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MONNAIES GRECQUES
ASIE ETAFRIQUE
LYCIE - SATRAPES DE LYCIE -
INCERTAINES (VI
e
- V
e
siècle avant J.‑C.)
Nous avons peu d’informations historiques sur ces satrapes
semi-indépendants de Lycie qui se sont mis en place dans la
seconde moitié du V
e
siècle. Leurs monnayages disparaissent
définitivement au cours de la seconde moitié du IV
e
siècle, à
l’arrivée dans la région du satrape de Cilicie, Mazaios.
92.
Statère, c. 520‑480 AC,
étalon lycien, 1
re
ém., (Ar,
Ø 17 mm,9,02 g).(pd. th. 9,80 g,2 drachmesou12 oboles).
A/
Anépigraphe
. Protomé de sanglier à droite.
R/
Anépigraphe
. Carré creux informe.
Exemplaire sur un flan ovale. Sujet archaïque bien centré
au droit. Carré creux informe. Recouvert d’une épaisse
patine de collection ancienne avec des reflets gris dorés,
tachée au revers.
BMC. 1 - GC. 3576 - Cop.- - Aulock 4043 - Rosen-.
RR. TTB
650 € / 1200 €
Cet exemplaire provient du stock de Florange (Kapa-
madji) décembre 1973.
Sur cet exemplaire, le sanglier est bien venu à la frappe et
complet avec ses soies et son groin bien visibles.
Lemonnayagelyciennesemblepasdébuteravantledernier
quart du VI
e
siècle avant J.‑C. Le sanglier est le principal
sujet représenté sur les monnaies. Avec un carré creux,
nous sommes en présence de l’un des premiers types du
monnayage car très vite, le revers va s’orner de lignes et
de motifs différenciés.
93.
Hemiobole, c. 450‑400AC,
Atelier incertain, étalon
lycien,groupe,(Ar,Ø 9 mm,
6 h, 0,27 g). (1/2 obole ou
1/24 statère).
A/
Anépigraphe
.Tête fémi-
nine à droite (Athéna ?).
R/
Anépigraphe
. Tête
d’Athéna à droite coiffée
du casque attique à cimier ;
grènetis circulaire.
Exemplaire sur un petit flan
mince lamellaire.
BMC.- - GC.- - Cop.- -Au-
lock- -Rosen- -B.traité387
var., pl C., 13.
RR. TTB / SUP
150 € / 300 €
L’exemplaire décrit dans le traité d’Ernest Babelon (B.
Traité II, col. 286, n° 387, pl. C, n° 13) l’est comme une
obole. Notre pièce pourrait bien être une hemioble.
Le monnayage lycien ne semble pas débuter avant le
dernier quart du VI
e
siècle avant J.‑C. Le sanglier est le
principal sujet représenté sur les monnaies. Notre type
bien qu’incertain serait à rapprocher de la série Erbina
(B. LVII, col. 283‑286).
PÉREE DE RHODES (II
e
siècle avant J.‑C.)
En plus de l’île de Rhodes et de la capitale éponyme fondée en
408‑407 avant J.‑C., la thalassocratie rhodienne possédait sur les
côtesd’Asieunterritoiresurlequels’étendaitsonpouvoir(laPérée).
Rhodes futtrès tôtunealliéepour leRomainsetlesAttalidescontre
les visées expansionnistes des Antigonides et des Séleucides. Elle
apporta un soutien naval à Rome lors de la deuxième guerre de
Macédoine contre Philippe V. Il en fut de même dans la lutte qui
opposa les Romains et Antiochus III. La paix d’Apamée en 188
avant J.‑C. accrut les territroires continentaux des Rhodiens en
Carie et en Lycie. Mais les choix malheureux des Rhodiens lors de
la troisième guerre de Macédoine contre Persée (171‑168 avant
J.‑C.) leur firent perdre la plus grande partie de leurs acquisitions
de la Paix d’Apamée. Les Romains déclarèrent Délos, cité et port
libre afin de concurrencer Rhodes ce qui mit un coup d’arrêt à
l’expansion et aux activités commerciales des Rhodiens.
91.
Drachme, c. 168 AC.,
Carie, Pérée de Rhodes ou
Macédoine, étalon rhodien léger, (Ar, Ø 15 mm, 12 h, 2,73 g).
(pd. th. 2,75 g, 6 oboles).
A/
Anépigraphe
. Tête d’Hélios de trois-quarts de face à droite,
les cheveux flottants au vent.
R/
I-W// ERMIAS
. (Ermias). Rose
sur sa tige avec un bouton à droite.
Exemplaire de conservation exceptionnelle, sur un petit flan
légèrement irrégulier, bien centré et complet des deux côtés.
Portrait de toute beauté. Revers fantastique. Patine avec des
reflets mordorés dans la chevelure, légèrement tachée dans la
légendeaurevers.Conservel’intégralitédesonbrillantdefrappe
et de son coupant d’origine.
GC. 5092 - EKC. 793. - MONNAIES IV, n° 112 - Collection
ErichKarl, Lanz 131, 27 novembre 2006, n° 811‑818 -M. Price,
TheLarissa1968Hoard (IGCH. 237), p. 241‑242, pl. 55, n° 247.
FDC
280 € / 450 €
Cet exemplaire provient du stock d’AlainWeil (juillet 1998)
et de la collection D. C.
Monétaire Ermias (EPMIAS). L’exemplaire de MONNAIES
47, n° 128 s’est vendu 580€ sur un maximum 622€ avec sept
offres sur un estimation de 350/550€.
Ce type n’était pas bien connu avant la découverte du trésor de
Sitichoroen1968enThessalie,prèsdePharsale(IGCH.237)qui
aurait été enfoui vers 168 avant J.‑C., avant la défaite de Pydna
dePerséecontrePaulÉmile.L’arméemacédoniennecomportait
un fort contingent de mercenaires et de marins rhodiens. Ces
soldats auraient été payés avec des drachmes légères.
n°
92 A/