIES XI, n° 123.
SUP
145 € / 250 €
Cet exemplaire provient de MONNAIES VII, n° 25 et de
la collection Claude Lainé (les Dioscures, Castor et Pollux
et les Jumeaux).
Nous avons plusieurs monétaires pour cette série importante
du monnayage d’Apamée.
Ce bronze appartient à un trésor découvert au début des années
1990. Les sujets de ce bronze se rencontrent aussi sur un très
beau médaillon ornemental (BMC 25/44). Sur ce bronze, outre
le nomde la cité et de deuxmagistrats monétaires, nous trouvons
les dieux protecteurs de la cité, Athéna, Zeus et les Dioscures,
Castor et Pollux. Le méandre, placé sous l’aigle, rappelle que
la ville était placée près des sources du fleuve, le Méandre.
CARIE - KAUNOS
(V
e
- IV
e
siècle avant J.‑C.)
Kaunos, port important de la côte carienne était située au sud
de la région en face l’île de Rhodes. Fondée par les Crétois,
elle devint une cité importante aux V
e
et IV
e
siècles avant J.‑C..
88.
Statère ou double sicle, c. 410‑390 AC.,
Carie,
Kaunos, étalon éginétique réduit, (Ar, Ø 24 mm, 12 h,
n° 87 A/