MONNAIES GRECQUES DIVISIONNAIRES
penchent pour un tiers de sicle (poids théorique 1,76
g). L’exemplaire reproduit dans le catalogue d’Ernest
Babelon pèse 1,78 g. Dans son traité, le même Ernest
Babelon (p. 61‑62, n° 28) attribue une diobole (1,20
g) trouée, conservée à Paris à Artaxerxès III Ochus
(359‑338avantJ.‑C.).Ce typedemonnaiedivisionnaire
est en fait très rare.
Après la conquête du royaume lydien en 546 avant
J.‑C., Cyrus maintînt le monnayage de Crésus. C’est
seulement sous Darius I
er
que fut créée une nouvelle
monnaie d’argent, le sicle. La mine perse contenait
60 sicles d’argent. La darique d’or valait 20 sicles
d’argent et gardait le poids de l’hémistatère lydien
soit environ 5,40 g. Comme la darique pesait environ
8,40 g, nous avons un ratio Or/Ar, de 1:13, très proche
de celui établi par les Lydiens. Un mercenaire grec de
l’armée du Grand Roi gagnait une darique par mois.
L’armée du Grand Roi (Darius III) aurait compté
jusqu’à un million d’hommes au moment de la conquête
d’Alexandre le Grand. Il reste très difficile d’attribuer
à un monarque plutôt qu’à un autre ces monnaies qui
sont mal datées et qui étaient acceptées dans l’ensemble
de l’empire achéménide.
PERSE - ROYAUME ACHÉMÉNIDE -
ARTAXERXÈS II MNÉMON
(405‑359 avant J.‑C.)
A
rtaxerxès II Mnémon (qui à de la mémoire) a le plus
long règne de l’histoire achéménide. Il succède à son
pèreDarius II en 405 et doit d’abord lutter contre son
demi-frère, Cyrus le Jeune qui est finalement éliminé après
la retraite des « dix mille » immortalisée par Xénophon. Son
règne marque le début de la longue déchéance de l’empire
perse avec la perte de l’Égypte. Cependant, le grand Roi
tient le rôle d’arbitre entre Athènes et Sparte et récupère
les villes d’Asie Mineure après la paix d’Antalcidas en 386
avant J.‑C. Artaxerxès voit les vingt dernières années de
son règne assombries par de sordides histoires familiales
et la révolte généralisée des Satrapes d’Asie Mineure qui
obtiennent l’autonomie de leurs territoires comme Mausole
et ses successeurs en Carie, Datamès, Tiribaze et Mazaios
en Cilicie. Artaxerxès meurt en 359 avant J.‑C. laissant une
succession ouverte et un empire en crise.
125
Quart de sicle d’argent, c. 400‑350 AC.
,
Sardes,Lydie,étalonpersique,(Ar,Ø 8,5 mm,
1,29 g). (pd. th. 1,32 g).
A/
Anépigraphe
. Le Grand Roi barbu, en archer
mélophore, à demi-agenouillé à droite, coiffé de la
cidaris, surmontée de cinq dents, vêtu de la candys
tirant à l’arc ; le carquois rempli de flèches suspendu
à son épaule est bien visible ; ligne de sol.
R/
Carré creux allongé, présentant des aspérités
irrégulières en forme de chien courant.
Exemplaire frappé sur un petit flan globulaire. Joli droit,
bien centré, pratiquement complet. Revers énigmatique.
Recouvert d’une épaisse patine gris foncé avec des
reflets dorés.
B. traité- pl. 86/13‑15 - GC. 4682 - B. 106 pl. 2/11.
RR. TTB
250 € / 350 €
Cet exemplaire provient de la collection du docteur
Thierry de Craeker.
Ce type bien particulier donné comme un quart
de sicle (poids théorique 1,32 g) était attribué par
Babelon à Artaxerxès II Mnémon (405‑359 avant
J.‑C.) tandis que David Sear et les auteurs du British
Museum l’attribuent à Darius I
er
(510‑486 avant J.‑C.)
n° 122 A/ n° 123 R/97