MONNAIES ROYALES FRANÇAISES
N
é à Blois en 1462, Louis XII était le fils de Charles
d’Orléans et de Marie de Clèves. Comme duc
d’Orléans, il avait dirigé l’opposition aux Beau-
jeu. À son avènement au trône, Louis XII était âgé de
trente-six ans. Il prit pour principal conseiller Georges
d’Amboise, archevêque de Rouen, qui, jusqu’à sa mort
en 1510, resta à la tête des affaires. Le mariage du roi
avec Jeanne de France fut annulé pour non-consomma-
tion et Louis se remaria avec Anne de Bretagne, afin de
conserver le duché à la monarchie (janvier 1499). La
reine eut plus d’influence dans ce second mariage que
danslepremieretsutpréserverl’autonomiedelaBretagne.
Aussitôt roi, Louis XII avait pris le titre de duc de Milan,
comme héritier de Valentine Visconti. Il renouvela le
traité d’Étaples avec l’Angleterre, reçut l’hommage de
Philippe le Beau pour l’Artois et le Charolais (1499) et
conclut avec les cantons suisses un traité pour lever des
troupes sur le territoire de la Confédération.
Le roi s’allia avec Venise contre Ludovic le More. En
1499, le duché de Milan fut envahi par une armée
française, placée sous le commandement du milanais
Trivulce. D’abord réfugié auprès de Maximilien, Ludo-
vic reprit Milan en 1500. À Novare, en avril, les Suisses
trahirent le More, qui fut pris et demeura prisonnier
jusqu’à sa mort en 1508. ÀMilan, un Sénat mi-français,
mi-italien fut mis en place. La France aidait César
Borgia à se tailler un duché en Romagne, elle s’alliait
avec la Pologne, la Bohême et la Hongrie contre les
Habsbourg et envoyait une flotte en Orient pour secou-
rir les chevaliers de Rhodes. En 1501, les Français
partirent de Milan pour reconquérir le royaume de
Naples. Frédéric fut détrôné, mais dès 1502, les hosti-
lités commencèrent contre les Espagnols. Malgré les
prouesses des chevaliers français, Naples était perdue
dès 1504 (capitulation de Gaète).
Isabelle de Castille étant morte en 1504, Philippe le
Beau, mari de sa fille Jeanne, prit le titre de roi de
Castille. Le royaume de France allait se trouver pris
en tenailles entre l’Espagne et les restes de l’État
bourguignon. Le roi poursuivait cependant son rêve
italien. L’armée française partit de Milan en avril 1509.
Elle défit les Vénitiens d’Agnadel sur l’Adda au mois de
mai. Jules II se retourna alors contre la France, forma
une Sainte Ligue pour la chasser de la Péninsule et fit
entrer les Suisses en Italie. La bataille des Français de
Gaston de Foix, duc de Nemours, contre les coalisés
eut lieu devant Ravenne en avril 1512.
Les Français furent vainqueurs mais Gaston resta sur
le champ de bataille. Maximilien joignit la Sainte Ligue
l’année suivante. Les Suisses mirent Maximilien Sforza
sur le trône de Milan. Enfin, à Novare (juin 1513), ils
écrasèrent les Français. L’Italie était perdue une seconde
fois. Au Nord, Maximilien de Habsbourg et Henri VIII
étaient vainqueurs à Guinegatte (août 1513). Les Suisses
atteignirent Dijon. Anne de Bretagne morte, François
d’Angoulême, héritier du trône, épousa Claude de
France, fille de Louis XII. Réconcilié avec Henri VIII,
le roi se remaria avecMarie d’Angleterre. Cette seconde
union ne fut point féconde et Louis XII mourut trois
moisplustard,laissantletrôneàsoncousind’Angoulême.
Échec politique, les expéditions italiennes de Charles
VIII et de Louis XII mirent cependant la France en
contact avec la Renaissance italienne. Pour un siècle,
les nouveautés venues de la Péninsule allaient stimuler
la Renaissance française.
LOUIS XII LE PÈRE DU PEUPLE (08/04/1498‑31/12/1514)
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Écud’orausoleil,25/04/1498,Dijon
,Coquille
dans les légendes, Coquille, 36 s. 3 dt., (Or,
Ø 28,5 mm, 1 h, 3,40 g). (pd. th. 3,496 g, titre 963 ‰,
taille 1/70 marc, 23 1/8 Kar.).
A/
(lis couronné) LVDOVICVS: DEI: GRACIA (co-
quille) FRAnCORVm: REX (coquille), (ponctuation
par deux points superposés, N onciales, point
20
e
)
. (Louis, par la grâce de Dieu, roi des Francs).
Écu de France couronné, sous un soleil.
R/
(lis couronné) XPS: VInCIT: XPS: REGnAT (co-
quille) XPS: ImPERAT (coquille), (ponctuation par
deux points superposés, point 20
e
)
. (Le Christ vainc,
le Christ règne, le Christ commande). Croix fleurde-
lisée, avec quadrilobe en cœur.
Cet écu d’or est frappé sur un flan large et régulier.
Flan voilé et se pliant sous les doigts, mais reprenant
sa position d’origine. Quelques motifs apparaissent
sur la face opposée.
C. 900 - L. 592 - Dy. 647.
RRR. TTB+
500 € / 1000 €
Exemplaire particulièrement rare de Dijon avec
descoquillesà lafoisaumilieuetenfindes légendes.
variété avec un poids sous la 20
e
lettre des légendes.
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